L'UNION LOCALE CGT DE VALENCIENNES AU SERVICE DES SALARIES, DANS LA LUTTE
jeudi 08.09.2011, 11:59 - La Voix du Nord
Jean Hault, Robert Brassart de Jean-Paul Delescaut, le nouveau secrétaire général de l'union locale. Jean-Paul Delescaut est le nouveau secrétaire général de l'union locale CGT de Valenciennes et environs. L'aide-soignant en service de chirurgie au centre hospitalier de Valenciennes ne se voit pas comme un chef mais comme l'animateur d'une équipe au service des travailleurs.
PAR VÉRONIQUE BERTIN
valenciennes@lavoixdunord.fr PHOTO « LA VOIX »
Dans son bureau de l'union locale de Valenciennes, rue Colliez, Jean-Paul Delescaut est entouré de Robert Brassart, en charge de la communication. Et au besoin, il appelle l'un ou l'autre camarade pour témoigner et appuyer ses propos. Le nouveau secrétaire général de l'Union locale CGT de Valenciennes et environs a été élu lors du congrès du 3 mai, à Prouvy. Il succède à Joël Agogué. Une centaine de personnes l'ont porté à la tête de l'une des quatre UL du Valenciennois (Saint-Amand, Onnaing, Denain). Celle de Valenciennes et environs, forte de cinq mille syndiqués.
Du pain sur la planche attend la nouvelle équipe qui se fixe plusieurs objectifs. Le nouveau secrétaire général aimerait bien remettre en place un travail interprofessionnel avec l'ensemble des secteurs. Finie donc la guerre larvée avec l'USTM-CGT : « On n'est plus là pour laver son linge sale en public. On fait tous partie de la même structure. Chacun peut appeler selon ses revendications et organiser la lutte de manière autonome. Si on se fait la guerre les uns, les autres, on fait le jeu du patronat. » Le secrétaire de l'union locale a rencontré le délégué régional de l'USTM-CGT pour notamment évoquer la journée d'action du 11 octobre.
« Réunifier l'ensemble des professions sur un secteur géographique », est aussi l'un des chevaux de bataille de la nouvelle équipe.
Jean-Paul Delescaut aimerait bien reconstruire une branche commerce, une autre santé et protection sociale ou bien encore territoriaux et transport. « Il faut cimenter tout ça. Plus la réflexion est globale, plus on fera avancer le revendicatif. Nous devons répondre aux besoins de tous les secteurs d'activités. » Et de tous les salariés : « Avant la CGT avait une base d'ouvriers mais ce n'est plus ça. Aujourd'hui dans le Valenciennois, le tertiaire est important. Il y a des employés, des agents de maîtrise, des cadres et on doit les intégrer à notre réflexion. » Robert Brassart n'oublie pas les entreprises de moins de 11 salariés, « plus de 60 % du paysage des entreprises ».
Syndiqué à la CGT depuis quinze ans, élu depuis quatre ans au conseil de surveillance et au comité technique d'établissement du centre hospitalier de Valenciennes, Jean-Paul Delescaut est attaché aux valeurs de son syndicat. Et notamment la solidarité. Des valeurs fortes transmises par exemple par Marie-Thérèse Ledrôle. Une ancienne elle aussi de l'hôpital. Jean-Paul Delescaut aurait pu devenir permanent et ne plus travailler mais il s'y refuse : « Je veux continuer à être dans un service et continuer à avoir un lien avec le monde du travail. » Pour ne pas s'éloigner des réalités de ce monde du travail où « les salariés ne récoltent pas le fruit de leur travail. En revanche, les actionnaires profitent de la force du travail des salariés. Nous devons donc répondre aux besoins des salariés par la revendication. » Ce secrétariat général, c'est pour lui « un challenge personnel et collectif ». Il se donne un congrès « pour reconstruire et analyser ce qui a été fait ». •
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