NOUVELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNE ET DE PICARDIE

Publié le par Tourtaux

 

Hier, une grande partie des salariés s'est mobilisée aux portes du site Plastique technique Champenois à Reims. Raison rassemblement : un débrayage symbolique en vue des négociations de mardi prochain qui porteront, à n'en pas douter, sur des suppressions de postes. Et pour cause, sur les 82 salariés de l'entreprise, une trentaine devrait perdre leurs emplois dans quelques semaines. Une vague de suppressions de postes qui correspond à une chute chronique des commandes de ce fournisseur de pièces moteur pour le secteur automobile.

La direction, devant les difficultés accumulées depuis plusieurs années a même été contrainte de déposer le bilan en début d'année. Lors du dernier examen de ce dossier, hier matin le tribunal a accordé à l'entreprise de poursuivre son activité jusqu'à la fin du mois de juin. Un temps court durant lequel des solutions concrètes devront être trouvées sous peine de disparition de l'entreprise.

Ce n'est pas la première fois que Plastique Technique Champenois envisage d'avoir recours à des suppressions de postes. Il y a un peu plus d'une année, 34 personnes perdaient leurs postes. En 2007, à l'époque où PTC s'appelait Mediaplast, 98 salariés avaient été remerciés. Depuis sept ans, ce sont donc près de 160 salariés qui auront été licenciés.

Des mutations en vue chez Carrard-Services ?

Cette firme qui emploie près de 750 salariés dans toute la Champagne-Ardenne fait l'objet d'une procédure de sauvegarde près du tribunal de commerce de la cité des sacres.

«Vebego, le groupe hollandais qui détient Carrard-Services, cherche purement et simplement à se débarrasser de cette entité qui ne rapporte plus assez d'argent. Si l'on peut se rassurer du fait que deux offres ont apparemment été déposées pour une reprise et pour conserver une activité, on ne sait toujours de quoi demain sera fait, ni si cette reprise aura des conséquences sociales. Ce que nous ne voulons pas, c'est de voir un joyau de l'entreprenariat local perdre peu à peu de son employeur et supprimer des emplois à tour de bras à l'approche de l'été. Carrard, c'est l'excellence et une présence historique à Reims. Perdre des dizaines de salariés comme serait un nouveau coup terrible. Nous craignons d'avoir droit à un démantèlement des agences comme cela se fait dans d'autres entreprises spécialisées dans le nettoyage industriel pour éviter les doublons en agences et bien entendu en personnel».

Lors de futurs comités d'entreprise, les salariés devraient en savoir plus quant au nom de l'éventuel repreneur. Quand à une information sur l'impact social, les représentants des salariés devront certainement attendre encore de longues semaines.

La Chapelle-Saint-Luc : Placardisé ?

Estimant avoir «été mis au placard en septembre 2010, soit juste trois mois après la création du syndicat, à la mairie annexe au 4e étage où il n'y a personne», «écarté des réunions des chefs de service» et «laissé sans travail depuis juillet 2012», Nourredine a poursuivi la commune de La-Chapelle-Saint-Luc devant la justice. Sous la mandature précédante, Nourredine, alors membre de la CFDT locale, avait déjà dénoncé le management social du maire.

Fin décembre, le tribunal administratif rejette finalement la requête. «Considérant que le maire de La Chapelle-Saint-Luc a affecté M. M, rédacteur en chef, qui occupait précédemment l'emploi de responsable adjoint du service "enseignement", au service "démocratie locale", en qualité de responsable de ce service, […] que ce dernier soutient lui-même avoir été affecté sur un poste de catégorie A alors qu'il dépend du cadre statutaire de la catégorie B […] que cet arrêté n'a le caractère ni d'une sanction disciplinaire déguisée ni d'une mutation, […] les conclusions de M. M tendant à l'annulation de l'arrêté attaqué sont irrecevables et doivent être rejetées».

Un tract estampillé CGT (dont Nourredine est le secrétaire général dans la commune) a été distribué mercredi soir en conseil municipal. Pour le maire, «Il ne faut pas tout confondre. Je trouve qu'on parle un peu trop d'une personne et, malheureusement, les revendications pour le personnel semblent passer après».

Le management social d'un maire de gauche est-il différend d'un maire de droite ?

Lors de son audience du 14 mars, le Tribunal de commerce de Sedan a converti le redressement judiciaire de l'entreprise Industries Métallurgiques Françaises en liquidation. Mais l'unité carolomacérienne (activité de boulonnerie) a néanmoins obtenu le droit de poursuivre son activité durant trois mois.

Un délai qui doit, en effet, permettre au chef d'établissement de cette ancienne filiale de Bolding Group 43, de finaliser un projet de Société de coopérative ouvrière de production (Scop) afin de pérenniser neuf emplois sur le site carolo et un outil de travail qui existe depuis 1964.

Depuis quelques jours et en collaboration avec l'union régionale des Scops de l'Est qui intervient en Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace, le responsable de l'établissement, se débat donc pour ficeler un projet de sauvegarde industrielle.

Il est accompagné dans cette opération survie par cinq des neufs ex-salariés de l'entreprise - un forgeron, un magasinier, un chef d'atelier, un responsable développement (outillage) et une secrétaire - lesquels ont accepté d'apporter, chacun, 1 000 euros, à un capital de départ initial fixé à 120 000 euros. Trois employés n'ont pas souhaité adhérer à cette stratégie et feront donc l'objet d'un licenciement pour motif économique.

«L'objectif immédiat est de fidéliser la clientèle actuelle, maintenir la continuité de l'activité, assurer les commandes, réembaucher deux ou trois salariés à la production pour combler les postes disparus et tenter de réinvestir».

Les projets de fermetures d'écoles ont fait l'objet de nombreuses manifestations ces derniers mois.

Vendredi dernier a eu lieu le conseil départemental de l'Education nationale, portant sur les ouvertures et fermetures de classes à la rentrée de septembre. Le Dasen (directeur des services départementaux de l'Éducation nationale) vient de trancher.


Ouvertures
Tergnier (Malraux), Charmes (M. Prat), Soissons (Fiolet), Venizel (René-Lefèvre), Villers-Cotterêts (Léo-Lagrange), Braine (Gaston-Costeaux), Crouy, Juvincourt-et-Damary, Marle (Jean-Macé-Des Remparts), Seboncourt, Soissons (Tour de Ville/Mendès- France), Vermand, Viels-Maison, Aulnois-sous-Laon/Chambry et ouverture conditionnelle à Villers-sur-Fère.


Fermetures
Beaurevoir (maternelle), Charly-sur-Marne (maternelle), Cuffies (Le Petit prince), Tergnier (Buttes-Chaumont), Belleu (élémentaire), Chauny (La Chaussée), Fère-en-Tardenois (Jules-Ferry), Fresnoy-le-Grand (Vatin), Guise (Centre), Laon (Bois-de-Breuil), Le Nouvion-en- Thiérache (Lavisse-Richepin), Saint-Gobain (Jean-Moulin), Saint-Quentin (Quentin-Barre), Saint-Quentin (Desmoulins), Tergnier (Pasteur), Bichancourt, Gizy, Montcornet (France/H.-Matisse), Pierrepont, Tavaux-et-Pontséricourt, Vic-sur-Aisne, Braye-en-Laonnois/Soupir, Brumetz/Montigny-l'Allier/Gandelu, Largny-sur- Automne/Arramont, Retheuil/Taillefontaine. Fermetures conditionnelles à Bertaucourt-Epourdon et Château-Thierry (Bois-Blanchard).


Fusions d'écoles
Cuffies (Le Petit prince et élémentaire), Soissons (Ramon), Viry-Noureuil (Noureuil et centre). Fusion conditionnelle : Château-Thierry (Vaucrises), Crécy-sur-Serre (maternelle et primaire), Ribemont (maternelle et Padieu).


Implantations de postes «plus de maîtres que de classe»
Bohain-en-Vermandois (Chêne-Brûlé), La Capelle (primaire), Laon (élémentaire La-Fontaine), Marle (primaire Macé-Des remparts), Neuilly-Saint-Front (Marcel-Roger), Saint-Quentin (Paringault) et Saint-Quentin (Ferdinand-Buisson).


www.lechatnoir51.fr

Publié dans Lutte des classes

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