LUCIEN PONS : LA CHUTE DE GBAGBO EN COTE D'IVOIRE.

Publié le par Tourtaux

 

 

La chute de Gbagbo en Côte d’Ivoire.

 

 

 

Il est consternant que les forces françaises "Licorne" aient pu sans mandat de l'ONU et sans débats préalables aux deux assemblées s'immiscer dans cette triste aventure. Triste car le camp du "Bien" n'est pas forcément celui que l’on croit. Il nous est présenté ainsi par une manipulation médiatique sans précédent. Ce qui honore une démocratie et à fortiori "Le pays des droits de l'homme", c'est une analyse impartiale faisant état de la situation sur le terrain en examinant tous les faits. Les informations compromettantes pour le nouveau pouvoir Ivoirien, responsable de massacre de civils, auraient mérité un traitement différent. Hélas nous avons assisté à de la propagande digne des pires républiques bananières. Pourquoi l'homme qui murmure à l'oreille des ultra-riches a-t-il préféré le sieur Ouattara au sieur Gbagbo? Peut-être faut-il chercher la réponse dans l'économie. Gbagbo voulait restaurer l'indépendance de son pays en essayant de reprendre la main sur les choix économiques. Supprimer le carcan imposé par le marché à propos de la ressource majeure de la Côte d'Ivoire, c'est à dire le cacao, était un objectif politique clairement affiché. Le nouvel ordre économique mondial impose à tous les pays la soumission ou la mort. Le président déchu va certainement être affublé de tous les crimes. Peut-être osera-t-on l'accuser d'avoir massacré massivement des populations? Peut-être va-t-on découvrir des charniers pour la circonstance ? Peut-être sera-t-il accusé de crimes contre l'humanité ? Peut-être un procès sommaire à la Céaucescu justifiera son exécution ? Toutes ces ficelles ont déjà été utilisées, osera-t-on nous les proposer ? Mais, comme disaient certains, plus la ficelle est grosse mieux elle passe dans l’opinion.

A l'inverse Ouattara, l'homme du tristement célèbre FMI est l'homme idéal pour livrer son pays aux appétits de la finance internationale.

Sommes-nous à ce point aveugles pour accepter les boniments que l'on diffuse en permanence ? Ils ont été fabriqués par des agences de communication, pardon par des agences de propagande.

 

 

 

 

 

Lucien PONS Mardi 12 avril 2011

Publié dans L'Afrique en lutte

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