REIMS : DECLARATION DES ORGANISATIONS ASSOCIATIVES ET SYNDICALES A LA SUITE DES EVENEMENTS PROVOQUES PAR LE DEPLACEMENT DE TROIS MINISTRES AU LYCEE ROOSEVELT LE 19 NOVEMBRE 2009

Publié le par Tourtaux

Déclaration des organisations associatives et syndicales,

suite aux évènements provoqués par le déplacement

du Premier Ministre François FILLON, et des ministres Luc Chatel

(Education) et Valérie Pécresse (Enseignement supérieur et Recherche)

au Lycée Roosevelt de Reims, le jeudi 19 novembre

Le jeudi 19 novembre 2009, en marge de la visite au lycée Roosevelt du Premier Ministre François FILLON et de 2 de ses ministres, des incidents ont éclaté entre les jeunes manifestants et les forces de l’ordre.

La réponse policière à cette manifestation pacifique est apparue, pour de nombreux observateurs, comme violente et disproportionnée

, dépassant largement la simple mission de maintien de l’ordre public et de protection des usagers. D’ailleurs

plusieurs élèves ont été molestés et blessés, dont certains ne venaient que pour tenter d’entrer dans leur lycée et suivre un cours. Suite à ces débordements, une dizaine d’interpellations ont été effectuées, dont une majorité de mineurs, et quatre jeunes majeurs ont été condamnés de manière expéditive, en comparution immédiate, sans que toute la lumière sur ces incidents ait été faite.

Ces évènements nous apparaissent comme le révélateur d’un climat détestable en France.

En effet, aujourd’hui, chaque déplacement d’un ministre ou du chef de l’Etat est l’occasion d’un dispositif policier disproportionné, afin d’isoler le site visité et

cacher les manifestants aux médias. Ils sont, de plus, souvent émaillés de violences policières et de débordements, ce que nous condamnons fortement.

L’usage de la violence à l’encontre du mouvement social et les restrictions accrues au droit de manifester

, comme ce fut le cas à Reims avec la réponse négative de la préfecture à la demande d’une organisation syndicale de manifester devant le lycée, sont particulièrement intolérables, car ils constituent une atteinte aux libertés fondamentales. En effet, la liberté d’opinion, de parole et de manifester sont des droits inaliénables, fondateurs de l’Etat républicain.

Nous, associations, syndicats et militants pour la défense des libertés publiques, sommes particulièrement choqués

par la

disproportion de la réponse policière et la violation évidente des droits les plus fondamentaux. Nous nous associons à l’émotion des lycéens et du corps enseignants du lycée Roosevelt. Dans un souci d’apaisement rapide et en raison des

circonstances inadmissibles de ces événements, nous demandons l’abandon de toutes poursuites et condamnations à

l’égard des jeunes interpellés, dont l’avenir professionnel ne doit pas être sacrifié par une inscription au casier judiciaire.

Nous demandons et invitons le plus grand nombre à participer à

 

une réunion du comité de soutien
le jeudi 17 décembre à 20h
à la Maison des Syndicats
au 13/15 Boulevard de la Paix à Reims.

Signataires

 

: responsables des parents d'élèves et du personnel du lycée Roosevelt, SNES, SNESUP, FSU, CGT, Solidaires, CFDT Interco, UNEF, Ligue des Droits de l'Homme, Ligue de l'Enseignement Marne.

Publié dans Lutte des classes

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T
<br /> Ce type d'événement qui va hélas se banaliser va finir par entraîner mort d'homme.<br /> Sarkozy ne peut pas continuer à jouer ainsi avec le feu et avec la vie d'autrui.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Ce qui s'est passé à Reims était abusif. La répression contre les lycéens n'avait pas de raison d'être, mais elle a eu lieu. Si j'étais le parent d'un des lycéens présents ce jour là, je serai<br /> révolté, ce sombre évènement rappelant des pages peu glorieuses de l'histoire.<br /> <br /> <br />
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