NOUVELLES DE CHAMPAGNE - ARDENNES ET DE PICARDIE

Publié le par Tourtaux

 

Electrolux-20140117.jpgQuatre-vingt-quinze pour cent des salariés étaient en grève, hier après-midi, sur le site de l’entreprise Electrolux à Revin, selon les chiffres de l’intersyndicale. Pour manifester leur désapprobation avec leur hiérarchie, les 360 employés comptabilisés ont bloqué les camions afin qu’ils ne puissent pas acheminer les produits finis.

Ce coup de colère est parti d’une réunion avec la direction locale, mercredi soir, qui a mis le feu aux poudres. La rencontre portant sur la négociation annuelle obligatoire, soit les conditions de travail et les salaires, s’est conclue par un échec, selon les salariés. «Il n’y a pas eu de négociation, la direction locale a mandaté une personne, sans réel pouvoir, et qui nous a mis devant le fait accompli». Contrairement à l’année dernière, où une augmentation de salaire de 6 % leur avait été accordée, la direction leur a accordé en 2014 une hausse de 0,5 %.

«C’est une insulte de se voir traiter de la sorte. C’est de la provocation et l’absence de la direction locale pendant notre grève est de la lâcheté. S’ils veulent la paix sociale et que tout se passe bien dans le projet de rachat par Selni, ils devront prendre en considération nos revendications».

Dans le même temps, le conseil des prud’hommes de Charleville-Mézières était saisi en référé de la demande de quatre salariés («représentants du personnel CGT, agissant en éclaireurs pour les collègues», selon leur avocat) réclamant l’annulation de retenues sur salaire pour des débrayages le 5 septembre dernier. Ce jour-là, après une réunion d’information convoquée par l’intersyndicale, des débrayages avaient effectivement perturbé les lignes de montage A, B et C.

Mais seuls 115 ouvriers ont été décomptés grévistes, «alors qu’aucun réel pointage n’a été effectué pour savoir qui était en grève ou qui ne pouvait pas travailler». Pour la direction, la production, ce jour-là, a bien été inférieure de 81 % à la normale. Le conseil rendra son délibéré le 30 janvier.

http://www.lechatnoir51.fr/article-greve-chez-electrolux-122119689.html

Licenciements chez Transports Michaux ?

Basée à Sedan, Transports Michaux œuvrant dans le transport international de marchandises, également dotée d’une antenne rémoise située sur la zone industrielle de la Pompelle, serait en restructuration.

La vente du site rémois a été officialisée le 30 décembre, pour un peu plus de deux millions d’euros. «On a un bail de 23 mois et 6 mois de loyer déjà payés. On ne va pas fermer le site de Reims, on l’a vendu parce qu’il fallait du cash».

La direction a proposé à certains de ses salariés rémois une mutation au siège de l’entreprise, à Sedan. «Une quinzaine de chauffeurs ont accepté d’être transférés,Il y avait encore une centaine d’employés sur Reims en début d’année dernière. Il doit en rester trente. L’entreprise achetait des camions tout neufs et les facturait sur le dépôt de Reims. Après, ils étaient ramenés à Sedan. L’idée, c’était d’engendrer le maximum de frais sur le site de Reims pour pouvoir justifier ensuite sa non-rentabilité».

Selon plusieurs salariés, entre 50 et 60 emplois pourraient être menacés sur les 250 que comptent les deux sites.

«Il n’y aura pas de plan de sauvegarde de l’emploi, seulement des départs volontaires», selon le PDG. Pas question pour autant d’en préciser le nombre.

400 marcheurs pour KME

Marche-KME-20140118.jpgUne marche pour l'avenir. C'est sous ce mot d'ordre que la CGT et la CFDT ont défilé cet après-midi dans les rues de Givet.

Derrière les banderoles, 400 personnes environ ont répondu à leur appel. Un élan de solidarité en faveur de la fonderie KME, menacée de fermeture depuis plus d'un an.

Avec près de 13% de chômeurs, le nord des Ardennes est l'un des bassins d'emplois les plus sinistrés de France.

http://www.lechatnoir51.fr/article-400-marcheurs-pour-kme-122126848.html

La Matt volontairement fragilisée ?

860 salariés en 2005, deux plans sociaux en 8 ans, des départs volontaires, du chômage partiel, un directeur partagé sur deux sites, un exécutif qui annonce de l’activité pour deux ans seulement…

La Matt, société axonaise basée à Montcornet, l’une des multiples que possède le groupe Trèves, fabriquait chaque jour 10 000 plages arrières de voitures toutes marques il y a dix ans. Dix fois moins aujourd’hui. «La société a des sites partout dans le monde. Ça part dans les pays émergents».

Elle emploie 165 personnes dont certaines sont contraintes de chômer plusieurs jours. «On est cinquante-quatre de concernés cette semaine. Un groupe reste chez lui les lundis et mardis, l’autre le reste de la semaine».

Aujourd’hui, quatre presses avec quatre équipes de 15 personnes tournent vraiment.

Quatre syndicats sont présents dans l’entreprise, avec la CGT, FO, la CFDT et la CFTC, majoritaire, mais aucune intersyndicale n’a vu le jour jusqu’à présent. Lors du dernier comité d’entreprise, le 12 décembre, personne n’a suivi la CGT lorsqu’elle a sollicité un droit d’alerte (qui permet d’engager une analyse comptable de l’entreprise par un cabinet indépendant).

Une réunion se déroulera lundi en mairie de Montcornet, qui rassemblera  député (ou son représentant), le maire, le président de la communauté de communes le conseiller général, les partenaires sociaux et peut-être le directeur de l’usine. «L’objectif, c’est de sauver l’entreprise. Ou de réindustrialiser le site».

Cela fait deux ans que l’atelier 4 déserté ne trouve pas de locataire. La Matt, c’est 17 000 m2 de locaux vieux de 40 ans alors qu’au Cateau, près de l’autoroute, une usine neuve du même groupe avec un effectif jeune tourne bien. 

Publié dans Lutte des classes

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