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Publié le par Tourtaux

Fin mars 2014, Arkema fermera ses portes à Chauny

Jeudi matin, les salariés d'Arkema s'étaient réunis devant leur usine chaunoise. Pas de grève, mais la volonté de marquer le coup, tandis que se tenait à  Colombes, au siège du groupe, le Comité central d'entreprise scellant leur sort.

Le Comité central d'entreprise (CCE) s'est tenu toute la journée. Avec l'arrêt des activités du site chaunois à l'ordre du jour, aucune surprise n'était attendue. Mais une date s'est confirmée : fin mars 2014, Arkema fermera ses portes à Chauny. «Sous condition que les processus sociaux soient terminés».

Si les représentants de Chauny soulignent un CCE tendu et Arkema France une «ambiance calme», toujours est-il qu'aucun accord n'est tombé jeudi.

En tous les cas, la CGT se félicite du «délai» obtenu, «donnant du temps pour trouver un repreneur, permettant d'améliorer les mesures envisagées en cas d'arrêt définitif de l'activité».

Autre point de satisfaction des salariés : des cabinets d'expertises ont également été désignés jeudi, lors du CCE, afin de faire un point sur la situation économique de l'usine chaunoise, précise le secrétaire du CE.

La première réunion entre direction et représentants du personnel aura lieu vendredi 27 septembre. Avec déjà, à l'ordre du jour : une prime pour motiver le personnel à travailler, malgré la fermeture annoncée.

La tenue d'une table ronde organisée par le préfet aura lieu jeudi 26, réunissant tous les acteurs. Y compris les élus politiques

Lundi après-midi, 54 des 56 salariés de l'usine Spartech de Donchery, qui appartient au groupe américain Polyone se sont mis en grève. Annoncée à la fin du mois d'août, la fermeture de ce site, fabricant de granulés et billes en plastique, est programmée au 31 janvier 2014, date à laquelle tous les salariés seraient licenciés.

«La délégation s'est aperçue que les représentants de Polyone souhaitaient s'engager sur un projet unilatéral de PSE et non sur un accord collectif avec les partenaires sociaux». Ils critiquent la mise en place d'un PSE a minima : une prime extra-légale de 24 000 euros et d'autres obligations légales (mesures de reclassement, formations...).

L'entreprise doncheroise a été rachetée, il y a moins d'un an, par Polyone (tenu par des fonds de pension), qui a entrepris une vague de restructuration au sein de son groupe.


Une porcherie industrielle s'agrandit


Bientôt, le hameau de la Certine, sur la commune de Courdemanges comptera plus de porcs que Vitry-le-François n'a d'habitants. La société civile d'exploitation agricole de la Certine, qui exploite la porcherie fondée en 1981, finalise ces jours-ci un projet d'extension qui portera l'effectif de l'élevage à 15 692 animaux équivalents, contre 10 592 aujourd'hui.

Une truie reproductrice ou un verrat représente chacun trois animaux équivalents, alors qu'il faut cinq porcelets pour faire un animal-équivalent.

Le nombre de truie va augmenter de 13 % pour atteindre 1 130 bêtes. L'élevage va procéder à 52 mises bas hebdomadaires, contre 45 aujourd'hui. Ce sont donc environ 560 porcelets qui naîtront sur place chaque semaine.

Selon le dossier de demande d'autorisation d'exploiter, en plus des céréales produites sur les 580 hectares de terres qui entourent la porcherie, huit camions viennent chaque semaine apporter le reste de nourriture nécessaire : des coproduits de céréales (comme des extractions liquides de blé), des compléments minéraux vitaminés, ou encore du lactosérum (liquide protéiné issu de la coagulation du lait).

Si le processus d'acceptation de l'extension suit son cours sans encombre, les travaux pourraient débuter cet automne. Pour un coût de 2,5 millions d'euros.

Les porcs seront abattus à 97 kg, contre 92 aujourd'hui. Ils resteront donc plus longtemps à la Certine. Carrefour est le seul client.


www.lechatnoir51.fr

Publié dans Lutte des classes

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