JEAN LEVY : JE M'ABSTIENDRAI DIMANCHE PROCHAIN.

Publié le par Tourtaux

JEAN LEVY : JE M'ABSTIENDRAI DIMANCHE PROCHAIN.


Lundi 30 avril 2012
Mon choix le 6 mai 2012, par Jean LEVY

Mon choix le 6 mai 2012



par Jean LEVY





Le moment est venu de préciser mon vote au second tour de l’élection présidentielle.

Je me prononce la veille des défilés du 1er Mai, et deux jours avant le débat télévisé des deux candidats.

Pourquoi ?

Pour que ces évènements ne viennent pas polluer mes réflexions par la réaction épidermique qu’ils pourraient engendrer. Car, mon vote ne doit pas être un vote de circonstance.



Je m’abstiendrai dimanche prochain.

J’ai la conviction que nous sommes dans un climat proche de celui de 2002, où, nous disait-on, il faut voter CHIRAC face à la menace LE PEN. Or, hier comme aujourd’hui, il n’y a pas de danger d’extrême-droite. SARKOZY n’a aucune chance le 6 mai.

Les chiffres du premier tour parlent d’eux-mêmes : l’actuel président devrait pratiquement doubler ses voix pour être élu. Ce qui signifie obtenir l’ensemble des voix obtenues par Marine Le Pen, et en plus la quasi-totalité de celles de François Bayrou. Or, très nombreux sont les électeurs du Front National, qui ont voulu par leurs suffrages, signifier le rejet de Nicolas Sarkozy. Et la candidate du FN va, le Premier Mai, accentuer son opposition franche à Sarkozy, car la défaite de celui-ci s’inscrit dans sa perspective politique : substituer son mouvement à l’UMP pour imposer une restructuration de la droite.



D’autre part, en dehors des chiffres et des calculs électoraux, le rejet physique de la personne de Nicolas Sarkozy est un des ressorts de cette élection présidentielle. Ce ne sont pas les invectives et les violences verbales du locataire de l’Elysée, qui vont modifier la donne. Au contraire. La divulgation des scandales, dans lesquels il est directement visé, montrent que son sort est scellé, y compris par nombre de ses soutiens.

La prudence du Medef à cet égard est éloquente.



Mais une crainte des milieux politiques réside dans l’ampleur de l’abstention probable. Celle-ci serait bien plus importante qu’au premier tour, ce qui serait une « première » pour un second tour d’une élection présidentielle. Aussi, il n’est pas exclu, pour promouvoir un faux suspense, que les instituts de sondages laissent entendre que « la courbe des pourcentages tende à s’inverser ».

Effet de frayeur garantie à gauche.

Et vite aller voter, quitte à « se boucher le nez » pour François Hollande. Celui-ci cherche à rassembler la plus large majorité possible pour s’en prévaloir en tant que « blanc seing » donné par le peuple français à sa future politique. Or, au contraire, une très large abstention réduirait sa base électorale et rendrait plus difficiles ses marges de manœuvre.



Donc, et aussi pour cet objectif, je m’abstiendrai le 6 mai.



Mais il y a des raisons plus fondamentales à mon refus de vote.



Le 7 mai, Hollande élu et Nicolas Sarkozy éjecté, demeurera en place l’essentiel : l’oligarchie qui a pris la France en otage depuis des décennies, et l’a placée en résidence surveillée dans la prison européenne. Et chacun sait que François Hollande est un « européen convaincu ». Il vient d’ailleurs de déclarer qu’il œuvre à la « défaite des souverainistes ». Donc, la politique imposée par Bruxelles, et surtout Berlin, se poursuivra. L’austérité rose fera place à l’austérité bleue.

Pour le malheur des Français.



A la satisfaction d’un soir d’élection succédera la colère des électeurs trompés sur la marchandise. Pour la grande joie de Marine Le Pen, qui attend ce moment-là. Alors, oui, il y aura un danger véritable. Mais il sera bien tard pour redresser la barre.

En clair, voter Hollande pour chasser Sarkozy, c’est un marché de dupe, à l’égal du « choix » de 1933, en Allemagne : « votez Hindenburg, pour éviter Hitler ». On sait ce qu’il advint.



Cette leçon, dit-on, vaut bien un fromage…de Hollande

   

http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-mon-choix-le-6-mai-2012-par-jean-levy-104344526-comments.html#anchorComment  
 
Commentaires
 Super-analyse de la situation. Voilà qui me confirme dans ma décision d'abstention.
 Commentaire n°1 posté par  Txakal  hier à 21h59
 
Cette prise de position conforte ce que je ne cesse de dire sur ce blog, à savoir, qu'il faut que le gars de l'aile "gauche" caviardisée de la droite, ait le moins de voix possible. Il faut donc que l'abstention soit massive afin que le socialiste sache qu'il va être élu par une MINORITE de suffrages.
 Dimanche 6 mai, le parti des abstentionnistes va laisser sur place les deux canassons du MEDEF. J'en ai l'intime conviction.
 Commentaire n°2 posté par  Tourtaux  hier à 22h59
 
Je pense - avec Alain Badiou - que le problème est de se battre contre le capitalo-parlementarisme. L'élection est le moyen principal pour le capital de maintenir sa dictature. La fréquentation assidue de mouvements de toute sorte, montre qu'une prise de conscience se développe un peu partout. Le problème pour nous devient de saisir ce nouveau qui émerge peu à peu, de voir comment construire la force politique du changement de société. Ce travail militant est totalement étranger aux élections qui ne jouent que marginalement dans les réflexions nécessaires. Nous n'avons plus utilité à nous em. avec ce cirque. Il y a trop de travail par ailleurs. Puis comme viens de le reprendre Jean Samlem et comme nous l'avions crié très fort en 68: "Election piège à cons!"
 Jacques Lacaze
 Commentaire n°3 posté par  jacques Lacaze  aujourd'hui à 09h09
 
Pas de précipitation.

 Election présidentielle : piège ou non ?

 Souvenez- vous 2002 et aprés ?

 Oui, nouveau marché de dupe : contre Sarko, un autre gestionnaire du capitalisme : Hollande.

 A l'issue de ce nouveau piège pour péréniser le capitalisme, combien de désillusions, de déceptions, de frustrations, d'écoeurements, de rejets.

 Mais encore plus grave, beaucoup plus grave, la démobilisation, l'inaction, alors que cette "crise du capitalisme" va nécessiter l'amplification des luttes.

 La confusion, les confusions entretenues permettront-t-elles d'élever la réflexion, la "conscience de classe", pour développer l'action à la hauteur de l'enjeu contre le capitalisme ?

 D'ailleurs le mot capitalisme est toujours absent des discours des uns et des autres de droite et de "gauche" et pourquoi ?

 Crise de quoi ? Dette de qui ?

 Pourtant une enquête de la Sofres précise que 72 % des Français considérent le capitalisme négatif.

 Alors pas de précipitation ne tombons pas de nouveau dans le piège tendu et boycotons de l'élection.
 Commentaire n°4 posté par Jean Jacques Lagarde aujourd'hui à 09h34
 
Bravo Jean!
 Identité de vue avec Jacques Lacaze.
 Elections=pièges à cons!
 Commentaire n°5 posté par Babeuf aujourd'hui à 13h36
 
est ce que vous vous appelez IRMA ????????
 est-ce d'après vous le peuple va continuer à baisser la tête ???????
 si d'après vous, tout est fichu... et bien, rendons le tablier, ne luttons plus, et on laisse faire......
 je reviens de manif, les travailleurs (ses) ne veulent plus de SARKO.... pour la suite, et bien, au lieu de dire que ce soit l'un ou l'autre, pas de solution,
 il y en a bien une... et pourtant vous la connaissez...
 la lutte. la rue. la lutte. la rue.
 un gros travail reste à faire : convaincre....
 ce sera beaucoup plus constructif que de pleurer.
 Commentaire n°6 posté par GAUTIER DANIELLE aujourd'hui à 16h37
 
C'est toujours bien d 'être sûr ...
 Commentaire n°7 posté par Epernay aujourd'hui à 20h26
 
Cher Jacques,
 merci pour tes compliments.
 J'ai voulu par ce texte être explicite, sans polémique inutile avec des copains dignes de toute mon amitié, exprimer les raisons de mon choix. Le 7 mai, nous devons tous nous retrouver, quel que soit notre vote, pour mener campagne en commun contre l'élu de la veille, si nous voulons pas nous retrouver piégés.
 Tu peux mettre mon texte sur ton blog avec ces présentes lignes.
 Amitiés.
 Jean.
 Commentaire n°8 posté par  Tourtaux  aujourd'hui à 21h50
 
@Babeuf, je suis aussi en accord avec toi, Jacques Lacaze et Jean-Jacques Lagarde sur cette question du boycott.
 Commentaire n°9 posté par  Jacques Tourtaux  aujourd'hui à 21h56
 
@Danielle, loin de moi et sans aucun doute les camarades Txakal,Jacques Lacaze et Jean-Jacques Lagarde, seront de mon avis, loin de nous les idées pessimistes concernant la farce électorale dans laquelle notre confédération CGT et les partis soit-disant de gauche, dont le PCF auquel nous avons des années durant milité, veulent pousser l'électorat populaire. Jacques et Jean-Jacques sont comme nous d'anciens militants du PCF et comme nous également, toujours et encore d'ardents militants de la CGT. Nous n'acceptons pas les mortelles dérives dans lesquelles le moribond PCF et notre direction CGT, veulent entraîner l'électorat populaire vers un suicide social collectif.
 Ce que nous voulons dire et que je ne cesse de rappeler ce ce blog, puisqu'il y aura forcément un élu... du capitalisme, ce sera le PS Hollande, Sarkozy n'ayant aucune chance de l'être. Ce qu'il ne faut surtout pas, c'est qu'Hollande ait un pourcentage élevé, afin qu'il ne puisse pas se vanter d'être légitimé par le peuple et ainsi pouvoir appliquer tranquillement les politiques d'austérité ordonnées par le MEDEF et la dictature de l'UE qu'Hollande et le PS n'ont jamais cessé de servir.
 De mon point de vue de petit pensionné cheminot qui, comme des milliers d'autres citoyens, a du mal à joindre les deux bouts chaque mois, je trouve criminel de la part de nos "ardents défenseurs", d'envoyer les électeurs, notamment ceux de sensibilité de gauche, à l'abattoir.
 C'est honteux pour des politiques de "gauche" dont le PCF, et les syndicats, de pousser notre électorat dans les bras d'un fervent défenseur de l'UE avec pour argument de virer Sarkozy pour ensuite défendre contre le PS Hollande, nos conquêtes sociales si durement et si chérement acquises par les luttes.
 Dans l'état actuel de nos forces sur le plan politique et syndical, avec des dirigeants souvent corrompus, donc soumis à nos ennemis de classe, je ne vois pas comment ces salopards vont pouvoir organiser les luttes absolument nécessaires en étant sur le plan syndical inféodés à la très Kollabo CES. Ce n'est pas non plus à l'opportuniste et grande gueule de Mélenchon de vouloir syndicalement conduire nos luttes, sachant d'autant plus qu'il ne remet pas en cause l'UE et le capitaliste. Le syndicalisme, c'est l'affaire des militants et non celle d'un imposteur et baratineur de foires.
 Il ne s'agit pas là de s'arcquebouter sur l'idée de voter parce que ce serait un devoir puisque nous savons pertinemment que désormais, avec le bi-partisme qui s'instaure, que les élections qui ne servent plus que d'alternance en alternance, sont devenues des pièges à cons puisque les élus seront à chaque fois des défenseurs de l'UE, donc du capital.
 Commentaire n°10 posté par  Jacques Tourtaux  aujourd'hui à 22h45
 
@ Jacques et Jean-Jacques, ma réponse, vous la connaissez, elle rejoint la vôtre. Il suffit de relire ce que je viens de répondre à Danielle pour être édifiés.
 Commentaire n°11 posté par  Tourtaux  aujourd'hui à 22h56
 
Bonsoir camarade Epernay, entre dans le débat, mon blog est là pour ça.
 Commentaire n°12 posté par  Tourtaux  aujourd'hui à 22h58
 
@à mon camarade Jean Lévy, voilà, comme tu l'as suggéré, j'ai puplié ton mail. Je remet en UNE ton texte sur ta prise de position concernant ton abstention dimanche 6 mai.
 Commentaire n°13 posté par  Tourtaux  aujourd'hui à 23h02

Publié dans Lutte des classes

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T
@ Gérard Pontvianne, il n' y a rien de plus embêtant que de devoir débattre avec un inconnu. Comme on dit en justice, nous ne sommes pas à armes égales. Losqu'il y a divergence de vue comme c'est<br /> le cas avec Roquet, on s'en prend plein la tronche pour pas un rond, du genre "pour un communiste"... etc... notamment une peste qui, bien remontée est insatiable.<br /> Je ne vois pas comment on va pouvoir à partir du 7 mai, combattre ensemble la politique du président socialiste élu par une minorité des électeurs inscrits.
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P
Jacques,je ne peux qu'être de ton avis.<br /> Personnellement je ne supporte pas qu'un camarade avec carte ou sans carte se cache derrière un pseudo.<br /> Il y a déjà longtemps que j'ai dénoncé ce fait.<br /> De quoi ont-ils peur?...d'être critiqués par des proches qu'ils aiment bien?...peur qu'un jour,le fascisme revenant,être pris pour cible?...<br /> Allons camarades,que l'on vous voient réellement au grand jour avec vos idées,mêmes contradictoires!C'est cela la démocratie.<br /> Gerard Pontvianne
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T
@ Roquet, il serait judicieux de cesser les commentaires sous un pseudo.<br /> Alors que notre peuple crève, pourquoi les personnes engagées qui s'expriment sur internet, notamment via leurs sites et par commentaires, ne déclinent-elles pas leur identité?<br /> Ma réponse à ton commentaire est quasiment mot à mot celle que j'ai faite à ma camarade Ouvrière retraitée Danielle GAUTIER qui, elle, ne se planque pas derrière un pseudo.<br /> Loin de moi et sans aucun doute les camarades Jacques Lacaze et Jean-Jacques Lagarde, seront de mon avis, loin de nous les idées pessimistes concernant la farce électorale dans laquelle notre<br /> confédération CGT et les partis soit-disant de gauche, dont le PCF auquel nous avons des années durant milité, veulent pousser l'électorat populaire. Jacques et Jean-Jacques sont comme nous<br /> d'anciens militants du PCF et comme nous également, toujours et encore d'ardents militants de la CGT. Nous n'acceptons pas les mortelles dérives dans lesquelles le moribond PCF et notre direction<br /> CGT, veulent entraîner l'électorat populaire vers un suicide social collectif.<br /> Ce que nous voulons dire et que je ne cesse de rappeler ce ce blog, puisqu'il y aura forcément un élu... du capitalisme, ce sera le PS Hollande, Sarkozy n'ayant aucune chance de l'être, c'est qu'il<br /> ne faut surtout pas que Hollande ait un pourcentage élevé, afin qu'il ne puisse pas se vanter d'être légitimé par le peuple et ainsi pouvoir appliquer tranquillement les politiques d'austérité<br /> ordonnées par le MEDEF et la dictature de l'UE que Hollande et le PS n'ont jamais cessé de servir.<br /> De mon point de vue de petit pensionné cheminot qui, comme des millions d'autres citoyens, a du mal à joindre les deux bouts chaque mois, je trouve criminel de la part de nos "ardents défenseurs",<br /> d'envoyer les électeurs, notamment ceux de sensibilité de gauche, à l'abattoir.<br /> C'est honteux pour des politiques de "gauche" dont le PCF, et les syndicats, de pousser l'électorat populaire dans les bras d'un fervent défenseur de l'UE avec comme argument de virer Sarkozy afin<br /> d'ensuite défendre contre le PS Hollande, nos conquêtes sociales si durement et si chérement acquises par les luttes.<br /> Dans l'état actuel de nos forces sur le plan politique et syndical, avec des dirigeants souvent corrompus, donc soumis à nos ennemis de classe, je ne vois pas comment ces salopards vont pouvoir<br /> organiser les luttes absolument nécessaires, en étant sur le plan syndical inféodés à la très Kollabo CES. Ce n'est pas non plus à l'opportuniste et grande gueule Mélenchon, de vouloir<br /> syndicalement conduire nos luttes, sachant d'autant plus qu'il ne remet pas en cause l'UE et le capitalisme.<br /> Le syndicalisme, c'est l'affaire des militants et non celle d'un imposteur et baratineur de foires.<br /> Il ne s'agit pas là de s'arc-bouter sur l'idée de voter parce que ce serait un devoir puisque nous savons désormais, qu'avec le bi-partisme qui s'instaure en France, que les élections qui ne<br /> servent plus que d'alternance en alternance, une fois à droite et à son extrême et une fois à "gauche", sont devenues des pièges à cons, sachant que les élus seront à chaque fois des défenseurs de<br /> l'UE, donc du capital.
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R
M.Jean Lévy ne votera pas parce qu'il est sûr que Sarkozy ne sera pas élu, et il invite tous les anti-sarkozistes à faire comme lui. Mais si tous les anti-sarkozistes font comme lui et ne votent<br /> pas, Sarkozy sera élu. Alors, où est la logique ? Roquet
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