NORD : LES BRIDGESTONE EN LUTTE NE LACHENT RIEN ! LE COMBAT CONTINUE !

Publié le par Tourtaux

 

Bridgestone : situation toujours bloquée hier en début d'après-midi

samedi 14.05.2011, 05:05  - La Voix du Nord

 Bernard Ulatowski, secrétaire du CHSCT, accompagnés de ses camarades de la CGT, brandit le carton rouge! Bernard Ulatowski, secrétaire du CHSCT, accompagnés de ses camarades de la CGT, brandit le carton rouge!

Troisième jour de grève et situation toujours bloquée, hier en début d'après-midi chez ...

 

Bridgestone. Direction et organisations syndicales (CFTC et CGT) sont dos-à-dos, alors le département des presses fonctionne à 40 %. Un secteur de l'usine qui doit connaître une mise en conformité depuis 2001, assure la CGT.

Carton rouge. Bernard Ulatowski brandit la fameuse étiquette, apposée par le CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) mercredi sur 84 des 150 machines que compte le département « vulcanisation ». Un geste qui voulait dénoncer une dangerosité autour des presses. « Ce n'est pas faute d'avoir averti », explique le secrétaire du syndicat CGT du géant pneumatique béthunois. « Nous souhaitons une mise en conformité pour éviter des accidents du travail », précise-t-il, tenant à rappeler au passage que Bridgestone en a déjà connu depuis janvier.

« Trois avec des séquelles physiques », précise-t-il.

« On nous dit que cette mise en conformité coûte cher, nos estimations sont de 2 M E pour le département, mais la vie et la santé d'un salarié n'ont pas de prix ! », déclare la CGT. L'organisation syndicale veut dénoncer l'attitude de la direction qui selon elle, a amené au conflit. « Avec la CFTC, nous avons dû faire appel à l'inspection du travail pour avoir accès au registre d'alerte », poursuit le représentant syndical. Derrière ce mouvement d'humeur se trouve également une réorganisation du travail de ce départemental qui compte « 50 CDI et 30 intérimaires ». Conséquence d'un manque de compétitivité selon la direction. « Elle veut passer en force », estime les syndicats.

« C'est soulever 70 sacs de ciment en plus »

Le projet prévoit qu'un ouvrier s'occupe de 10 à 12 presses au lieu de 9. « Cela se traduit par une manipulation de plus de 3,5 tonnes par journée de travail et par salarié, c'est-à-dire soulever 70 sacs de ciment en plus », traduit un porte-parole de la CGT. « N'oublions pas la menace qui pèse sur une quinzaine d'emplois dans ce département. On nous assure, oralement, un reclassement dans des filiales mais... », doute-t-on.

Certains pensent voir dans l'attitude de la direction la pression mise par le constructeur japonais sur les sites européens. Touchées par le manque d'électricité, conséquence de l'accident nucléaire de Fukushima, les usines japonaises « ne produisent pas assez et d'autres en Europe sont saturées ».

« Aujourd'hui, notre combat ne porte pas sur la rémunération mais sur la pérennité de l'emploi et la sécurité », assure Bernard Ulatowski.

Hier après-midi, après une assemblée générale, la grève était reconduite. CGT et CFTC assuraient vouloir trouver une solution. « Si la direction veut passer en force et remet en route les machines, elle doit prendre ses responsabilités et j'espère qu'il n'y aura pas d'accidents. » • D. C.

La direction et la CFTC étaient hier injoignables. A lire également nos articles des éditions des 12 et 13 mai.

Publié dans Lutte des classes

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