NAVALE SAINT NAZAIRE : POUR LA DEFENSE DE LEUR OUTIL DE TRAVAIL, FORTE MOBILISATION HIER DES TRAVAILLEURS DES CHANTIERS NAVALS
Forte mobilisation hier devant le chantier STX. Elle témoigne des fortes craintes ressenties par le personnel, alors que le chômage partiel se poursuit et qu'aucune nouvelle commande est en vue.
Profondes modifications à venir
Joël Cadoret, de la CGT, a évoqué la rencontre, mercredi, avec le directeur général. « Il a confirmé son souhait de s'engager dans de profondes modifications sociales et industrielles tout en précisant qu'il y avait très peu de chances d'obtenir des commandes d'ici la fin de l'année. Il axe son discours sur deux points : la mise en place d'un accord de compétitivité pour réduire les coûts et la diversification. » Pour la CGT, il s'agit de « mauvais choix, l'ambition industrielle de nos dirigeants aurait-elle disparu ? »
Diversification navale
Pour la CGT, la diversification dans la construction navale est à portée de mains, mais « faut-il encore en avoir la volonté politique ». Le syndicat refuse le sabordage de l'entreprise. Pour lui, « l'heure est à la reconquête industrielle et au progrès social. Notre avenir, c'est à nous de le prendre en mains, c'est à nous d'exiger une politique industrielle et sociale ambitieuse. »
Commandes d'État
La CFDT demande à l'État de jouer son rôle d'actionnaire. Les rouliers pour CMA-CGM, les ferries pour la SNCM, les pétroliers ravitailleurs pour l'armée doivent être construits au chantier STX. « Les salariés de Saint-Nazaire ne comprendraient pas qu'ils soient réalisés ailleurs dans la période actuelle. »
Communication interne
Consciente que la concurrence est dure, la CFDT estime que cela ne justifie pas le silence de la direction. « Les salariés ont le droit de connaître les bagarres commerciales engagées, sinon, ils ont l'impression que rien n'est fait, ce qui peut alimenter les rumeurs les plus noires. »
Rappel de promesses
Force ouvrière a rouvert le blog de Jean-Marc Ayrault quand il était maire de Nantes. « En février 2010, il écrivait que l'État devait devenir actionnaire majoritaire des Chantiers et adopter une politique industrielle nationale pour la filière navale, combinant le naval et le militaire... » Pour Force ouvrière, « le temps des belles paroles est fini, il faut des actes. »