LES NOUVELLES OPPORTUNITES DES BRICS (1/2)

Publié le par Tourtaux

Les nouvelles opportunités des BRICS
( La Chine au présent )
22.03.2013 à 09h19

LU RUCAI, membre de la rédaction

Le président sud-africain Jacob Zuma a assisté au sommet des BRICS, qui s'est ouvert le 14 avril 2011 à Sanya en Chine.

Le groupe BRIC est formé par le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, quatre économies émergentes. En juin 2009, la première rencontre des dirigeants des BRIC s'est tenue en Russie. En décembre 2010, l'Afrique du Sud a rejoint le groupe, et en mars 2013, le 5e sommet des BRICS a eu lieu dans ce nouveau pays membre, renforçant davantage leur coopération.

S'unir autour d'intérêts communs

Selon Tian Xuejun, ambassadeur de Chine en Afrique du Sud, le sommet des BRICS est une plate-forme pour les pays émergents désireux de stimuler le développement, la coopération et les réformes. Le poids de cette plate-forme est important : la population et le PIB des BRICS représentent respectivement 42 % et 21 % du monde, et le groupe a contribué à hauteur de 2 200 milliards de dollars à la croissance de l'économie mondiale en 2012.

D'après un rapport publié fin février 2013 par la Standard Bank d'Afrique du Sud, les échanges commerciaux de plus en plus étroits et les avantages de la coopération au sein des BRICS bénéficient fortement au groupe qui manquait auparavant de projets communs clairs. Les données montrent qu'en 2012, plus de la moitié des exportations de la Chine, de l'Inde et du Brésil et 48 % des exportations de l'Afrique du Sud se sont dirigés vers les marchés émergents. Le volume du commerce au sein du groupe BRICS s'est élevé à 310 milliards de dollars, plus de 11 fois le total de 2002, qui plafonnait à 28 milliards de dollars.

Afin de promouvoir les réformes en termes de gestion internationale, les BRICS intensifient constamment leurs coopérations stratégiques. Par exemple, ils s'opposent au protectionnisme, promeuvent la libéralisation du commerce international, œuvrent pour les réformes du système financier international et renforcent les coopérations dans l'élaboration de règlements relatifs à la lutte contre le changement climatique. Selon l'analyste financier Wu Zhigang, « dans le contexte de la crise financière internationale et de la crise économique globale, les BRICS ont de plus en plus d'intérêts communs et de revendications politiques internationales. Ils s'unissent fermement pour ces intérêts communs et émettent clairement, en tant qu'entité unie, une même voix dans le monde. »

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Les nouvelles opportunités des BRICS (2)
( La Chine au présent )
22.03.2013 à 09h20

Des perspectives de coopération dans tous les domaines

M. Tian a indiqué que les BRICS et les pays africains prêtaient une grande attention à la 5e rencontre des dirigeants des BRICS, organisée à Durban cette année. Ils espèrent faire valoir les opportunités pour les BRICS et l'Afrique, et promouvoir les échanges et les coopérations tous azimuts.

Le rapport de la Standard Bank d'Afrique du Sud a aussi souligné que la croissance commerciale entre les BRICS et l'Afrique est supérieure à toute croissance commerciale dans le reste du monde. La banque a évalué que le volume des échanges entre les BRICS et l'Afrique avait atteint 340 milliards de dollars en 2012, dix fois plus qu'il y a dix ans. Elle a prévu qu'en 2015, le volume commercial dépasserait les 500 milliards de dollars, dont 60 % (300 milliards) serait réalisé par le commerce sino-africain.

Selon Jeremy Stevens, économiste de Standard Bank, il est particulièrement important pour la Chine d'exporter des produits vers les autres pays du groupe BRICS. La Chine a d'ailleurs accordé une place plus importante à l'exportation vers les marchés émergents, en particulier vers les pays susmentionnés. Parmi les dix pays ou régions de destination des exportations chinoises, sept sont des marchés émergents.


La coopération entre la Chine et les autres pays du groupe BRICS est mutuellement bénéfique. La Chine est la première source d'importation pour la Russie, l'Inde et l'Afrique du Sud. Elle a absorbé 20 % des exportations du Brésil, 10 % de celles de l'Inde et de la Russie, ainsi que 30 % des exportations sud-africaines.

Le démarrage de la coopération financière au sein des BRICS

En raison de leurs différents systèmes politiques et intérêts économiques, il existe actuellement de grands décalages entre les membres du groupe BRICS. Ces pays expriment des revendications différentes. Selon Wu Gang, analyste financier et économique, la Chine et l'Inde, pays fortement demandeurs d'énergie, et la Russie, le Brésil et l'Afrique du Sud, fournisseurs majeurs d'énergie, sont interdépendants, et s'attachent évidemment à des intérêts différents, en tant qu'acheteurs et vendeurs. La Chine et l'Inde sont par ailleurs confrontées à des différends sur l'emplacement de leur frontière. Les BRICS ne sont donc pas encore un véritable « lingot d'or ». Leurs différences, de même que la poursuite de leurs propres intérêts dans le paysage international, existeront encore à long terme.

Yao Zhizhong, directeur exécutif du centre de recherche sur les BRICS à l'Académie des sciences sociales de Chine, estime que ce groupe doit pratiquer une coopération en priorité dans les domaines monétaire et financier, afin de promouvoir la diversification de monnaies de réserve et d'échange à l'échelle internationale. Les membres font face aussi à des problèmes communs, liés au vieillissement, à l'éducation et à la santé. Ces questions ouvrent aussi des perspectives de coopération future.

La coopération entre les BRICS dans le domaine financier a commencé de manière prometteuse. Les pays ont discuté de l'établissement de la Banque de développement des BRICS lors du sommet, notamment à propos du règlement avec leurs monnaies nationales et de la coopération en termes de produits financiers dérivés. D'après les prévisions, en 2013, les pays en développement auront besoin d'investissements, d'un montant variant entre 1 250 et 1 500 milliards de dollars. La Banque de développement des BRICS va certainement propulser la coopération économique et commerciale et accorder un plus grand soutien financier aux pays en développement.

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http://french.people.com.cn/96852/8178411.html
















Publié dans Lutte des classes

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