NOUVELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNE ET DE PICARDIE

Publié le par Tourtaux

Mardi 5 février 2013

Feu à toutes les prisonsLa maison d'arrêt de Charleville-Mézières a une capacité de 59 détenus. Sur le papier.

Dans la réalité, depuis la fin du mois de janvier, on comptabilise 13 détenus qui dorment sur un couchage à même le sol.

Cette surpopulation entraîne de la promiscuité mais aussi des difficultés pour accueillir les prévenus condamnés avec un mandat de dépôt devant le tribunal correctionnel.

Depuis 2010, l'incarcération devrait rester une exception pour les courtes peines. Et pourtant, les maisons d'arrêt sont surpeuplées !


 

 

Le laboratoire de l'hôpital d'Hirson est en danger


Selon la CGT, «L'hôpital subit aujourd'hui les attaques de la direction. Le directeur a décidé d'amputer de notre établissement le laboratoire. Et ce, après avoir fermé la maternité et la chirurgie. Et alors que ce service rapporte énormément d'argent et n'utilise que 2 % du budget global de l'établissement».

«Trois solutions sont envisagées : celles de créer un laboratoire commun, dans les murs de l'hôpital d'Hirson ou à Fourmies et celle de sous-traiter ce service à un privé. Les directoires des deux établissements auront certes le droit de s'exprimer. Mais leur avis ne sera que consultatif».

«La décision est entre les mains d'un seul homme, alors qu'une quinzaine de techniciens de laboratoire sont concernés aujourd'hui à Fourmies et à Hirson. Que deviendront-ils si le privé prend le relais ?»

«Sans laboratoire sur site, plus d'urgences… Et sans les urgences, plus besoin de radio-scanner, pharmacie, blanchisserie… Souvenez-vous de la fermeture de la chirurgie et de la maternité… Cela s'est produit de la même façon !»

Les 162 salariés de Grandeco (ex-Grantil) se sont mis en scène dans un film au ton volontairement décalé.

 


http://www.dailymotion.com/video/xx9tsa_drame-162-personnes-assassinees-par-telephone_news?search_algo=2#.URFFZvKoF8F

 


Les employés et leur directeur local multiplient les actions afin de sauver leurs postes. Hier matin, une délégation a été reçue par les élus du conseil général, toutes tendances confondues. L'objectif était de s'assurer de la mobilisation de la collectivité à leurs côtés. À 14 heures, un brainstorming sur le statut des coopératives était prévu. Toutes les possibilités sont à l'étude.

Demain, les salariés seront reçus à Bercy à 16 h 30 par le cabinet du ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg. Une opération est prévue sur place à cette occasion. Elle pourra prendre la forme d'une grande manifestation ou d'une simple distribution de tracts.

Jeudi sera le jour de l'audience décisive au tribunal de commerce de Châlons, à 17 heures. «Ce sera soit la reprise de l'activité, ou la liquidation . Nous appelons à un large rassemblement devant le tribunal de commerce à partir de 16 h 30».

Hier matin, une partie des agents du service de protection de site de la centrale nucléaire de Chooz était en grève. Ce service est un maillon clef de la sécurité : les agents assurent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 la surveillance de l'installation de production d'électricité.

Depuis la tentative d'intrusion des militants de Greenpeace l'an dernier dans l'enceinte de Chooz, la CGT est d'avis que la direction demande beaucoup plus de vigilance aux agents. Le syndicat assure également que ces agents ne sont pas assez nombreux. Il réclame cinq agents de plus afin de pouvoir «répondre à une crise sécuritaire».

Hier, les grévistes ont aussi distribué des tracts aux agents et prestataires qui entraient dans le périmètre de la centrale. Cette action, qui a débuté aux alentours de 7 heures, a ralenti l'entrée à la centrale nucléaire et a causé des embouteillages jusqu'au rond-point de Chooz. La gendarmerie a dû intervenir pour réguler la circulation. Il faut dire qu'avec l'arrêt de tranche qui a débuté ce week-end, beaucoup plus de personnes convergent vers Chooz B en ce moment. En effet, l'effectif du centre national de production d'électricité peut monter jusqu'à 1 000 personnes lorsque tous les prestataires extérieurs sont présents sur le site.

La direction aurait proposé l'affectation d'un agent supplémentaire au service de protection de site. Ce que la CGT juge amplement insuffisant.

Les syndicats CGT et CFDT ont décidé de reconduire ce matin leur mouvement de grève et de recommencer la distribution de tracts à l'entrée du site à partir de 6 heures du matin.

Trente-trois des 143 salariés de la SAS Tecsom se sont officiellement positionnés afin que leur nom soit coché sur la liste des pré-inscrits aux départs volontaires. Rappelons que la direction a annoncé son intention de supprimer 24 postes de travail sans recourir à des licenciements.

Problème : la plupart des volontaires travaillent dans différents secteurs de l'usine (fabrication, administratif, informatique, marketing, ressources humaines…). Ce qui ne facilitera pas pour autant la tâche de la direction de l'entreprise au moment d'officialiser au printemps prochain la liste officielle de partants.

Selon le PDG, «la moitié des candidats répondent au profil des postes que nous voulons supprimer, mais pas l'autre moitié. Ça pose donc question».

cauval 20130205Depuis 8 heures ce matin, les salariés de Cauval bloquent l'entrée de leur entreprise.

Cette manifestation intervient suite à la décision prise hier par le tribunal de commerce de Meaux. Il n'a pas autorisé l'actuel PDG, Gilles Silberman à proposer une offre de reprise pour Atmosphere Interior.

Les conséquences de cette décision sont lourdes car pourrait amener quelque 200 employés à Pôle Emploi avant la fin de ce mois.

A 9h30, les salariés ont débuté une marche silencieuse dans les rues de Bar-sur-Aube.

La décision du tribunal de commerce de Meaux, hier, est lourde de conséquences. Et pas seulement pour les nombreux salariés du n° 1 français du meuble à Bar-sur-Aube. En refusant d'autoriser le PDG à déposer une offre de reprise pour une de ses propres sociétés, le ministère public crée un précédent. Notamment pour l'usine de Sévérac-le-Château (Aveyron) spécialisée dans la fabrication de canapés plus haut de gamme qui emploie 220 salariés. Mais ce n'est pas tout. Diva, à Roanne (Loire), utilise des éléments de canapés fabriqués dans les autres entités du groupe. Si elles sont liquidées, cela aura des répercussions sur cette entreprise qui emploie environ 200 personnes.


Faurecia en chômage partiel pour trois jours

 

Faurecia (ex-Borgers) à Saint-Quentin croise une nouvelle fois la route du chômage partiel. Après une semaine en octobre et presque trois autres semaines durant les fêtes de Noël, les 130 salariés du site du parc des Autoroutes commencent à s'y habituer.

Mais, cette fois-ci, «environ un tiers des employés sont concernés» et la durée de chômage se limitera cette fois à trois jours.

Le groupe international d'équipement automobile Faurecia a annoncé dernièrement qu'il supprimerait un nombre indéterminé d'emplois (1 500 selon différentes sources) en Europe de l'Ouest dès cette année.


Cap patrimoine 08 liquidé

 


L'endettement significatif auquel a dû faire face l'association, qui gérait des chantiers d'insertion dans le département, lui a été fatal. En octobre 2012, la structure accusait un découvert de 15 000 euros, à quoi s'ajoutaient 12 000 euros de dettes accumulés chez les fournisseurs et 36 000 euros d'impayés à l'Urssaf.

Une situation financière catastrophique qui tranchait avec le carnet de commandes bien fourni de Cap Patrimoine 08. Depuis plus de 20 ans, l'association permettait à des chômeurs de longue durée et les bénéficiaires du RSA de réintégrer le milieu professionnel par le biais de chantiers d'insertion axé sur la rénovation du patrimoine local. Les contrats de ces salariés, qui étaient encore au nombre de vingt-quatre cet automne, n'avaient pas été renouvelés ou étaient à échéance avant terme. La liquidation va laisser sur le carreau les quatre salariés permanents de l'association.


Augmentation des chômeurs dans le bassin châlonnais


Pole EmploiLe nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A a très fortement augmenté en 2012, avec une hausse de 18 % par rapport à l'année précédente, selon l'agence Pôle Emploi de Châlons dont le périmètre va jusqu'à Vertus et Sainte-Menehould.

9 250 personnes sont inscrites comme demandeurs d'emploi à Châlons, dont 5 500 en catégorie A.

La hausse globale du nombre d'inscrits à Pôle Emploi dans le bassin châlonnais, toutes catégories confondues, est de 15 %.

Le nombre d'emplois proposé a chuté de 20 % par rapport à 2011. Il n'y aurait plus qu'un roulement d'offres allant de 250 à 300 postes disponibles.

 

nuc et singesC'est demain que doit être présenté le débat public préalable au creusement du futur centre de stockage des déchets radioactifs de moyenne activité à vie longue (certains resteront dangereux plus de 100 000 ans) et de haute activité. L'enquête publique aura lieu courant juin et juillet dans toutes les communes situées aux alentours de Bure.

Pour marquer cette étape majeure, la ministre Delphine Batho s'est rendue hier sur ce site à la frontière de la Meuse et la Haute-Marne. Elle a présidé une réunion du Comité de haut niveau dont l'objet est de mobiliser les opérateurs de la filière nucléaire (EDF, Areva et CEA) impliqués dans le développement économique local de la zone d'implantation du Centre industriel de stockage géologique (Cigéo). Elle en a profité pour affirmer les principes de réversibilité, de transparence et de démocratie qui, selon elle, doivent dominer dans l'élaboration de ce projet. Elle a par ailleurs annoncé le maintien du versement, pour la Haute-Marne et la Meuse, d'une aide annuelle de trente millions d'euros.

«On nous dit qu'il vaut mieux faire confiance dans la géologie que dans l'homme. En fait, il existe seulement la science des géologues, et certains d'entre eux sont opposés à l'enfouissement», a déclaré un opposant, à l'issue de l'entretien avec Delphine Batho qui, selon lui, «est juste venue faire une opération de communication».

Et toujours le pactole pour faire passer la pilule.

 


www.lechatnoir51.fr

Publié dans Lutte des classes

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