LE PARTI COMMUNISTE ESPAGNOL APPELLE A LUTTER CONTRE UNE NOUVELLE CONTRE-REFORME DU TRAVAIL QUI ACHEVE LA PRECARISATION DES TRAVAILLEURS ESPAGNOLS

Publié le par Tourtaux

logopce-partidotrabajadores.jpgLe PCE s'oppose à la gravissime réforme du travail du gouvernement de droite de Rajoy qui n'apportera qu'augmentation du chômage et réduction des droits des travailleurs

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Le Parti communiste d'Espagne rejette la réforme du travail adoptée au conseil des ministres d'aujourd'hui par le gouvernement de Mariano Rajoy, considérant que cela ne contribuera qu'à ravir aux travailleurs de ce pays leurs droits et leurs emplois, et annonce qu'il exprimera son opposition à ces mesures dans la rue.

Après un an de réformes successives de la part du gouvernement socialiste, qui se sont révélées un échec total non seulement dans la création d'emplois mais aussi dans la lutte contre la hausse du chômage, le Parti populaire, dans ce qui est une nouvelle concession au patronat espagnol, adopte une nouvelle réforme du travail qui facilite les licenciements, en créant un contrat unique « indéterminé » avec 33 jours d'indemnisation par année de travail, ce qui marque la fin du plafond de 45 jours, et en la limitant à 20 jours d'indemnisation sur une période d'un an pour les licenciements économiques.

Les communistes veulent également dénoncer les changements assez peu clairs dans les contrats à temps partiel et les cadeaux faits au patronat pour l'embauche de jeunes et de chômeurs de longue durée qui ne réussiront, dans le meilleur des cas, qu'à perpétuer la précarité la plus absolue et ouvrir la porte à une nouvelle vague d'accidents du travail, tout en impliquant de nouvelles subventions à fonds perdus pour le patronat. Le nouveau contrat « indéterminé » pour les petites entreprises s'inscrit dans la même idée. En même temps, nous estimons que la convergence entre chômage et salaire ne conduira qu'à des économies de salaires pour les patrons et à la perte de droits au chômage.

Pour le PCE, apparaît très inquiétante la suppression de la prorogation automatique des conventions collectives à partir de deux ans, car elle permet au patronat de refuser la négociation et d'ouvrir la voie à une escalade des conflits sociaux, et d'avoir la possibilité de ne pas respecter les accords conclus lors de la négociation collective sur les salaires et les droits, et permettre aux employeurs de se passer de l'autorisation préalable de l'Administration pour mettre en œuvre un plan social sera à l'origine d'une perte nette de salaires et de droits pour la majorité des travailleurs.

Par ailleurs, pour nous communistes, il est très grave que les Agences de travail temporaires puissent travailler comme des agences pour l'emploi et que les chômeurs aient à réaliser des « travaux d'intérêt général », à côté de leur recherche d'emploi et de leurs stages de formation. Tout cela correspond à la logique selon laquelle le travailleur est coupable d'être sans emploi, comme en témoigne l’obsession des « chômeurs volontaires » et de la fraude au chômage. Et elle mise par ailleurs sur une nouvelle dégradation du secteur public, avec un approfondissement de la politique de privatisation des services publics.

En tant que PCE, nous voulons lancer un appel au mouvement syndical pour qu'il s'oppose de toutes ses forces à cette réforme, en les assurant comme l'a déjà fait savoir notre secrétaire-général mercredi que nous irons dans la rue côte à côte pour mettre en échec ces mesures, qui s'ajoute aux autres adoptées ces derniers mois par le gouvernement du PP qui nous plonge dans la récession, avec plus de chômage, de précarité et en sanctionnant les travailleurs alors qu'ils ne sont pas les responsables de la crise.

Communistes, nous désapprouvons le fait que dans cette situation, et alors que cette réforme était déjà annoncée, aient été conclus avec le patronat une forte dérégulation des conventions collectives et un gel des salaires sans contre-partie du côté patronal. L'accord pour l'emploi et la négociation collective signé entre syndicats et patronat souffre d'un manque de crédibilité entre autres en raison du cynisme de Rajoy, qui pousse les partenaires sociaux à conclure un accord pour ensuite le déchirer en légiférant selon d'autres intérêts qui n'ont rien à voir avec l'emploi.

Le PCE encourage les syndicats à ne pas lâcher et à redoubler d'efforts dans la mobilisation sociale pour transformer la situation, passer à l'offensive pour faire obstacle à la marée néo-libérale européenne qui vise à en finir avec nous tous, en soutenant sans attendre les mobilisations qui vont être convoquées.


                                                                                                     
                                                                                                                 Mercredi 15 février 2012
 

Publié dans Lutte des classes

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