LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL PRESIDE PAR L'UMP JEAN-LOUIS DEBRE, PROMULGUE LA REFORME DES RETRAITES EN LA JUGEANT CONFORME A LA CONSTITUTION. LE COMBAT CONTINUE JUSQU'AU RETRAIT
Par Reuters, publié le 09/11/2010 à 13:41, mis à jour le 09/11/2010 à 15:52
La réforme des retraites conforme à la Constitution
Le Conseil constitutionnel a levé mardi le dernier obstacle à la promulgation de la réforme des retraites en la jugeant conforme à la Constitution.
Le Conseil constitutionnel a levé mardi le dernier obstacle à la promulgation de la réforme des retraites en la jugeant conforme à la Constitution.(Reuters/Régis Duvignau)
Le président Nicolas Sarkozy dispose d'un délai de 15 jours pour promulguer la loi mais, selon des sources parlementaires, il devrait le faire dans les toutes prochaines heures.
Le Conseil constitutionnel a rejeté les recours déposés par les groupes socialistes et apparentés de l'Assemblée nationale et du Sénat qui estimaient que plusieurs dispositions de la loi portaient atteinte au principe d'égalité pour certains salariés.
"Le Conseil constitutionnel a rejeté l'ensemble de ces griefs. Il a jugé les articles contestés de la loi portant réforme des retraites conformes à la Constitution", écrit l'institution dans un communiqué.
Malgré huit journées nationales de grèves et de manifestations à l'appel de l'ensemble des syndicats, qui ont décidé de poursuivre le mouvement le 23 novembre, la loi peut donc être promulguée.
Le ministre du Travail, Eric Woerth, a salué cette décision.
"Cette décision apporte une réponse claire et incontestable aux arguments développés par l'opposition, dont aucun n'a été jugé recevable par le Conseil", écrit-il dans un communiqué.
La réforme relève progressivement de 60 à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite et de 65 à 67 ans l'âge pour une retraite à taux plein, façon choisie par le gouvernement pour juguler les déficits croissants des comptes de retraites.
Le Conseil constitutionnel relève que le législateur "s'est fixé comme objectif de préserver le système de retraite par répartition". "Il n'a méconnu ni le principe d'égalité ni l'exigence constitutionnelle relative à une politique de solidarité nationale en faveur des travailleurs retraités."
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