NICE : FETE DE L'ECOLE REPUBLICAINE ORGANISEE PAR LA FCPE 06 LE SAMEDI 9 AVRIL 2011

Publié le par Tourtaux

 Bonjour,

 

Le démantèlement de tous les services publics est en marche malgré une opposition massive du peuple français. Ce vol manifeste de notre patrimoine commun se passe devant nous en ce moment. Les financiers internationaux et  les exécuteurs de basses oeuvres que sont les tenants de l'ultralibéralisme en sont les principaux bénéficiaires. Le chef de l'état français a signé à Bruxelles le 9 mars 2011 avec la chancelière Allemande et le premier ministre britannique " Le pacte européen de stabilité économique", dont le seul objectif est de déposséder les états de tout pouvoir afin d'imposer une dictature financière et économique aux différents peuples européens.

 

En France la casse programmée des services publics va s'accélérer sans réelle opposition de la gauche politique ou syndicale.

La réussite de "La contre-réforme des retraites" par ce gouvernement réactionnaire rejeté par environ 80% des français en est la preuve  éclatante hélas. Il y a eu environ 9 millions de personnes différentes qui ont signifié leur désaccord en défilant dans les rues durant l'automne 2010, bien sûr pas toutes au même moment. Et cela n’a rien changé ! Il faut attendre les élections de 2012 !

 

Que n'aurions-nous pas entendu de la part des média aux ordres si cela s'était déroulé dans un pays quelque peu rebelle au nouvel ordre mondial?  En Syrie par exemple?

 

Les manifestants ne sont pas partout décomptés de la même façon. Au Wisconsin, nul n'en parle, même si le gouverneur a demandé à la police d'utiliser la force pour rétablir l'ordre. En Allemagne, nul n'en parle. Au Portugal nul n'en parle. En Angleterre nul n'en parle. ...etc...

 

La possibilité de manifester notre opposition au démantèlement de notre modèle social est encore possible. Les transnationales, tels  des vautours, convoitent nos services publics. Ce sont des eldorados pour ces rapaces. Pour eux, il n'est plus nécessaire de combattre les peuples afin de les piller et de les asservir. Il leur suffit de contrôler les instances de pouvoirs et l'affaire est entendue.

 

Avons nous le droit d'offrir à nos enfants un monde dévasté et cruel où seuls seront reconnus le pillage, le mensonge, le vol, la loi du plus fort, le copinage, en un mot et un seul : la barbarie?

 

Peut être ont-ils gagné? Peut-être n'avons nous plus les moyens de faire entendre notre voix? Peut-être toute contestation de l'ordre établi est-elle vaine? Mais une chose est certaine, si nous ne prenons pas notre destin en main, si nous ne réagissons pas, si nous ne combattons pas ces politiques iniques, alors nous avons la certitude que leur victoire sera totale.

 

Comment combattre ces régressions?

En militant dans un parti, dans un syndicat, dans une association afin d'apporter force et soutien à ceux-ci.

 

La journée du 2 avril pour la défense du service public de santé est un bel exemple de mobilisation.

 

La votation citoyenne pour la défense de la poste était elle aussi un bel exemple.

 

La journée de samedi 9 avril 2011 organisée par la FCPE06, bien que plus modeste, car limitée au département des Alpes Maritimes, entre dans cette dynamique de contestation. Il est important que nous soyons tous concernés par la défense de l'école de la République, garante de l'intérêt général.

  

Il est important que nous soyons tous mobilisés pour faire de cette journée une grande réussite.

 

A l'heure où les suppressions de classes conduisent les parents à occuper les écoles, même celles de quartiers favorisés. Je pense à l'école "Fuon-Cauda" à Nice qui a fait la une de Nice-Matin. Il est important de consacrer une journée pour rassembler les contestations afin de pouvoir donner un signe fort aux comptables de cette casse généralisée de notre vivre ensemble.

 

 

Mobilisez-vous !

 

 

Informez autour de vous ! 

 

Venez participer à cette journée.

 

 

 

 

Cordialement .

 

Lucien PONS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Vous trouverez ci-dessous:

 

  • Une information concernant la journée du samedi 9 avril.
  • Mes réflexions contre l'attaque de l'école républicaine.
 

En documents joints:

  • Le document de la FCPE06.
  • Un tract concernant l'Education Nationale.
  • Une affiche concernant la manifestation du 9 avril.
 
 
 
 

 

 

 

La journée du samedi 9 avril 2011:

 

 

 

 

 

 

 

FETE DE L'ECOLE REPUBLICAINE

 

Le samedi 9 avril 2011 de 10h à 17h

 

Place Garibaldi- NICE.

 

 

Organisée par la FCPE 06.

 

 

 

Toute la journée, la FCPE06 vous accueillera et vous proposera des activités culturelles et ludiques, des conférences, débats et table ronde autour du thème :

 

 

 

Quelle école aujourd’hui, pour quel citoyen demain ?

 

 

 

 

 

Mes réflexions concernant les attaques contre l'école républicaine.

 

 

L’Ecole, pilier fondamental de notre République est attaquée avec une grande violence.

 

 

La raison majeure de cet acharnement à détruire cette institution est facile à cerner. Les dépenses annuelles d’éducation au niveau mondial se situent aux alentours de 5% du PIB mondial. Cela aiguise les appétits de certaines multinationales et on peut facilement le comprendre. L’éducation est l’un des marchés à la croissance la plus rapide affirment les experts. Il est donc normal que les entreprises transnationales s’y intéressent et que partout dans le monde de vastes réformes du secteur public, orientées vers et par le privé se mettent en place.

En Europe les réformes pour la privatisation de l’enseignement se mettent progressivement en place. Mais le sujet est hautement sensible et il convient d’avancer prudemment.

 

Le  Discours sur la méthode .  

  • Le plus éloquent est celui de Christian Morrison dans son désormais célèbre « La faisabilité politique de l’ajustement » dans le cahier n° 13 de l’OCDE en 1996 déclarait : «Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution très importante des dépenses de fonctionnement ne comporte pas de risques politiques. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de services quitte à ce que la qualité baisse. … ».
  • Le président de la table Ronde des Industriels (ERT), lobby très puissant déclarait il y a environ dix ans : «  La formation doit être en définitive assumée par l’industrie. L’éducation doit être considérée comme un service rendu au monde économique… ».
  • Un autre rapport de l’OCDE   « Les pouvoirs publics n’auront plus qu’à assurer l’accès à l’apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l’exclusion de la société s’accentuera à mesure que d’autres vont continuer à progresser… ».
  • Un autre rapport de l’OCDE  «  L’apprentissage à vie ne saurait se fonder sur la présence permanente d’enseignants, mais doit être assurée par des prestataires de services éducatifs… chaque pays devra baisser le nombre d’enseignants et geler leurs salaires, une part de plus en plus importante des budgets nationaux de l’éducation sera consacrée à l’informatisation des écoles…  ».

En France comme ailleurs l’outil imparable de la dette

  • Il est toujours mis en avant pour expliquer que l’état ne peut plus assumer ses fonctions essentielles et qu’il faut peu à peu les transférer à d’autres opérateurs. En 2002 la dette publique  représentait 57% du PIB, aujourd’hui elle est à plus de 80% du PIB. Mais le déficit ne provient pas d’un excès de dépenses mais d’une politique délibérée de baisse des recettes. Les dépenses de l’état sont restées stationnaires depuis 30ans, en revanche les recettes ont baissé de 10 points de PIB durant cette période. La tactique libérale est toujours la même, la phase préparatoire consiste à asphyxier les dépenses publiques en baissant les impôts pour les hyper riches: la loi TEPA , la suppression de la Taxe Professionnelle, les niches fiscales. On crée ainsi sciemment le déficit et la dette augmente. On laisse les choses s’aggraver pour entrer dans la phase active. Quand l’opinion est mûre, il est alors possible de réduire les dépenses de l’état et de les ajuster sur des recettes en baisse. Tout est en place pour faire du catastrophisme. Le temps est venu d’attaquer les services publics afin de donner une rente « aux amis du Fouquet’s » par exemple.

L’école républicaine.

  • L’école, un des bastions de la République, est en train d’être attaquée de façon très sournoise mais terriblement efficace. L’école que nous connaissons et que nous défendons tous, garantit l’égal accès aux savoirs fondamentaux à tous les enfants en age d’être scolarisés. L’existence de programmes nationaux définissant les contenus et les horaires affectés à chaque discipline, permettent de garantir l’égal accès à l’instruction en tout point du territoire national. C’est l’école de la République avec ses valeurs d’égalité et de laïcité

.

A l’inverse l’école néolibérale.

  • Elle s’installe sournoisement dans notre quotidien avec des idées semblant relever du bon sens : s’adapter au rythme de l’élève, l’enfant au cœur du système éducatif, l’autonomie des établissements. Les projets académiques, les projets d’établissements, calqués sur le fonctionnement des entreprises installent une compétition et de la concurrence entre les différents établissements. Certains d'ente eux, jugés non rentables seront fermés ou récupérés par le privé. Les contraintes de service public ne seront plus prioritaires, personne ne se souciera plus des exigences d’égal accès aux savoirs.

Le sujet est sensible, il faut avancer masqué .

  • Les éléments de langage sont là pour endormir les consciences.  Pour permettre cette entreprise de démolition il faut travailler sur plusieurs points en même temps. L’autonomie des établissements en est un, mais pour être efficace il faut aussi changer d’autres paramètres. La suppression de la carte scolaire, le chèque éducation qui permet à chacun de choisir l’établissement de son choix, le remplacement des examens et concours par une carte d’accréditation des compétences, font parti des outils utilisés. La formation des enseignants, la suppression de la fonction publique, le licenciement des fonctionnaires, la fongibilité des différents corps, en sont d'autres leviers.

 

Le profil des professeurs nouvelle formule.  

  • Il se dessine devant nous. Ils seront polyvalents, interchangeables, soumis à l’autorité du chef d’établissement et des hiérarchies intermédiaires. Ils seront flexibles et précaires, rassemblés dans des agences d’intérim spécialisées dans l’éducation. Comme c'est déjà le cas en Italie, le nombre important de reçus aux masters d'éducation, en opposition au faible nombre de postes offerts aux concours nationaux, favorisera la précarité. Les différents établissements publics ou privés auront tout loisir d’employer des personnels corvéables à souhait pour des contrats à durée déterminée. Le management de cette institution, calqué sur celui en vigueur dans le privé permettra à l’état de se désengager de ses devoirs et créera de fait « Un marché de l’éducation ». C’est la fin de l’Ecole de la République.

 

La loi sur l’école doit au contraire être porteuse de valeurs humanistes ,

  • Elle est aussi républicaines et laïques qui installent le lien social. Elle doit être référencée à une dimension symbolique qui soit l’horizon commun à tous.

 

A la place on nous impose une école à trois vitesses :

 

  1. De vraies écoles privées très très chères qui continueront à dispenser des savoirs de qualité pour une caste d’hyper riches.
  2. L’école néolibérale pour tous qui offrira des savoirs fragmentés par le biais d’opérateurs du marché de l’éducation.
  3. L’école publique destinée à fournir quelques rudiments aux plus démunis et aux plus pauvres. Le socle commun des connaissances permet d’avoir les clefs nécessaires pour un monde marchandisé.
  4.  

L’idéal républicain est attaqué, la logique ultra-libérale est là. Osons la regarder, osons la décoder, osons lui dire non.

 

 

 

 

Lucien PONS

Publié dans Lutte des classes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article