HOPITAL DE ROUBAIX : DEBRAYAGE DU PERSONNEL POUR EMPECHER QU'UN PATIENT DE 70 ANS SOIT JETE DEHORS PARCE QU'IL COUTE TROP CHER A LA RESIDENCE "LA FRATERNITE" QUI PORTE BIEN MAL SON NOM

Publié le par Tourtaux

Hôpital de Roubaix : Débrayage des salariés pour éviter qu’un patient soit mis à la porte

La Voix du Nord, 8 novembre 2013 :


Devoir quitter l’unité de soin de longue durée (USLD) où il se trouve depuis trois mois parce qu’il coûte trop cher, c’est ce qui a failli arriver à un monsieur de 70 ans à la résidence de La Fraternité, qui dépend de l’hôpital de Roubaix. Une solution a été trouvée in extremis.

 

 

« On en est aujourd’hui à devoir évaluer le coût d’un résident pour savoir si on peut le garder ou pas ! » Frédéric de Rycker, secrétaire général CGT de l’hôpital de Roubaix n’en revient pas. Il y a de quoi s’étonner… et s’inquiéter. Un patient de 70 ans, souffrant d’une grave pathologie nécessitant un traitement thérapeutique très coûteux (80 € par jour), a choisi voici trois mois de s’installer dans l’unité de soin de longue durée de La Fraternité pour y passer ses vieux jours après avoir vendu toutes ses possessions. Sauf que l’hôpital a fait ses comptes et a établi que le coût des soins était bien trop cher. On a alors signifié au principal concerné qu’il devra être placé dans une autre structure qui pourra payer la note. « Dans le public, la Sécu, donc l’État, paye les soins médicaux par un forfait fixe. Or là, le coût des soins du monsieur était bien plus élevé », explique Jacques Adamski, secrétaire adjoint CGT.

 

 

Débrayage du personnel


L’hôpital a alors dans un premier temps choisi de le placer en SSR (soins de suite et de réadaptation) selon Jacques Adamski « car la dotation de la Sécu est meilleure » avant de se raviser face au tollé provoqué chez les aides-soignantes. « C’est la première fois que l’on voit ça », s’emporte l’une d’elle, qui a débrayé une heure avec ses collègues en signe de protestation.

La direction de l’hôpital a avancé une justification : « Si l’on prenait en charge ce patient, cela risquait de porter préjudice aux soins apportés aux autres. Ce que je peux comprendre », rapporte Frédéric de Rycker qui a assisté à une réunion avec les cadres de santé. L’éternel problème du manque de moyens du système de santé aboutissant à des situations ubuesques.

 

http://communismeouvrier.wordpress.com/2013/11/08/hopital-de-roubaix-debrayage-des-salaries-pour-eviter-quun-patient-soit-mis-a-la-porte/

Publié dans Santé

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