INTERVENTION DE L'USTM FLANDRES/DOUAISIS/DUNKERQUE LORS DE LA RENCONTRE DU 16/02/2011 AVEC L'UD NORD SUR LES REGLES DE VIE DE LA CGT

Publié le par Tourtaux

 

 

Comme chacun d’entre vous nous avons pris connaissance du dernier rapport de Philippe LATTEAUD lors du dernier CCN des 03 et 04 février 2011, et de la volonté d’accélérer la mise en œuvre des résolutions adoptées au 49 e congrès de la CGT, sur l’organisation, le fonctionnement et les règles de vie de la CGT.

Laisser croire que l’efficacité du syndicalisme et sa crédibilité seraient liées à un problème de fonctionnement  et ou d’une structuration de la CGT qui ne serait plus adaptée à la situation du salarié et de l’évolution du salariat, non seulement pas acceptable mais en grande partie faux, pire entretenir l’idée que l’échec du conflit sur les retraites en 2010 serait dû à tout cela, ce serait vraiment tromper le Corps  Militant, ou s’interroger sur la capacité de nos dirigeants à bien mesurer les enjeux, ce qui serait très  inquiétant pour l’avenir de notre organisation.

La région métallurgie au cours du congrès confédéral s’est largement exprimée en opposition complète sur les orientations confédérales ;

                En clair ;

-          c’est la remise en cause des syndicats professionnels

-          remise en cause du fédéralisme

-          la mise en place de syndicats interprofessionnels  s’inscrit  dans la dissolution de nos unions locales

Cette orientation se fond dans le cadre de la  régionalisation voulue par le gouvernement et l’Europe via la CES, tout serait concentré sur une région interprofessionnelle avec un pouvoir de décision et contraire aux règles de la démocratie.

Une nouvelle fois nous sommes repartis sur des nouvelles journées d’actions sans lendemain et sous l’égide  de la Confédération européenne syndicale qui épouse les réformes imposées par le grand capital.

Notre adhésion avait pour but de gagner la CES, aux  valeurs de classe de la CGT, aujourd’hui nous dressons malheureusement le bilan inverse, d’une CGT dans son mode d’organisation et de ses orientations réformistes qui se fond dans le syndicalisme et modèle européen.

La stratégie de lutte sur les retraites en est un exemple ! Comment en ayant des mobilisations plus importantes qu’en 1968 nous ayons  accusé un recul historique par la remise en cause de la retraite à 60 ans !

L’unité du syndicalisme rassemblé de sommet nous a cantonnés sur des journées d’actions sans lendemain avec comme exigence l’ouverture de négociation mais sans blocage du pays, déphasé des revendications et l’expression de masse du monde du travail.

Dans les manifestations les slogans ;

-          c’est le retrait de la réforme du gouvernement Sarkozy

-          grève reconductible avec blocage de l’économie

avec sur fond de toile le mal être, causé par des licenciement massifs, la baisse du pouvoir d’achat, l’augmentation du chômage etc..

La syndicalisation est directement liée à la réponse aux besoins, et à la satisfaction des revendications, encore faut il être porteur des revendications claires, là également et au nom du syndicalisme rassemblé rien n’est mis en évidence avec des repères clairement établis.   

La question de l’avenir de nos industries pose la question des convergences intérêts entre les professions, métallurgie, chimie, transport, cela ne doit pas se traduire par la remise en cause de l identité professionnelle, mais par les actes de direction syndicale, proposition de luttes à partir des revendications des travailleurs, qui de part la nouvelle démarche syndicale sont renvoyés dos à dos.

Aujourd’hui encore il faut attendre la 5  réunion de discussion avec le patronat sur les retraites complémentaires, pour que les directions syndicales confédérales se posent la question d’une nouvelle journée d’action, de même la lutte des ports et docks   sur la pénibilité, croyez vous qu’ils soient les seuls à qui le problème est posé ? Quelle proposition d’action ?     

    La question du renforcement des structures de proximité est posée plus que jamais,  lors de notre assemblée de rentrée, avec la présence de 400 militants de la métallurgie, toujours mobilisés plus que jamais non pas et seulement contre les coups portés contre le monde du travail notamment par le démantèlement de nos industries, mais surtout et dans le cadre de notre congrès fédéral,  réaffirmer notre volonté de militer pour un syndicalisme de classe, avec comme point d’appui des avancées sociales comme l’augmentation du pouvoir d’achat de 300 net la retraite à 55 ans de ne rien relâcher à notre démarche revendicative, et l’élévation des luttes, véritable baromètre pour enregistrer de nouvelles adhésions

 

Pascale Montel secrétaire générale de l’USTM Flandres/Douaisis/Dunkerque.

Publié dans Lutte des classes

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