LES ENFANTS DE LA PALESTINE QUI NE CONNAISSENT QUE LA GUERRE REVENT D'UNE VIE MEILLEURE

Publié le par Tourtaux

 
   
La petite Najia, 13 ans, rêve que le courant électrique atteigne son domicile pour être en mesure de regarder la télévision comme les autres, et d'apprendre la médecine dans la «ville». Aucun médecin ni clinique ne se trouve dans son village bédouin isolé du reste de la Palestine, pour les soigner si elle tombe malade.

Najia dit que «ce qui l'a poussé à réfléchir de la sorte fut sa blessure infligée il y a deux mois par une balle de l'armée de l'occupation israélienne. Elle a saigné pendant des heures jusqu'à ce que sa famille ait réussi à assurer des moyens de transport pour la transporter à la ville de Naplouse afin de se faire soigner dans l'un de ses hôpitaux. Najia est l'une des dizaines d'enfants qui vivent dans le Jourdain en l'absence de tout moyen vital. Pas d'électricité, ni eau, ni cours ni écoles. En plus, des agressions quotidiennes de la part de l'occupation, des destructions et des expulsions pour effectuer des entrainements militaires.

La fille de la région Ein el Maleh dans le Jourdain du Nord s'est vue dans l'obligation d'évacuer sa maison plus de 5 fois cette année et de s'éloigner de la région jusqu'à la fin des entrainements militaires menés par les soldats de l'occupation dans leur village. Ajoutons à cela, les habitants doivent rester vigilants dans les jours suivant les entrainements quant aux restes de munitions, de balles et de bombes non explosées, laissées par les soldats sur place. C'est de cette façon que Najia a été blessée et qu'un de ses cousins s'est vu amputer les cinq doigts suite à l'explosion d'une bombe.

 Pas de place pour jouer

Non loin d'Ein el Maleh dans le jourdain du Nord, Bar Mahmoud (8 ans), Ahmad Awdé (11 ans), Yehya et sa sœur Hadil habitent dans la région d'al Fasaël dans le Jourdain du centre. Chacun d'eux possède son propre rêve d'une vie meilleure mais pas d'horizon pour leur réalisation.
Bakr dit : «Nous jouons dans la rue sur les déchets des animaux. Pas de place pour jouer même Les enfants de la Palestine et leurs rêves perdusà l'école. Sur la colline proche de nos maisons, dans la zone C, les soldats viennent et nous chassent. Des fois ils tirent du gaz lacrymogène et confisquent la balle avec laquelle nous jouons ».Bakr et ses collègues étudient dans l'école de Khaled ben el Walid, construite malgré l'occupation qui les a menacés de la détruire plus d'une fois, sous prétexte qu'elle a été bâtie sur les territoires classés dans le bloc C, sous le contrôle sioniste. A ce jour, cette école est sans plafond sauf de quelques plaques de zinc.

Pas d'électricité pas de stabilité...

Hadil (9 ans), brave étudiante qui défie les menaces répétées de détruire sa maison située dans une région «interdite». Hadil parle de ses souffrances répétées avec l'occupant suite à la destruction de sa maison. «Ils prennent d'assaut la maison la nuit et nous obligent de sortir dans la rue et les buldozzers détruisent la maison. Tout se perd, même mes livres je n'arrive pas à les retrouver».
Et d'ajouter : «Chaque fois notre maison est détruite, je ne vais pas à l'école le lendemain. Je n'arrive pas à retrouver mes habits, ni mes livres, ni mon cartable. Nous sommes très fatigués et nous ne pouvons dormir toute la nuit».
Hadil insiste pour continuer ses études, bien qu'elle soit contrainte dans les prochaines années de faire un long parcours pour arriver à l'école de Tayassir proche pour poursuivre ses études. Sa cousine Soujoud partage ce même rêve : «Je souhaite continuer mes études pour aller ensuite à l'université. Notre vie est très difficile ici. Je souhaite étudier pour changer la vie de ma famille et ma propre vie».
Hadil devra faire un parcours d'une demi-heure en voiture pour arriver à son école. Mais si les moyens de transport ne sont pas disponibles, elle devra se réveiller très tôt et atteindre la rue principale dans la perspective de trouver une voiture qui l'accompagne à l'école. Mais elle prévoit qu'elle s'absentera pendant plusieurs jours à cause de cette situation.
La situation des enfants du Jourdain ne diffère pas trop des enfants d'autres régions. De l'Oja à l'Est, à Fasaël au centre arrivant à el Maleh au nord, la souffrance est unique, avec une différence près. A Oja, l'électricité éclaire les tentes la nuit par le biais des plaques solaires. C'est une association opérant en Palestine qui a fait ce don, mais certes il ne suffit pas pour l'éclairage.

Source : Al-Ahednews

 

 

24-01-2014 | 15:09

 

 

Publié dans Palestine

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