NOUVELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNE ET DE PICARDIE

Publié le par Tourtaux

Samedi 8 juin 2013
 
Nouvelle menace de suicide chez United Savam

Le délégué syndical FNCR à la United Savam, groupe Norbert Dentressangle de Soissons, n'a pas supporté la pression et a menacé de mettre fin à ses jours, jeudi soir.

Après une semaine où il a pressenti que quelque chose se tramait contre lui, au siège, le syndicaliste a été convoqué jeudi dans le bureau du directeur régional.

«Il m'a dit : j'ai un gros souci avec vous. Vous êtes en procédure de licenciement pour faute grave avec mise à pied conservatoire. Il faut attendre le 17 juin. Je ne sais pas ce que l'on me reproche et je ne peux pas préparer ma défense».

En mars dernier, c'est précisément dans les mêmes circonstances qu'un autre chauffeur routier de Norbert Dentressangle avait vosulu en finir dans son camion. Après une sanction disciplinaire pour une erreur qu'il avait contestée à l'été 2012, les échanges de courrier avec sa direction n'avaient pas cessé. Le 26 février dernier, il recevait par recommandé une convocation à un entretien préalable à une éventuelle sanction… sans parvenir à savoir ce qui lui était reproché.

Un Comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail extraordinaire avec la médecine du travail et l'inspection du travail, tous deux de Soissons, a eu lieu le 28 mars. L'inspection du travail avait alors préconisé de «téléphoner aux conducteurs et leur expliquer qu'ils allaient recevoir un courrier, et dans le cas d'une convocation, ce pour quoi ils sont convoqués. Cela évitera beaucoup de stress inutile».

La précaution n'a pas été prise, cette fois non plus.

Le délégué CFDT est lui aussi sur la sellette. United Savane n'aime vraiment pas les délégués syndicaux...

guise maagencia 20130603Le dialogue est rompu. Après une semaine de grève chez Majencia, les 80 % de salariés à l'arrêt ne veulent «rien lâcher».

Les grévistes dénoncent l'annulation d'anciens accords syndicaux incluant un nouveau système de primes qui pourrait, selon les partenaires sociaux, faire perdre près d'un millier d'euros par an à chaque salarié. Problème : la dénonciation de ces accords par l'entreprise remonte à septembre 2012. Difficile donc d'expliquer que la mobilisation n'éclate que maintenant.

«il n'y a pas moyen de discuter. La DRH nous a dit qu'elle restait sur ses positions et souhaitait nous voir pour nous expliquer la conjoncture…».  En l'absence de communication constructive, la grève était reconduite hier, et semblait s'inscrire dans la durée. «Il s'agit d'une grève illimitée, on vote chaque jour la reconduction du lendemain. Pour l'instant, on se cantonne à occuper le trottoir devant l'usine, mais si ça devait durer, on envisagera des actions plus dures».

 
Une soixantaine recréés à Plysorol Magenta ?

Le Tribunal de commerce de Lisieux vient de statuer sur une première partie du dossier Plysorol, la partie immobilière et foncière.

Il s'est prononcé pour la reprise des locaux de Plysorol de Magenta. Dans la liquidation du groupe Plysorol, usine de contreplaqué, les terrains restent disponibles pour le repreneur.

Jeudi prochain, un deuxième délibéré concernera les équipements et les stocks. Si la suite de la cession des matériels a lieu dans la foulée de cette première décision, l'usine pourra enfin reprendre son activité de production.

Le repreneur, «Leroy Industries», s'est engagé à reprendre un effectif de soixante salariés, essentiellement des anciens salariés Plysorol.

L'usine de contreplaqué et panneaux de particules dont l'histoire récente a été particulièrement douloureuse, pourrait rouvrir et redémarrer dans les mois qui viennent.


Électrification Paris-Troyes : encore des inquiétudes

Faut-il encore s'inquiéter quant au bon déroulement du projet d'électrification de la ligne SNCF entre Paris et Troyes ? Normalement, la réponse devrait être «non». Ce dossier fait consensus et les crédits ont été dégagés pour atteindre les fameux 270 millions d'euros. Sauf que tout ne va pas dans le meilleur des mondes possibles.

Si les usagers sont actuellement en colère, c'est d'abord parce que des trains ont été supprimés au quotidien à la suite de graves pannes techniques. Les Aubois qui travaillent à Paris en savent quelque chose…

S'agissant du projet d'électrification, l'enquête publique est terminée mais les conclusions du commissaire enquêteur, qui devaient être remises début juin, ne le seront que le 24. Pourquoi ? Parce qu'il a fallu prendre en compte un problème qui a vu le jour à Payns. Il s'y trouve un pont qu'il faudrait soit surélever, soit remplacer par une passerelle pour piéton et aménagée pour les personnes handicapées. Sauf que l'accès à cette passerelle, explique le maire, «serait impossible pour ces personnes handicapées». Quant au pont, s'il fallait le surélever de 60 à 70 cm, «cela impliquerait pour l'un des riverains de voir la route à mi-hauteur de ses fenêtres».

 

Plusieurs salariés de l'enseigne Brico-Dépôt du pont de Witry ont passé plusieurs heures à distribuer des tracts aux deux entrées de leur société. La première des préoccupations de ces salariés est la dégradation des conditions de travail depuis l'ouverture d'une autre enseigne, située, elle à Val-de-Murigny. «Avant l'ouverture de ce nouveau magasin, nous étions près de 90 au Pont-de-Witry, aujourd'hui les effectifs sont tombés à une soixantaine de salariés puisque la direction a basculé une partie de nos effectifs sur ce nouveau magasin. Depuis on rame».

Des cadences «plus tendues» depuis trois mois et cette ouverture d'une autre enseigne dans la cité des sacres, mais ce n'est pas tout pour une partie des personnels puisque ces derniers dénoncent aussi des dégradations de la sécurité des clients et des employés.

Ce que réclame une partie des salariés du magasin, ce sont des recrutements. «Tous les jours ou presque, les salariés prennent des risques, mais font aussi prendre des risques aux clients lors des périodes de chargement sur le parking. C'est pourquoi nous réclamons aussi des recrutements supplémentaires afin d'éviter au maximum les incidents. On réclame simplement de revenir aux effectifs qui existaient avant l'ouverture de l'autre magasin rémois».

En marge de ces revendications, ils réclament également une augmentation de 150 euros nets pour les plus bas salaires. Une demande couplée avec «un ajustement des coefficients».

La société SAS photo Serge Nicaise n'est plus. La liquidation judiciaire de cette enseigne, véritable institution châlonnaise dans le domaine de la photographie a été prononcée jeudi après-midi par le tribunal de commerce.

Cette liquidation porte sur l'ensemble des trois magasins de l'enseigne Nicaise. Deux situées à Châlons. Une troisième est implantée à Epernay.

La société Nicaise avait été placée en redressement judiciaire le jeudi 2 mai. Aucune solution n'a pu être trouvée au 6 juin, date de la décision définitive du tribunal.

La décision du tribunal laisse neuf employés sur le carreau qui devront s'inscrire à Pôle emploi.


www.lechatnoir51.fr

Publié dans Lutte des classes

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