NOUVELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNE

Publié le par Tourtaux

Sodimédical février 2012

L'arrêt de la cour d'appel de Reims a confirmé, mardi, deux décisions obtenues par les salariés de Sodimédical devant le conseil des prud'hommes en 2011. Ces dernières condamnaient l'entreprise Sodimédical ainsi que Lohmann & Rauscher France à redonner du travail aux 52 salariés de Plancy-l'Abbaye.

«C'est une nouvelle confirmation de la cour d'appel de Reims que les Laboratoires Lohmann & Rauscher doivent répondre du personnel de Sodimédical».

A cela s'ajoute l'obligation de régulariser les cotisations de la Mutuelle et cela sous astreintes de 100 € par jour de retard passé un délai de huit jours.

Cependant, cet arrêt n'a pas d'incidence immédiate sur la situation des «Sodi». Lohmann & Rauscher France étant toujours sous le coup d'une procédure de sauvegarde. «Tant que cette procédure n'est pas annulée, les décisions ne peuvent être exécutées. Mais les Laboratoires Lohmann & Rauscher France ne seront pas placés en sauvegarde éternellement». C'est justement l'enjeu de la prochaine audience en chambre du conseil à Épinal du 11 avril qui attend les 52 Sodimédical.

Pour rappel, ces derniers sont toujours sans salaires depuis près de six mois.

Hier matin, la Caisse d'allocations familiales (Caf) de Reims a connu un mouvement de grève. À l'appel de l'intersyndicale, une centaine de salariés (sur un total d'environ 260) ont cessé le travail pendant une petite heure et sont descendus sur le trottoir rue des Capucins pour exprimer leur mécontentement. Une permanence a toutefois été assurée permettant l'accueil des usagers.

La motivation des grévistes ? L'intention de la direction de remettre en cause «des avantages locaux, par exemple une heure de liberté pour un parent d'enfants de 6 à 11 ans à la rentrée des classes. Ce serait le début de la fin de tous les acquis que nous avons obtenus en nous battant», commente-t-on dans les rangs, en ajoutant que ce rabotage de petits cadeaux est particulièrement mal venu «dans un contexte où on nous demande déjà des efforts supplémentaires avec une charge de travail qui augmente, du fait du non-remplacement de tous les départs»

Du côté de la direction, on utilise le même argument mais pour aboutir… à la conclusion opposée : «Comme la charge de travail s'est alourdie, on ne peut plus se permettre de conserver ces usages locaux, qui ne sont pas réellement formalisés, ne correspondant ni au code du travail, ni aux conventions collectives». Et concernant l'heure de rentrée scolaire par exemple, cette même direction explique que «les horaires de travail sont désormais très souples et ne justifient plus cette heure d'absence rémunérée».

Comme les syndicats ont annoncé une grève reconductible, il faut s'attendre à d'autres perturbations dans les jours à venir.

Après un débrayage de 24 heures, mercredi, les salariés de Moët et Chandon et Mercier ont repris le travail hier matin à l'issue d'une réunion d'information des représentants syndicaux.

Avec l'ouverture prochaine de la nouvelle usine de Oiry, le personnel s'interrogeait sur l'avenir des sites d'Epernay. Les représentants syndicaux dénonçaient au passage l'absence d'information de la part de leur direction.

Mercredi midi, après avoir été reçus par la DRH, les représentants syndicaux avaient réclamé une entrevue avec le pdg de Moët et Chandon. La réunion avait débuté vers 16 h 30 pour s'achever deux heures plus tard. «Nous sommes entièrement satisfaits des réponses qui nous ont été données sur le développement du futur site de Oiry. Le pdg nous a également rassurés sur l'avenir des sites d'Epernay et sur nos emplois».

A l'issue d'un second tour de table  jeudi, la reprise du travail a été votée unanimement.

 

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Publié dans Lutte des classes

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