PETIT-COURONNE(76): PETROPLUS/FRANCE: RIEN NE VA, PLUS LES JEUX SONT FAITS, COMME ON DIT EN LANGAGE BOURSIER! SARKOZORRO VEUT SAUVER CES AMIS! LA CGT EXIGE UN CONTROLE PUBLIC SUR LA FILIERE
PARIS, 28 décembre (Reuters) - Arguant des difficultés du raffineur Petroplus, dont les banques ont gelé un milliard de dollars de lignes de crédit, la CGT a réclamé mercredi une mise sous contrôle public de "toutes les activités liées à l'énergie".
Petroplus, un groupe coté sur le marché suisse, a perdu près de la moitié de sa valeur boursière mardi après l'annonce de la décision de ses banques, qui pourrait compromettre la poursuite de ses activités.
Le groupe exploite cinq raffineries en Europe, dont l'une se trouve en France, à Petit-Couronne (Seine-Maritime), pour laquelle il avait annoncé en octobre l'arrêt d'une partie de l'activité. (Voir )
Il a reconnu mardi qu'il ne pouvait plus acheter de pétrole brut pour l'instant.
"Cette situation renforce la position de la CGT sur l'urgence de mettre sous contrôle public toutes les activités liées à l'énergie", déclare la Fédération nationale des industries chimiques (Fnic) CGT dans un communiqué.
"Il est parfaitement inacceptable d'avoir laissé prendre le contrôle de cinq raffineries en Europe par un groupe de spéculateurs financiers qui, maintenant, ne peut même plus faire face à sa responsabilité industrielle et demain sociale. Les gouvernements doivent prendre leurs responsabilités. La CGT ne parle pas d'aide publique mais de prise de contrôle public", ajoute le syndicat.
En Bourse, l'action Petroplus perdait 8,11% à 1,70 franc suisse vers 15h20 GMT. Le titre avait chuté de 46% mardi.
"On ne sait absolument pas quelle solution - s'il y en a une - Petroplus sera en mesure de trouver pour résoudre son problème de liquidité", écrit Andreas Escher, analyste de Vontobel, dans une note.
Il estime que la mise en vente d'une ou plusieurs raffineries ou la conclusion d'un accord sur l'approvisionnement en brut prendrait trop longtemps pour pallier les problèmes de liquidité du groupe.
"L'incapacité d'acheter du brut supplémentaire signifie que la production pourrait ne se poursuivre que pendant quelques jours", conclut-il.
Concernant le site Petit-Couronne, qui emploie 550 personnes, une porte-parole de Petroplus a déclaré à Reuters que l'entreprise prévoyait toujours de présenter mi-janvier les modalités du plan de "reconfiguration industrielle" annoncé fin octobre, qui doit toucher 120 salariés. (Marc Angrand, avec Marie Maitre à Paris et Silke Koltrowitz à Zurich, édité par Wilfrid Exbrayat)
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6E7NS1JI20111228
(Boursier.com) -- Petroplus qui possède la plus ancienne raffinerie. française, à Petit Couronne ouverte en 1929, pourrait la fermer prochainement, étant donné les difficultés de liquidités qu'il rencontre.
Mardi, l'action du raffineur suisse s'était effondrée à la Bourse de Zurich, atteignant un plus bas de l'année après l'annonce du gel d'une ligne de crédit d'un Milliard de Dollars. Conséquence : le groupe ne peut actuellement plus acheter de pétrole.
L'entreprise a ajouté qu'elle ne disposait que de quelques jours pour débloquer la situation ainsi que pour assurer le bon fonctionnement à moyen terme de ses raffineries.
Outre Petit Couronne, Petroplus gère les raffineries de Coryton au Royaume-Uni, Anvers en Belgique, Ingolstadt en Allemagne et Cressier en Suisse. Ces cinq sites ont une capacité de raffinage totale de 667.000 barils par jour.
http://www.boursier.com/actions/actualites/news/petroplus-en-difficulte-le-suisse-pourrait-fermer-la-plus-ancienne-raffinerie-francaise-464391.html
(Boursier.com) -- François Baroin, ministre de l'Economie et Eric Besson, ministre chargé de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique, soulignent que le gouvernement est pleinement mobilisé sur le dossier Petroplus afin d'aider le groupe dans ses discussions bancaires. Le groupe suisse, qui gère cinq raffineries en Europe dont une en France à Petit- Couronne, a alerté le ministère de l'industrie le 22 décembre dernier concernant ses difficultés à négocier avec ses banquiers européens le maintien de lignes de crédit renouvelables représentant un montant d'un milliard de dollars. Ces lignes de crédit permettent le bon fonctionnement quotidien du groupe...
Il convient de rappeler que le groupe Petroplus est un groupe de droit suisse, et que son consortium bancaire est très majoritairement composé de banques étrangères. Seules trois banques françaises sont présentes parmi la quinzaine de banques qui financent le groupe Petroplus.
Cependant, au regard de l'importance du groupe Petroplus pour le territoire de la Seine-Maritime, où la raffinerie de Petit-Couronne emploie 550 personnes, François Baroin et Eric Besson ont immédiatement sollicité le 22 décembre la Médiation du crédit. Les discussions sont à ce stade toujours en cours entre le groupe Petroplus et ses banquiers. Le gouvernement, par le biais de la Médiation du crédit, fait tous ses efforts pour aider Petroplus dans ses négociations bancaires, qui sont des négociations complexes incluant plusieurs banques internationales.
Les banques françaises ont fait part de leur disponibilité pour mettre en place les financements demandés par l'entreprise dans le cadre d'un accord global.
François Baroin et Eric Besson ont rappelé que le groupe Petroplus s'est engagé publiquement le 28 décembre à ce que les salaires de décembre soient intégralement versés.
Par ailleurs, François Baroin et Eric Besson tiennent à souligner la mobilisation du gouvernement pour l'avenir du secteur du raffinage fragilisé dans l'Europe entière : "Le gouvernement a notamment tenu une table-ronde le 22 juin 2011 qui a abouti sur trois axes : renforcer la compétitivité du raffinagefrançais et européen, lui assurer des débouchés et accompagner les restructurations".
"Même si le groupe Petroplus est un groupe suisse et que les négociations bancaires ont lieu majoritairement avec des banques étrangères, les services de l'Etat sont pleinement mobilisés pour aider le groupe Petroplus et permettre un maintien de l'activité en France" a déclaré Eric Besson.
http://www.boursier.com/actualites/economie/le-gouvernement-se-mobilise-pour-petroplus-en-panne-seche-de-liquidite-12474.html