LE TRAIN DES LUTTES OUVRIERES

Publié le par Tourtaux

 

Jeunes et privés d'emploi, la CGT exige des mesures d'urgence
Communiqué de la CGT
  
Mardi, 21 Octobre, 2014
  
En un an le chômage de longue durée a augmenté de 10 %, les jeunes et les plus de 50 ans étant les plus touchés, l’ancienneté moyenne d’inscription à Pôle Emploi continue d’augmenter atteignant maintenant 532 jours. La moitié des salariés sans emploi n’est pas indemnisée et la pauvreté augmente.
 
Une réunion présidée par le ministre du Travail se tient ce mardi 21 octobre sur les "chômeurs de longue durée" et les jeunes. A rebours des déclarations scandaleuses du ministre du Travail visant à faire croire que les privés d'emploi choisiraient leur situation, la CGT exige des mesures d'urgence pour répondre à la hausse continue du chômage.
 
La CGT rappelle ses propositions, qu’elle a notamment portées à l’occasion de la dernière négociation sur l’assurance chômage :
-        aujourd'hui, neuf embauches sur dix se font en intérim ou en CDD de moins de trois mois. 
Il est temps de responsabiliser les employeurs par une réelle surtaxation des contrats courts
-        il faut améliorer le régime de solidarité qui évite aux privés d’emploi hors indemnisation de se retrouver sans aucun revenu en améliorant et augmentant l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS) et en rétablissant l'Allocation Equivalent Retraite (AER), destinée aux demandeurs d'emploi n'ayant pas atteint l'âge de la retraite mais justifiant des trimestres requis pour bénéficier d'une retraite à taux plein,
-        Les demandeurs d’emploi doivent disposer d’un réel droit d’accès à la formation qualifiante par exemple par l’extension du Congé Individuel de Formation ou encore l’abondement du compte personnel de formation. Les employeurs doivent assumer leur responsabilité et contribuer au financement de la formation des  salariés qui n’ont pas bénéficié d’une formation suffisante lorsqu’ils étaient en emploi
-        Le service public de l’emploi doit être réellement au service de tous les demandeurs d’emploi et particulièrement des plus précaires. Les personnes les plus en difficulté doivent bénéficier d’un accompagnement individualisé et personnalisé pour sécuriser le parcours vers l’emploi stable.
 
Mais où est passée la priorité jeunesse?
Malgré les engagements du président de la République, le chômage et la précarité des jeunes ne cessent d’augmenter. Le patronat ne joue pas le jeu du contrat de génération et quand les négociations ont lieu, c'est à minima. Ainsi ni les entreprises ni les branches ne s'engagent à des créations nettes d'emploi, rares sont celles qui prennent des mesures pour limiter la précarité.
Sur les emplois d'avenir, de nombreux jeunes ont des difficultés à accéder à une formation faute de financement. Contrairement à la loi qui faisait du CDI (ou CDD 3 ans pour les collectivités) la norme, les contrats proposés sont de plus en plus souvent des CDD d’un an.
 
-        Il faut investir pour garantir aux jeunes un accès à la qualification et à l'emploi stable.  Alors que 1,9 millions de jeunes sont sans emploi ni formation, et pour l'essentiel sans protection sociale ni revenu (le RSA n'étant en général pas accessible aux moins de 26 ans), l'heure n'est plus au rafistolage.
-        Garantie jeune, CIVIS, ANI jeune...la CGT exige la remise à plat du mille-feuille de dispositifs existant pour les jeunes, de façon à mettre en place une protection sociale, un revenu et un accompagnement pour tous les jeunes sans emploi ni formation.
-        Des moyens doivent être dégagés pour permettre au service public de l’emploi et notamment aux missions locales de mettre en place un suivi renforcé des jeunes primo demandeurs d'emploi.
-        La Cgt demande à ce que le bilan chiffré de la mise en place de ces dispositifs (contrats de génération, emplois d'avenir, garantie jeune), soit rendu public.
 
Évaluer, conditionner et redéployer les 200 milliards d'euros d'aides données chaque année aux entreprises sans aucune contrepartie, permettrait de disposer d'un puissant levier d'action au service de l'emploi, de l'investissement et des salaires. Pour cela, la CGT exige la mise en place du comité de suivi des aides publiques prévu par la feuille de route sociale. L'augmentation continue du chômage démontre qu'il est nécessaire de changer de politique économique, de rompre avec l'austérité et de préparer l'avenir en investissant dans la recherche, les infrastructures et la jeunesse.
 
 
Déclaration de la CGT Cochin pour Martin Hirsch, Directeur Général de l’APHP
mercredi 15 octobre 2014 par Bernard Giusti Secrétaire Général Adjoint

15-10-2014

Les directions passent, le personnel reste !

Le personnel voit les directrices de la logistique et des ressources humaines quitter l’hôpital après avoir ébauché quelques transformations peu appréciées par les collègues, et surtout après avoir à maintes reprises refusés de soutenir les agents en difficulté placés sous leur autorité. Pour ces raisons, la CGT Cochin ne les regrettera pas.

Aujourd’hui, sur Cochin, l’avenir du personnel dans le nouveau projet d’établissement reste flou. Les projets pérennes se font rares dans notre établissement qui concentre la majorité des restructurations de l’APHP.
Les instances se succèdent, présentant des projets peu aboutis, laissant place à de nombreuses incertitudes.
La mise en place des 12 heures dans de nouveaux services se fait dans la résignation de certains agents désabusés ou le découragement de collègues qui se sentent complètement dévalués dans leur pratique professionnelle.
Des agents se dévouant pour l’APHP depuis des décennies se voient exclus de leur service du jour au lendemain.

Le plan stratégique de l’APHP 2015-2019, ainsi que le plan stratégique de notre GH Paris-Centre ne lève pas ces incertitudes, notamment celles concernant l’affectation géographique de certains services, ou même la composition de notre GH.
A cela s’ajoute les orientations économiques conduisant à une « réduction de la masse salariale », ce qui conduira à l’accentuation des sous-effectifs dans les services.

La déception de votre personnel est à la mesure des espoirs déçus que votre arrivée à la tête de notre institution avait suscité. Le changement tant espéré ne s’est pas produit. Les plans d’économies supplantent largement les nécessités de Santé publique, et nient la dimension humaine du travail à l’hôpital.

A défaut de reprendre à votre compte les ambitions sociales des candidats socialistes avant les élections, nous vous demandons de lever enfin les incertitudes d’affectation de nos collègues dans notre GH.

  
Le délit d’entrave n’enverra plus les patrons jusqu’en prison

Cette réforme a été présentée aux patrons étrangers par François Hollande : selon nos informations, la peine de prison pourrait être remplacée par des pénalités financières graduelles.

Des employés de l'usine Molex devant le conseil des Prud'hommes, le 4 septembre 2009. (AFP PHOTO / PASCAL PAVANI)

Des employés de l’usine Molex devant le conseil des Prud’hommes, le 4 septembre 2009. (AFP PHOTO / PASCAL PAVANI)

François Rebsamen en rêvait, François Hollande l’a confirmé : lors du deuxième « conseil stratégique de l’attractivité » qui se tenait dimanche 19 octobre à l’Elysée, le chef de l’Etat aannoncé la suppression de la peine de prison en cas de délit d’entrave, c’est-à-dire de manquement aux obligations d’information des représentants des salariés. Cette peine figure dans le Code du travail. 

Les grands patrons étrangers ont régulièrement dit leur inquiétude face à ce risque pénal, même si dans les faits, cette peine de prison n’est que très exceptionnellement prononcée. Les avocats agitaient souvent ce chiffon rouge auprès de leurs clients, leur conseillant la plus grande prudence et les mettant même en garde contre « la tentative de délit d’entrave ». Des recommandations qui ont pu dissuader certains de s’installer en France.

Ils pourront désormais s’y implanter sans craindre de se retrouver à Fleury-Mérogis ! « Les peines pénales associées au délit d’entrave, qui parfois même pouvaient être des peines de prisons qui n’étaient bien sûr jamais prononcées mais qui néanmoins pouvaient inquiéter, seront remplacées par des sanctions financières, et c’est mieux qu’il en soit ainsi », a déclaré le président de la République.

Les amendes au coeur du dispositif

François Rebsamen rêvait de redorer le blason de la France aux yeux des grands patrons étrangers, il a de quoi être satisfait. Avec la dépénalisation du délit d’entrave, le ministre qui « feuillette le code du travail avant de (s’) endormir » a trouvé une réforme qui marquera les esprits.

Il est plutôt rare que les juges prononcent une peine de prison pour délit d’entrave. En mai 2010 pourtant, deux dirigeants de l’usine Molex, qui appartenait à un groupe américain, avaient été condamnés à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Toulouse pour ne pas avoir informé les représentants du personnel avant d’annoncer la fermeture de l’usine.

En contrepartie de la suppression de cette peine, le ministre du Travail veut que soit instaurée une vraie hiérarchie des contraventions, allant au-delà des 3.750 euros actuels, qui ne sont guère dissuasifs. Les amendes pourraient augmenter dans les cas de récidive.

http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/10/21/le-delit-dentrave-nenverra-plus-les-patrons-jusquen-prison/

Deux salariés de Nutribio, licenciés après la grève, veulent être réintégrés

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Une quarantaine de salariés de Nutribio, soutenus par la CGT, se sont mobilisés pour soutenir leurs deux collègues qui demandaient leur réintégration dans l’entreprise devant le conseil des prud’hommes de Montauban. Ces derniers ont été licenciés pour faute grave à la fin du mois de mai dernier. Une décision qui faisait suite à une grève d’une dizaine de jours et au blocage, entre fin mars et début avril, de l’usine spécialisée dans la fabrication de lait infantile en poudre, située dans la rue Fernand Belondrade, à proximité du nouveau lycée Pierre-Marie Théas. Aussitôt après le licenciement, les salariés avaient assigné en référé leur direction. 

Après un report en juin, l’audience s’est tenue hier après-midi devant un juge départiteur, c’est-à-dire un magistrat professionnel, après les conseillers prud’homaux ont échoué à se mettre d’accord. L’avocate des salariés a contesté la faute lourde caractérisée qui a sanctionné les deux salariés. Frédérique Bellinzona a rappelé qu’ils n’étaient pas les seuls à manifester leur colère devant l’usine, qu’ils étaient même, à l’époque, une bonne quarantaine à s’être mobilisés pour réclamer une revalorisation de leurs salaires. Elle a également estimé qu’il n’y avait eu «aucun acte de violence, aucune dégradation durant le conflit. Le mouvement a été mené de façon correcte. »

Le conseil de la direction a de son côté fait valoir que le tribunal avait déclaré le blocage du site illégal. Il a bien voulu reconnaître qu’il «n’y avait eu d’atteinte à l’outil de travail», mais il a aussi martelé qu’il s’agissait «d’une faute lourde de participer au blocage du site. »

Après une heure et demie de plaidoirie, la décision a été mise en délibéré et devrait être rendue le 24 novembre. A l’issue de l’audience, Lina Desanti, secrétaire générale de l’UD CGT de Tarn-et-Garonne a indiqué : «Dans une période difficile au point de vue économique et social, il y a une véritable machination de la part de Nutribio qui vise à casser toute demande de progrès social. Ils veulent faire des exemples et instaurer un climat de peur.»

«Je m’en remets à vous, Mme la juge»

L’audience a été empreinte d’émotion, hier. Notamment, lorsque Jérôme Prunier, l’un des deux licenciés, conducteur de tour de séchage depuis 18 ans dans l’usine, a lu une lettre à la barre. Extraits.

«On m’a licencié sans se soucier de savoir qu’avant toute chose je suis une personne et que j’ai une famille. Mon épouse ne touche que 540 € par mois et mon fils passe son bac S à la fin de l’année. Il a toujours été premier de sa classe et pourtant 15 jours après mon licenciement, il loupait son bac de français, oral et écrit. Il faut dire que la nuit nous l’entendions pleurer dans son lit. Un licenciement aussi brutal affecte toute la famille (…) Je n’aurai jamais cru que cette histoire puisse aller aussi loin (..) Le licenciement pour faute lourde m’a fait perdre, auprès de Pôle emploi, mes droits à la formation (…) Je m’en remets à vous, Mme le Juge, afin que vous me permettiez de réintégrer notre usine.»

http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/21/1976374-deux-salaries-nutribio-licencies-apres-greve-veulent-etre-reintegres.html

  
Remise en cause de la pénibilité : Poursuivons la mobilisation !!

16 octobre 2014

Le départ anticipé à la retraite dont bénéficiaient les agent-es de la Fonction Publique au regard de la pénibilité de leur travail a été gravement remis en cause depuis plusieurs années !

A plusieurs reprises, les Fédérations Santé Action Sociale et Services Publics CGT sont intervenues lors de réunions au Ministère et ont demandé une rencontre avec les Ministres de la Fonction publique et de la Santé, mais c’est un mur de silence. Le Ministère de la Fonction publique qui a la responsabilité des retraites de la Fonction publique, vient de renvoyer les organisations syndicales représentant les personnels « dans les cordes » du Ministère de la santé.

Et notre organisation vient d’apprendre que le Ministère de la santé a sollicité le Conseil d’État quant à son interprétation de l’arrêté de 1969, après 45 ans d’application « identique », et sans aucune concertation des organisations syndicales !!!

Les élu-e-s CGT au Conseil d’Administration de la CNRACL n’ont de cesse de défendre ces dossiers depuis plus de 18 mois et d’exiger l’arrêt immédiat de ces remises en cause.

 

Des luttes sont en cours dans différents établissements. Des syndicats CGT soutiennent des AP pour des recours administratifs. Mais ces démarches juridiques doivent être accompagnées d’actions ! Derrière cette offensive envers les infirmières, puis des auxiliaires de puériculture affectées en crèche… se cache le danger de la remise en cause de la catégorie active pour les autres corps de la Fonction publique ?

Après cette attaque sur des métiers exercés majoritairement par des femmes, les ministères voudront aligner les pompiers ou les policiers, etc. et remettre en cause la catégorie insalubre pour les égoutiers.

E x i g e o n s :
  • La garantie de nos droits tels que définis dans le statut de la Fonction publique, c’est-à-dire le maintien de la reconnaissance de la catégorie active avec une bonification d’un trimestre cotisé par année d’exposition aux travaux pénibles pour bénéficier d’un départ anticipé avec une retraite pleine et entière.
  • Continuons de signer des pétitions sur le site des Fédérations CGT Santé Action Sociale et des Services publics

Signez ici la Pétition

  
Travail du dimanche et travail de nuit : Emmanuel Macron persiste

Article CGT

vendredi 17 octobre 2014

Les grandes lignes de la future loi sur l’activité économique présentée par le ministre de l’Economie prévoient de libéraliser encore plus les ouvertures des commerces le dimanche et la nuit. Emmanuel MACRON, en ami des patrons, n’hésite pas à aller plus loin que le rapport Bailly.

Ce projet inacceptable propose d’élargir à 12 le nombre de « dimanches des maires », dont 5 sur simple demande des employeurs.

Le gouvernement s’assoit au passage sur le dialogue social dans les départements où un accord est aujourd’hui nécessaire pour bénéficier des autorisations.

En modifiant les appellations, mais surtout les périmètres des zones existantes autorisées à ouvrir, plus de magasins pourront faire travailler les salariés concernés le dimanche et la nuit avec l’objectif d’y intégrer rapidement les gares SNCF.

Un projet sur mesure pour le MEDEF qui en rêvait. On se dirige tout droit vers une généralisation et une banalisation du travail du dimanche.

Dans un secteur professionnel aux faibles salaires, un nouveau cadeau sera fait au patronat en exonérant les entreprises de moins de 11 salariés des compensations salariales légales.

Travailler le dimanche n’aura pas la même valeur partout, c’est inacceptable !

Le patronat des grandes enseignes comme Sephora, les Galeries Lafayette… obtient également la création d’une nouvelle zone « touristiques de dimension internationale à fort potentiel économique » et pourra ouvrir ses magasins la nuit sur les Champs-Élysées.

Ce n’est ni en ouvrant les commerces le dimanche ni en offrant une vitrine de Paris ouvert 24h/24 pour répondre à quelques touristes fortunés que l’on résoudra les problèmes économiques de la France.

Le ministre parle pourtant d’« une respiration » pour nos territoires. Pour la CGT, ce sont les salariés qui ont besoin de respirer une journée par semaine ensemble.

C’est notre bien commun à tous.

Montreuil, le 17 octobre 2014

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Communiqué du CLIP-P
  
  
  
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Publié dans Lutte des classes

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