NOUVELLES DE CHAMPAGNE ARDENNES ET DE THIERACHE

Publié le par Tourtaux

Jeudi 15 novembre 2012

Partouche.jpgDepuis 2008, vingt salariés travaillent 24 heures sur 24 et sept jours sur sept au centre d'appels du groupe Partouche à Troyes. Leur métier est d'assurer le service clientèle du site de poker en ligne du groupe Partouche.

«On nous avait dit qu'on était la pierre angulaire du groupe Partouche et, aujourd'hui, on veut nous licencier sans explications. La direction nous parle de difficultés financières dans le groupe Partouche. On nous explique que le poker en ligne va mal. Isidore Partouche, le fondateur, vient de proposer un chèque de 2,5 millions d'euros par an au LOSC pour avoir son nom sur le grand stade de Lille».

Le centre troyen étant un groupement d'intérêt économique (GIE), le GIE IMCJC, les vingt salariés ne sont pas directement rattachés au groupe Partouche. Leur administrateur, Maxime Masquelier, est néanmoins un membre de la famille Partouche et, surtout, le directeur de Partouche Gaming France, soit le client du GIE troyen. «Quand on lui demande pourquoi un plan social, il nous répond que ce sont les clients qui ont décidé, mais c'est lui, le client !».

Aux yeux dess organisations syndicales, le groupe Partouche ne dispose donc pas de motif économique pour lancer le plan social. De surcroît, le plan social est aujourd'hui au minimum social. «Sans commune mesure avec les moyens du groupe». Le groupe Partouche, à travers différentes sociétés, emploie effectivement plus de 5 000 salariés.

Pour dénoncer cette situation, les vingt salariés troyens, avec le concours de la CGT et la CGC, ont organisé, hier soir, à Troyes, une petite manifestation. Ils vont saisir les prud'hommes pour obtenir l'annulation du plan social.

 

Déjà classé en zone urbaine sensible, zone franche urbaine et zone de revitalisation urbaine, le quartier du Vert-Bois à Saint Dizier est donc une nouvelle priorité du gouvernement.

Ce quartier sensible fait partie des 49 zones de sécurité prioritaires retenues par le ministère de l'Intérieur.

Principalement composé d'habitat collectif (HLM), il concentre une population jeune (36% des habitants ont moins de 25 ans) et peu diplômée. Le taux de chômage atteint les 25%. Depuis une dizaine d'années, le quartier du Vert-Bois connaît des phénomènes de violences urbaines.

Cette zone de sécurité prioritaire, qui devrait être opérationnelle en 2013, s'est fixée comme objectif de combattre la délinquance.

 

Voilà plus d'un an qu'une partie des licenciés de cette entreprise mènent un combat judiciaire contre leurs anciens patrons pour contestation du plan de licenciement et préjudice d'anxiété lié à la présence d'amiante dans l'usine. Un an et demi d'aller et retour au conseil des prud'hommes pour entendre les débats des deux avocats et pour l'instant, rien…

Hier, l'audience était celle devant le juge départiteur. Le conseil des prud'hommes n'ayant pu trancher, c'est un magistrat «tiers» qui a été chargé de décider.

Sur les 87 qui ont intenté la procédure, 14 sont en contrat à durée indéterminée et, sur les 8 qui avaient créé leur entreprise, il n'en reste que 3. Pour les 70 autres, c'est soit la multiplication des CDD, de l'intérim ou le chômage.

Le jugement a été mis en délibéré au 13 février. 

 

On connaît officiellement depuis lundi soir les tenants et les aboutissants de l'avis rendu le 7 septembre par la chambre régionale des comptes concernant la gestion du syndicat mixte Thiérache développemen, Syndicat mixte représenté par les Conseils Généraux des départements du Nord et de l'Aisne et par 10 communautés de communes (soit 230 communes pour 150 000 habitants).

Le dossier est lourd et ce n'est pas un, mais peut-être deux trous que la ou les collectivités vont devoir éponger. Le tout pour plus de 4 millions d'euros.

«Tout a véritablement commencé quand le préfet a couché noir sur blanc dans son schéma d'organisation du territoire la dissolution du syndicat mixte Thiérache développement. Ce jour-là, c'est comme s'il avait dégoupillé une grenade dans une pièce remplie de TNT».

La Caisse d'Epargne, l'un des généreux bailleurs du syndicat mixte,  finance sans rechigner et encaisse chaque année du pigeon dodu une moyenne de 100 000 euros d'intérêt ; le syndicat engage des opérations, des travaux sont réalisés, les inaugurations se succèdent. Le budget semble équilibré. Bien. Tant que les subventions affluent.

Le 1er décembre 2005, une autre entité apparait, la société anonyme d'économie mixte (SEM) «Initialité ingénierie et territoire». Capital : 770 000 euros. Un outil d'aménagement du territoire plus pointu encore que Thiérache développement et avec des visées clairement transfrontalières. A la présidence, le maire d'Hirson. À ses côtés, un ex-député. Onze administrateurs, des élus belges et français, des délégués de communautés de communes, le président du syndicat du Maroiles. Thiérache développement a cessé son activité mais devient l'actionnaire majoritaire de la SEM. Laquelle équilibre ses budgets en inscrivant d'hypothétiques recettes à percevoir.

La société est en redressement judiciaire avec un trou de 2 750 000 euros environ (1,7 million au préjudice de la Caisse d'Epargne et du crédit agricole et 700 000 euros de dettes sociales). Elle pourrait être liquidée fin décembre 2012.

Au sein des collectivités concernées (le conseil général du Nord, celui de l'Aisne et neuf communautés de communes), nombre de questions demeurent aujourd'hui sans réponses. Pêle-mêle :
- Pourquoi, alors que l'État (via la Préfecture) reçoit et contrôle les budgets des collectivités, n'a-t-il pas alerté plus tôt la Chambre régionale des comptes ?
- Pourquoi, alors que les difficultés du syndicat étaient connues depuis 2003, son fonctionnement dangereux a perduré jusqu'en 2005 ?
- Pourquoi le même fonctionnement a-t-il été dupliqué vers la SEM Initialité ?
- Pourquoi ne retrouve-t-on pas les bénéficiaires de certaines opérations engagées par le syndicat ?
- Pourquoi les bailleurs bancaires du syndicat accordaient-ils des lignes de trésorerie à la collectivité sans difficulté ?


http://www.lechatnoir51.fr/

Publié dans Lutte des classes

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