PORT DE NANTES-SAINT NAZAIRE : POUR S'OPPOSER AU NON-REMPLACEMENT D'UN DEPART A LA RETRAITE SUR DEUX LA CGT APPELLE A LA GREVE RECONDUCTIBLE CE VENDREDI JUSQU'AU 6 OCTOBRE
Pascal Pontac, nouveau secrétaire général de la CGT du port, et son adjoint David Chevalier.
Pourquoi appelez-vous à la grève vendredi ?
Ce jour-là, le conseil de surveillance du port de Nantes - Saint-Nazaire annonce le non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux jusqu'en 2017. Une centaine de départs sont prévus. Une cinquantaine de postes pourraient donc être supprimés sur 530 agents au port. Inadmissible ! Notre préavis est reconductible jusqu'au 6 octobre.
Comment la direction justifie-t-elle ces suppressions de postes ?
Le port veut investir environ 40 millions pour l'extension du quai à conteneurs, notamment afin d'accueillir le projet éolien d'Alstom. L'État conditionne l'investissement à la diminution des coûts. Et le port est confronté à l'effondrement du gaz. Les flux passent de plus en plus par gazoduc et de moins en moins par bateau : le trafic gazier ne devrait être que de 1,6 million de tonne cette année (contre 3,8 millions en 2011).
Que faire alors ?
La solution qui consiste à diminuer la masse salariale n'a aucun sens. Même en mettant les 530 salariés à la porte, on n'arriverait pas à 40 millions. Il y a des pistes plus rationnelles : renégocier avec les opérateurs, avec les collectivités, etc.
Vous êtes prêts à en discuter ?
Oui. De 2007 à 2010, l'effectif s'est déjà érodé d'une cinquantaine d'emplois. Mais cela s'est fait en étroite concertation. Nous avons regardé avec le port où il fallait renforcer, réorganiser, etc. Aujourd'hui, la direction nous met devant le fait accompli. C'est hors de question.
Pourquoi organiser aussi une manifestation ?
Nous voulons alerter les collectivités, toutes à gauche, qui siègent au conseil de surveillance. Le non-remplacement d'un départ sur deux est contraire à l'orientation affichée à gauche du nouveau gouvernement. Tous les ports ont des difficultés financières. Seul le nôtre taille dans les effectifs.
Jacques SAYAGH. Ouest-France
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