IRAN : LE GENERAL MOFAZ, EX-CHEF D'ETAT-MAJOR ET EX-MINISTRE DE LA DEFENSE, PRINCIPAL OPPOSANT A NETANYAHU LUI ECRIT UNE LETTRE AU LANCE-FLAMME POUR DENONCER SON AGRESSIVITE CONTRE L'IRAN
lundi, 20 août 2012 12:02
Iran : lettre incendiaire de Mofaz à Netanyahu!
... dénonce «un discours totalement anarchique et inaudible, sur la question iranienne. C'est, écrit-il à son allié d'hier, le Premier ministre Benyamin Netanyahu, une pratique devenue courante, pour toi et ton gouvernement». Et Mofaz, qui n'est pas réputé, loin s'en faut, pour être une «colombe» ajoute: "Vos motivations ne sont pas claires, mais il est sûr que ce n'est pas pour le bien du pays et que cela atteint les intérêts sécuritaires d'Israël « . Chaque phrase est comme une roquette envoyée à « Bibi » Netanyahu: « On a atteint un nouveau niveau de petitesse et de reniements des valeurs d'israël et de son gouvernement". La semaine dernière, le général Mofaz s'était exprimé, publiquement, se désolidarisant, totalement, du tandem Netanyahu/Barak, en disant qu'un frappe ne servirait à rien, qu'il doutait, très sérieusement, de son efficacité éventuelle, quant à stopper, définitivement, l'Iran, dans sa course au nucléaire. L'attaque ne pourrait, selon lui, que limiter cette course, causer des pertes humaines considérables des deux côtés, à mettre gravement en danger la population d'Israël, et porter une atteinte, sans précédent, au pays. Un pays qu'une telle opération conduirait assurément au «désastre». Aujourd'hui, Shaül Mofaz, ancien compagnon d'armes et d'équipée politique d'Ariel Sharon, patron du parti «Kadima», qui a quitté la coalition gouvernementale, est devenu l'opposant n°1, et le plus crédible, à une frappe contre l'Iran, et, dans son courrier, il va beaucoup plus loin. «C'est une déclaration de guerre personnelle», dit un proche de l'ancien militaire de haut-rang. Ce que Netanyahu n'a jamais été. Dans sa lettre, Mofaz écrit qu'une telle attaque serait "illogique et immorale, dans les circonstances actuelle" . Il s'interroge, ouvertement, sur l'érosion de la relation avec les Etats-Unis et sur les capacités de jugement du Premier ministre israélien auquel il s'adresse! «Quelles sont les possibilités opérationnelles, économiques, diplomatiques, entre ton gouvernement et celui des USA, avec un tel manque de confiance? Quell est ton but, en torpillant la relation entre Tel-Aviv et Washington? Des sources de très haut-niveau, ton ministre de la Défense et moi-même, t'avons alerté, clairement, quant aux conséquences dramatiques d'une attaque illégitime, d'une intervention, dans un processus politique, puisque les élections américaines se tiennent, en novembre prochain». Mais décidé à tout mette sur la table, face à l'opinion publique israélienne, et celle du monde entier, Mofaz va beaucoup plus loin, en décrivant Netanyahu, tel un «docteur Folamour» irresponsable: "Il est clair que tu as perdu ton self-control, comme tu as perdu le contrôle de tes conseillers anonymes". Toujours plus loin, plus fort, Mofaz dénonce chez Netanyahu, "le niveau d'hystérie dont tu fais preuve, qui fait penser que tu nourris de sombres desseins. Dans ces conditions écrit-il, je demande que tu me reçoives, immédiatement, dans le cadre normal des relations entre un Premier ministre et le leader de l'opposition, pour que celui-ci soit averti, et puisse discuter de tes plans et de ton intention de conduire Israël à la guerre". A cette lettre d'une grande violence, et sans aucune précaution de langage et de mots employés, le général Shaül Mofaz, a joint un document stratégique secret, confidentiel-défense, dont aucun détail n'a transpiré. Seule réaction connue à l'heure à cette lettre incendiaire, comme jamais sans doute, un Premier ministre de l'entité sioniste n'a reçu, même si le débat est parfois très vif et «cash», en Israël, celle d'un député «Likoud», proche de Benjamin Netanyahu, Ofir Akunis. Il dit qu'en agissant ainsi, Mofaz se montre "ridicule", et doit le paraître à ses propres yeux. «C'est désolant qu'en une pareille période qui appelle chacun au sens de à la responsabilité nationale, Mofaz bascule dans l'irresponsabilité totale. Avec un tel leader, les jours de Kadima («en avant!»- le parti fondé par Ariel Sharon avec Shaul Mofaz), sont comptés. Une réaction un peu courte aux yeux des observateurs israéliens, comme de toutes les chancelleries et opinions publiques qui en prendront connaissance. La lettre écrite «au canon» par un homme de l'envergure, et de la réputation du Général Mofaz, sur un thème aussi grave, ne saurait rester sans réponse, de la part de celui qui est la cible d'un «bombardement», sans précédent: Benyamin Netanyahu.
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