REIMS : CONGRES DE LA FEDERATION DES CHEMINOTS CGT: GILBERT GARREL ELU SECRETAIRE GENERAL
Social-Eco - le 26 Novembre 2010
SNCF
Gilbert Garrel élu ce matin secrétaire général de la CGT cheminots, revient sur les enseigements du 41e congrès de son syndicat qui se tient à Reims. Reims (Marne), envoyé spécial.
Le 41e congrès de la fédération CGT des cheminots s’achève ce matin à Reims avec l’élection de la nouvelle direction du syndicat. Gilbert Garrel, qui assumait jusqu’à présent l’animation de l’Union fédérale des cadres et agents de maîtrise, devrait succéder à Didier Le Reste au poste de secrétaire général de la première organisation syndicale de la SNCF. Entré à la SNCF en 1983, il a été agent de conduite puis formateur des conducteurs de trains de l’entreprise publique.
Comment comptez-vous parvenir à maintenir la SNCF dans le cadre du service public ?
Gilbert Garrel. Les travaux de notre 41e congrès ont confirmé les analyses que nous formulons depuis plusieurs années. Clairement, la stratégie des dirigeants de l’entreprise, combinée à l’ouverture à la concurrence, conduit la SNCF vers la privatisation. Il s’agit de constituer un grand groupe international au détriment du service public. L’expérience du fret SNCF est significative de ces choix qui tournent le dos à l’intérêt général, à l’aménagement du territoire, à un développement économique et social harmonieux et aux impératifs environnementaux. L’avenir de la SNCF en tant que service public appelle à un grand débat national. En posant la perspective de nouvelles mobilisations sociales d’ampleur début 2011, la CGT fait le choix de mettre cette exigence en avant. La victoire que constitue pour nous le maintien du triage de Miramas montre qu’il y a des raisons d’espérer. Nous pouvons inverser le cours des choses. Le président de la République, lui-même, a bien été contraint de reconnaître l’importance du rôle joué par les services publics pour amortir la crise. Nous pouvons faire la démonstration que la satisfaction des besoins sociaux impose plus de services publics.
Pourquoi le congrès a-t-il fait de la syndicalisation une priorité ?
Gilbert Garrel. Tout le monde s’accorde à reconnaître que la CGT a joué un rôle moteur dans les mobilisations sur les retraites. Cependant, le mouvement social est confronté à certaines limites. Élargir le rapport de forces, lutter contre la délégation de pouvoir supposent de mieux impliquer les salariés. Depuis septembre, 10 000 nouvelles adhésions ont été réalisées à la CGT dont 500 de cheminots. Cela démontre un potentiel. À nous de nous en saisir en permettant aux jeunes, aux femmes, aux personnels d’encadrement, aux cheminots des entreprises privées et aux retraités de s’engager avec la CGT.
Que répondez-vous à ceux qui s’interrogent sur un éventuel changement d’orientation de la CGT cheminots avec votre probable élection au poste de secrétaire général ?
Gilbert Garrel. Les témoignages d’affection, d’amitié et de fraternité que reçoit Didier Le Reste depuis l’ouverture du congrès démontrent combien, entre autres, il a su porter une parole commune. L’orientation de notre fédération, ses prises de position sont le fruit d’une élaboration collective.