HAUTE CORSE : LA CGT VEUT DES ASSURANCES POUR LES CENTRALES ELECTRIQUES
Fioul léger, gaz, emplacement de la centrale d'Ajaccio… Autant de points qui ont été abordés, hier, par les membres de la CGT réunis sur le chantier de la future centrale de Lucciana à l'occasion d'une conférence de presse. Autour d'Antoine Mandrichi, secrétaire général de la CGT Energie Corse, ont pris place de nombreux autres syndicalistes. Et pour faire peser davantage le message auprès des pouvoirs publics et de la direction d'EDF, des membres de la Fédération nationale CGT Mines Energie dont la secrétaire générale Virginie Gensel, ont été conviés. Cette dernière est venue apporter son soutien à la section corse mais aussi montrer que le syndicat était plus que jamais mobilisé pour faire avancer les dossiers des deux centrales électriques.
« Des actes concrets »
C'est tout d'abord, celle de Lucciana qui a été abordée. Et l'ensemble des participants se sont félicités de l'avancée importante des travaux tout comme sur les modifications apportées dernièrement sur le chantier notamment pour permettre de débuter au fioul léger.
«Nous avons été sur le site hier, des collègues nous ont affirmé que des pièces qui étaient prévues pour le fioul lourd sont dans un premier temps arrivées pour repartir sur le continent. Les centrifugeuses conçues au départ pour aérer le combustible lourd n'ont pas été construites. C'est une preuve supplémentaire que le dossier avance. Maintenant, il ne manque de l'aval du préfet de Haute-Corse pour que le choix du combustible soit arrêté. Et nous attendons des actes concrets. Il en est de même pour les promesses du candidat Sarkozy qui lors de son passage sur l'île a déclaré que nos centrales seraient alimentées en gaz naturel liquéfié. Le nouveau président son gouvernement devront confirmer ces choix dans les plus brefs délais. Nous tenons à rappeler également que le président d'EDF avait certifié lors de son passage à Bastia que ces deux centrales seraient alimentées en gaz. Les promesses c'est bien, mais maintenant ce sont des résultats concrets que nous voulons. »
« Ne pas revivre en 2018, l'épisode de 2005 »
L'épineux problème de la future implantation de la centrale électrique de la région ajaccienne qui devrait remplacer celle du Vazzio a aussi été mis sur le tapis par les cégétistes.Sur ce dossier les syndicalistes ont déclaré qu'il fallait « engager dans les plus brefs délais les études et prendre la décision pour le choix d'un terrain. Le temps joue contre nous, et il est indispensable que les travaux débutent rapidement car 2018 approche. À cette date, le pic de consommation sera tel que l'on pourrait revivre l'épisode malheureux de 2005 si rien n'avance du côté d'Ajaccio. Rappelons que Lucciana devait être opérationnelle courant 2012 et qu'elle ne le sera que fin 2013. »
Autant d'exigences que les syndicalistes présenteront aux membres du gouvernement. « La CGT mettra tout en œuvre, en interpellant dans les prochains jours le gouvernement, le ministre de l'Industrie et les décideurs politiques locaux pour voir les projets aboutir. Nous en faire de même avec le président d'EDf pour qu'il réaffirme ses engagements et qu'il agisse auprès des pouvoirs publics, pour qu'EDF assume pleinement sa mission de service public, que constitue la sécurité énergétique de la Corse. »Et s'ils ne sont pas entendus, des actions fortes sont d'ores et déjà envisagées.« Nous ne baisserons pas la garde bien au contraire et nous serons plus vigilants que jamais. La centrale de Lucciana c'est notre bébé et nous ferons tout pour que les promesses soient tenues. Si rien n'avance, nous mettrons toute la force de notre syndicat en action afin de peser dans les discussions à venir. »