LES INTELLECTUELS N'ONT AUCUNE LECON A DONNER AUX TRAVAILLEURS, AU CONTRAIRE ILS ONT TOUT A EN APPRENDRE; C'EST A L'INTELLECTUEL DE DEVENIR LE SECRETAIRE DE L'OUVRIER, ET SURTOUT PAS L'INVERSE.

Publié le par Tourtaux

Eloge du pansyndicalisme

 

Par Luc Paul ROCHE (son site) - samedi 27 février 2010 -

Principe d’explication lui-même inexplicable, le concept de la servitude volontaire permet de comprendre le succès terrifiant de la pratique libérale, constamment nourrie et cautionnée par ceux qui la subissent. Pour autant, si la servitude volontaire reste un irrationnel, rien n’empêche la philosophie politique de lutter contre ses effets. Pour cela, il nous faut accepter un double renversement épistémologique : revenir au pansyndicalisme, d’une part, qui considère l’organisation de salariés comme le moteur essentiel du progrès social, et, d’autre part, cesser d’accuser les pouvoirs et l’officialité en place en recentrant l’analyse sur la complaisance et l’aveuglement de ses victimes. Références  : Charte d’Amiens, congrès de la CGT (1906).

En surfant dernièrement sur la Toile, j’ai vu qu’Alain Minc avait eu droit au Prix du livre d’Économie pour l’un de ses ouvrage, intitulé Les prophètes du bonheur (Grasset, 2004). Pourquoi ?

L’usurpation littéraire tient de très près à l’usurpation économique. Comment expliquer les succès de librairie des idéologues néolibéraux, y compris auprès du petit lectorat besogneux ? Comment expliquer aussi cette fausse opposition droite-gauche, qui voit se disputer en des combats de parade, sur les rayonnages des librairies, des idéologues de droite ultra-réactionnaires et des gourous d’extrême-gauche, dont les positions caricaturales et loufoques ne font qu’exprimer, pour reprendre un terme des journalistes de Marianne, « l’extrême faiblesse de la pensée critique contemporaine » (lire le numéro du 14 novembre 2009) ?

Je suis très bien placé, en tant que syndicaliste enseignant, pour comprendre de l’intérieur ce phénomène. Tout ce que j’ai pu lire sur l’Éducation Nationale, dans la « littérature » officielle ou institutionnelle, se réduit à une « réformophilie » d’une abstraction ahurissante, où l’on voit surgir une idéologie de la réunionnite et de l’usine à gaz à longueur de pages ; où, de la droite la plus conservatrice à l’ultra-gauche, on parle à peu près de tout, sauf du fait qu’un établissement scolaire doive contenir des enseignants qui transmettent des connaissances à des élèves. A contrario, la vérité sur l’école se rencontre plus souvent dans les écrits bénévoles des profs-blogueurs, écrivains auto-édités ou journalistes-citoyens, que dans les gros livres à succès des Meirieu et autres Hameline.

Je suis lassé de savoir, avec une certitude absolue – que démentent à peine quelques exceptions vertueuses (il y a en a, je le reconnais) – que la célébrité, l’ascendant sur les foules et le lectorat, la qualité (autoproclamée et adoubée par le pouvoir) d’expert ou de spécialiste, le nombre d’exemplaires vendus, tout cela est inversement proportionnel à la vérité. Il n’existe pratiquement plus aucun auteur à succès (passons sur de bien exceptionnelles exceptions) qui ne soit un vrai sophiste au sens platonicien du terme, un marchand de vide, présenté par les médias comme sage parmi les sages, adulé des masses, vivant de confortables revenus au milieu des meubles précieux de son appartement bourgeois (et j’inclus parmi ceux-là, bien entendu, bon nombre d’essayistes qui se disent radicalement à gauche, et dont les positions, lorsque je les passe au crible, sont identiques à celles de l’adversaire, ou, du moins, beaucoup trop vagues pour qu’on puisse y déceler le moindre ferment réel d’opposition). J’ai beau être lassé... comment en est-on arrivé là ?

Je n’ai pas d’explication ; ou plutôt j’en ai une, mais elle constitue en elle-même un irrationnel, une réalité inexplicable. Les gauchistes nous apprennent que les ultra-libéraux, depuis les années 1980, ont dépensé des fortunes pour populariser leurs idées, contrôler la presse et l’édition, s’infiltrer dans toutes les instances décisionnelles, dominer la totalité des esprits, y compris leur propre opposition politique ou intellectuelle, en la décérébrant et même en lui dictant des pseudo-critiques, aussi formatées et vides que le discours officiel. Mais cette explication me gêne. Elle est vraie, mais elle ne dit rien. Une telle emprise totalitaire sur les esprits qui peuplent le grand village mondial n’aurait jamais pu s’établir sans la complicité méthodique et patiente de ses propres victimes : et j’en reviens donc à ma bonne vieille obsession, héritée de La Boétie : la servitude volontaire. C’est encore et toujours le peuple, en démocratie comme en dictature, qui accorde crédit à ce que disent ses tyrans... et qui – notamment – achète les livres des vizirs ou des bouffons de la libéralie. C’est bien cela, la servitude volontaire du lectorat (de l’électorat ?), du public. Mais la servitude volontaire, comme explication générale, elle-même ne s’explique pas. Il y a là un irrationnel, qu’on appelle aussi plus communément la bêtise, ou plus vulgairement la connerie humaine, ou encore la beaufitude, et qui ne souffre aucune explication.

Comparez l’extraordinaire déchaînement d’énergie sociétale, de violence éventuelle, de congrégation charnelle que suscite une rencontre footballistique internationale avec le peu d’entrain éprouvé pour une manifestation ou une grève, même interprofessionnelle. Et ils se trouvent encore des mauvaises langues – y compris parmi les gauchistes et autres intellectuelloïdes – pour dire que les « syndicats n’ont pas su... » Les syndicats ont fait leur travail. Si la manifestation est ratée, c’est, tout bonnement, que le peuple réserve sa pauvre énergie et son maigre argent pour des dépenses et des explosions qu’il juge bien plus intéressantes. J’imagine qu’un billet pour un match doit coûter aussi cher ou plus qu’une carte syndicale, mais les priorités sont les priorités, le peuple a su distinguer l’accessoire de l’essentiel, le superflu du fondamental, et savoir si la France va l’emporter sur l’Uruguay ou le PSG sur l’Olympique de Marseille, ça vous a une autre gueule que toutes ces conneries de syndicalistes ; retraite, protection sociale, assurance-chômage, conventions collectives, droit du travail, service public, mais qu’est-ce qu’on en a à foutre, disent-ils !... La vérité ne séduit point, le courage non plus.

J’en reviens à mon propos. Alain Minc dit au peuple : continuez à vous manger du libéralisme et prenez-vous en plein la tronche en disant merci. Le peuple répond : oui, Chef, nous aimons quand ça fait mal, et on est même prêts à se passer du pain pourvu qu’on ait les jeux ! Ainsi Alain Minc a triomphé.

Il me vient à l’esprit un autre exemple, moins comique d’ailleurs que celui du bel Alain Minc. Les États-Unis ont eu leur Alain Minc d’une tout autre ampleur, je veux parler de l’immense « économiste » Milton Friedman (1912-2006). Voilà un vieillard plus solide que de la mauvaise graine, qui consacra les quatre-vingt quatorze années de son existence (ou presque) à polluer les esprits du gros village mondial en démontrant aux peuples éberlués, comme aux chefs de ces mêmes peuples, que c’est en détruisant à peu près tous les acquis sociaux, et la notion même de progrès social, que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et c’est une pensée de ce genre-là qui fut consacrée par le « Nobel d’économie » ! Mais là encore, même l’artillerie lourde que mobilisèrent les ultra-libéraux pour promouvoir et diffuser la pensée de leur chef de file ne saurait en expliquer véritablement le succès, ni l’implantation intime dans la culture de masse. Il fallait bien à un moment que ce soit la masse, justement, qui tranche. Qu’aurait été Friedman s’il avait essuyé de gros bides en librairie, si des professeurs d’économie de second ordre ne s’étaient pas mis à faire l’éloge de ses thèses, si des anonymes modestes ne s’étaient pas mis à le lire en croyant se cultiver, si des élus locaux improbables n’avaient pas diffusé son paradigme jusque dans les campagnes les plus profondes, si..., etc. J’en reviens toujours à mon obsession première : la servitude volontaire. Friedman, je l’entends parfois parler par la bouche de certains de mes élèves ou collègues, qui ne l’ont jamais lu, qui ne connaissent même pas son nom, ni son existence ; mais les idées, elles, sont bien là. Friedman et Alain Minc n’ont fait qu’une chose : servir au peuple ce que celui-ci voulait entendre dire, en clair un discours de terreur et de domination, car c’est bien la seule chose qui semble intéresser le peuple.

Mais à cela, je le répète, il n’y a point d’explication. La bêtise, la servitude volontaire sont au cœur même et au principe de toutes les figures du mal, telles qu’on les rencontre dans les comportements publics et privés, toutes les formes d’horreur, d’abjection, d’injustice... Et les figures du mal séduisent, et massivement. Pourquoi ? Personne ne le saura jamais.

Néanmoins on gagne toujours à analyser cette séduction du peuple par tout ce qui est le plus propre à le détruire. C’est à une petite révolution épistémologique qu’il faut se préparer. Jusqu’alors, la pensée critique consistait essentiellement à fustiger les crimes commis par les grands de ce monde. On parlait beaucoup de nos grands fauves, mais jamais des moutons qui se jettent tout droit dans leurs gueules ; je crois au contraire qu’il faut recentrer, comme le fit La Boétie, l’analyse sur les moutons.

Combien de fois j’entends autour de moi les braves gens dire le plus grand mal du monarque surexcité qui dirige aujourd’hui la France. Combien de fois ces gens-là révèlent pourtant, lorsqu’on les fait parler un peu, qu’ils partagent à peu près toutes les idées du monarque ! Personne n’aime le Président ? Possible... En tout état de cause, lorsqu’il parle de privatiser la totalité des services publics, de remplacer un fainéant statutaire sur deux par des précaires ou par rien, on assiste à des tonnerres d’applaudissements sincères, y compris à gauche, et y compris... parmi les fonctionnaires eux-mêmes. Le lecteur va hurler ? Non, il s’agit d’une réalité expérimentale : je la rencontre partout au quotidien, partout autour de moi. Bref, Alain Minc et tous les petits Friedman du globe peuvent dormir sur leurs deux oreilles : ils ont l’universel soutien de leurs victimes.

Il nous faut donc une pensée politique qui recentre son analyse sur les victimes consentantes de l’asservissement et qui leur redonne des valeurs de solidarité, de courage et d’engagement. Cette pensée existe, elle est minoritaire, elle est très oubliée aujourd’hui, mais elle a tout de même traversé sans encombre l’épreuve dissolvante de la postérité ; cette pensée, c’est tout simplement le pansyndicalisme des origines, cette philosophie inventée par de purs militants syndicaux, qui fait du regroupement des travailleurs sur le terrain le moteur fondamental du progrès social, sans rien demander ni aux partis politiques (même sympathiques), ni aux chapelles idéologiques, ni aux religions. On aura reconnu l’esprit de la Charte d’Amiens de 1906, texte fondateur de la vieille CGT historique, faisant du syndicalisme un véritable « devoir essentiel » de tous les salariés.

 

« La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat.

Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain économique les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression, tant matérielles que morales, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n’est qu’un côté de l’œuvre du syndicalisme : d’une part il prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste, et d’autre part, il préconise comme moyen d’action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale.

Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d’avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait, à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d’appartenir au groupement essentiel qu’est le syndicat.

Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l’entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu’il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu’afin que le syndicalisme atteigne son maximum d’effet, l’action économique doit s’exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n’ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale. »

 

Ce texte est, à ma connaissance, le seul au monde, qui centre l’analyse de l’asservissement, non sur les turpitudes et la perversité des grands, mais sur l’obligation morale faite aux fragiles de se regrouper pour lutter contre l’exploitation et l’oppression. On est loin du moralisme lancinant du gauchisme actuel, qui se borne à des contemplations moroses, fustigeant les mille et unes exactions de la haute-finance internationale, sans jamais proposer d’action militante (à moins de considérer comme une activité militante la participation à des débats d’idées stériles ou à des conférences narcissiques données par des gourous idéologiques).

Se syndiquer, c’est, je crois, refuser la servitude volontaire et la bêtise. Qui d’autre que l’ouvrier lui-même pourrait avoir, en reprenant l’expression de Fernand Pelloutier, « la science de son malheur » ? On ne va tout de même pas me dire que ce sont les religions, les partis, les chapelles idéologiques qui sont les mieux habilitées à dire au salarié là où il souffre ! Si, par exemple, un humble professeur du secondaire croit trouver dans les livres de Meirieu une réponse à ses tourments, je ne saurais trop lui conseiller d’abandonner là tous ces livres et de s’inscrire dans un bon syndicat. Il découvrira dans les publications professionnelles une foule d’informations sur ses droits, et mille et une suggestions sur les moyens d’action (elles-mêmes issues des témoignages des collègues qui agissent), qu’il ne trouvait en aucun cas dans l’œuvre du pédagogue. Il en est ainsi pour tout secteur d’activité. Si un chauffeur routier désire en savoir encore plus long qu’il n’en sait sur la condition de chauffeur routier, le mieux est encore qu’il s’informe auprès d’une organisation... elle-même composée de chauffeurs routiers. Il en saura bien plus qu’en lisant les apophtegmes d’un intellectuel de la Rue d’Ulm.

Je travaille, donc je sais. Tel est le cogito salarial. Ma doctrine sociale, je la tiens bien de ce que j’expérimente dans l’exercice de mon métier, des impressions que je peux partager avec des collègues qui ont le même désir que moi de défendre leurs droits, leur pouvoir d’achat, leurs conditions de vie. Cela n’est pas mépris contre les philosophes. Chez le modeste ouvrier d’usine qu’on peut rencontrer dans son union départementale, il y a plus de Platon, de Kant, de Rousseau ou de Marx – même s’il n’a jamais lu aucun de ces auteurs – que dans le discours hautain, mielleux et confus de tel ou tel universitaire, fût-il philosophe de formation. Les intellectuels n’ont aucune leçon à donner aux travailleurs, au contraire ils ont tout à en apprendre ; c’est à l’intellectuel de devenir le secrétaire de l’ouvrier, et surtout pas l’inverse. Voilà comment je comprends la pensée politique.

Bref : je crois qu’il n’existe plus de philosophie politique possible, ni même de sciences humaines possibles, sans référence à l’engagement syndical dans les mouvements sociaux. L’intellectuel, l’écrivain, le philosophe, l’idéologue qui méconnaît ce concept incontournable, qui ne lui donne aucun rôle dans sa pensée, ou qui le cantonne à un impact purement accessoire et anecdotique, celui-là ne mérite même pas le nom de penseur politique, et l’on peut se dispenser de le lire. Un économiste qui ne se pose pas immédiatement le problème des droits des salariés et des libertés sociales dans son analyse ne mérite pas d’être lu. Le syndicalisme est la notion mal-aimée de la pensée politique. Il est pourtant, comme concept, incontournable et indépassable. Auparavant les intellectuels donnaient des leçons (de morale, notamment) aux syndicats ; à présent, c’est aux syndicats de donner des leçons (y compris de vertu et de courage) aux intellectuels. Cette révolution copernicienne, dans la pensée, va de pair, en définitive, avec un renversement « la-boétien » des perspectives et des comportements : cessons d’accuser les appareils, accusons-nous nous-mêmes ; et s’il existe des appareils syndicaux pervertis, affirmons que ceux-ci ne le sont encore que par la caution, la complaisance ou l’aveuglement de leurs bases. Complices des antisyndicalistes de droite, les syndicalophobes de gauche se plaisent à écrire que toutes les régressions sociales se font avec la complicité des syndicats (voir exemple, et plus de 41 000 résultats sur Google pour « complicité des syndicats ») ; j’affirme, moi, que tout le déclin social advient avec la complicité de ses victimes, de celles en tout cas qui n’ont aucun sens de la solidarité professionnelle, de l’engagement humain.
Source : Le Brasier

Publié dans Lutte des classes

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T
<br /> Monsieur Roche,<br /> Je vais publier votre commentaire sous forme d'article.<br /> Merci pour vos travaux et recherches.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Merci d'avoir repris mon article :<br /> <br /> Dernière minute sur « L’énigme de la soumission »<br /> <br /> C’est étonnant de constater à quel point il existe à chaque période, peut-être à chaque décennie, des courants de pensée, représentés par de nombreux intervenants, depuis les journalistes-citoyens<br /> très anonymes comme moi jusqu’aux chercheurs connus et reconnus. Je viens de découvrir que le magazine Sciences Humaines, qui fait sa couverture sur « L’énigme de la soumission » (N° 213,<br /> mars 2010), consacre un dossier complet à ce problème, de la page 36 à la page 51, intitulé « Anatomie de la soumission ». Certains passages sont consultables en ligne, et il comporte,<br /> entre autres articles, un texte de Jean-François Dortier intitulé « Les salariés sont-ils des victimes consentantes ? ». Ce numéro sort au moment où je travaille sur le thème de la<br /> servitude volontaire, devenu pour moi un véritable paradigme, tant dans mon petit livre Syndicalophobies que dans mes articles d’Agoravox consacrés au syndicalisme et à la résistance salariale.<br /> Quelles que soient par ailleurs les positions développées dans le magazine Sciences Humaines, le simple fait qu’il sorte un numéro consacré à la servitude volontaire suffit à me faire dire que ce<br /> thème philosophique est parfaitement d’actualité, mieux même : qu’il est incontournable dans la compréhension des phénomènes économiques et sociaux. Je ne suis donc pas seul à penser de cette<br /> manière.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Quelle belle analyse et merci pour ta solidarité Caroleone.<br /> Grâce à ce grand intello, j'ai maintenant la certitude qu'il existe des militants de seconde zone juste pour faire la claque mais, pour qui me connait bien, il y a une chose qu'il ne faut jamais<br /> faire avec moi, c'est de me faire un affront car je m'en souviens toute ma vie et le remet en exergue à la moindre occasion.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Et je te suis jacques, puisque par solidarité , je ne mets plus aucun article du PRCF.....<br /> Que ceux qui veulent bien chercher à comprendre, comprennent....<br /> C'est un irrémédiable gâchis que de volontairemnt se passer de 2 blogs complémentaires qui relaient les infos sur une bonne partie de la France !<br /> Tant pis, sans explications, boycottons...<br /> <br /> Quand tu demandes où commence l'intelligence, moi je pense que chaque être est doué dès la naissance de cette matière qui peut se cultiver ensuite de bien des façons.....car même les animaux sont<br /> intelligents et quelquefois plus que nous qui nous disons évolués!<br /> L'intelligence naturelle est ensuite magnifiée par les études.....l'idéal étant d'avoir les 2 bien sûr ce qui n'est pas le cas de tout le monde.<br /> <br /> Et pourtant , des personnes qui ont peu étudié possèdent dans leur métier une grande intelligence et un grand savoir faire qui me réjouit chaque fois que j'ai le plaisir de côtoyer des corporations<br /> différentes.<br /> Alors intelligence est un bien grand mot que d'aucuns se servent pour se faire valoir. Pour moi, l'intelligence pure est celle qui permet à un être vivant de se sortir de n'importe quelle situation<br /> périlleuse et naturelle lorsqu'il y est confronté.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> C'est d'autant plus intérressant que cet article est écrit par un enseignant, donc par une personne sensée être intellectuelle.<br /> J'ai déjà posée la question suivante :<br /> Où commence le mot intellectuel?<br /> Je n'ai jamais obtenu de réponse!<br /> Je ne puis m'empêcher de revenir sur un point qui me tient très à coeur. Un de ses prétendus grands intellectuels a osé me télephonner afin que je retire la lettre du résistant Pierre Pranchère de<br /> mon blog concernant le maquis de Corrêze. C'est d'autant plus frustrant que c'est en Corrêze que j'ai été conçu. J'ai donc retiré cette lettre de mon blog pour satisfaire aux exigeances de monsieur<br /> Georges Gastaud, fils de résistant.<br /> Ce qui est inompréhensible, c'est que différents sites font état de ce document. Pourquoi ce qui est possible pour certains ne l'est-il pas à d'autres?<br /> Je sais que mon blog qui jouit d'une bonne audience dérange des gens que cela ne devrait pas déranger.<br /> Lorsque l'on prétend vouloir donner des leçons aux autres, on commence par donner l'exemple.<br /> Le fait d'être instruit ne démontre pas que l'on est intelligent.<br /> Le camarade Michel Peyret vient de m'adresser ce document que je ne remettrai pas sur mon blog.<br /> <br /> <br />
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