REIMS : UNE LETTRE DE VEOLIA - TRANSDEV CONFIRME LES CRAINTES DES SYNDICATS. AFIN DE REALISER QUELQUES ECONOMIES, LA DIRECTION ENVISAGERAIT DE SE "SEPARER" DE 60 CONDUCTEURS. UNE TIOTE BRICOLE !!

Publié le par Tourtaux

Une lettre de Véolia-Transdev confirme les craintes des syndicats
Dans un courrier envoyé à la présidente de Reims Métropole, Adeline Hazan, Véolia Transdev dresse un constat sur la situation de Transdev Reims et préconise des pistes pour sortir l'entreprise de son déficit structurel, évalué à 10 millions d'euros. Le syndicat CGT des TUR dénoncent les mesures qui y sont préconisées. Ces dernières remettraient en cause plusieurs engagements pris par le groupement Mars lors du contrat signé dans le cadre de la mise en service du tramway.
  • L'avenir demeure incertain pour les transports urbains de Reims.
    L'avenir demeure incertain pour les transports urbains de Reims. (© l'Hebdo du Vendredi)

Face au déficit structurel de Transdev Reims, l'entreprise chargée de l'exploitation de Citura, le réseau de transport urbain de l'agglomération rémoise, le groupe Véolia-Transdev évoque, dans une lettre envoyée à Adeline Hazan, des pistes afin de sortir sa filiale rémoise de sa délicate situation financière. Ce courrier, le syndicat CGT des TUR en a pris connaissance et s'inquiète de son contenu, même si celui-ci confirme des craintes énoncées depuis plusieurs années maintenant.
Dans cette fameuse lettre, le syndicat constate « une similitude » entre ses expertises et celles dressées par le groupe Véolia Transdev : « le contrat d'exploitation qui lie Transdev Reims, MARS et Reims Métropole n'est pas viable sur le très court, court, moyen et long terme. » Le syndicat dénonce d'ailleurs les déclarations de la direction rémoise, qui sont qualifiées « de mensonges », à l'image du « tout ira mieux en 2011 avec l'arrivée du tramway et du nouveau réseau ».
Sur les pistes évoquées pour remédier à la situation financière de Transdev Reims, le groupe Véolia-Transdev « s'engagerait à proposer à Reims Métropole une nouvelle configuration du réseau ». Si cette proposition est plutôt bien reçue par le syndicat CGT, l'organisation déplore, une fois de plus, « qu'il n'y ait pas eu une plus large concertation sur cette nouvelle définition du réseau ». Ce nouveau réseau pourrait ainsi être amputé d'un million de kilomètres sur les huit millions actuellement parcourus par les bus et tramways annuellement. La CGT ne croit évidemment pas que cette solution permettra d'améliorer les comptes de l'entreprise et dénonce « la casse du service public ». Mais ce que craint encore davantage le syndicat, c'est la remise en cause pure et simple de certains acquis sociaux des employés de Transdev Reims. En effet, le groupe Véolia-Transdev voudrait revenir dessus, alors que le respect de ces acquis fait partie intégrante du contrat signé par le concessionnaire, afin de réaliser quelques économies, et envisagerait même de se séparer de 60 salariés sur les 604 que compte l'entreprise rémoise. Évidemment, ces pistes sont inenvisageables pour la CGT qui attend maintenant qu'Adeline Hazan se positionne clairement sur cette dangereuse situation. La présidente de Reims Métropole aura l'occasion de le faire dès le 8 novembre prochain, date à laquelle est organisée une table-ronde où se retrouveront la collectivité, Transdev, le concessionnaire Mars et les syndicats CGT et CFTC.

Julien Debant
http://reims.lhebdoduvendredi.com/article/8819/

Publié dans Lutte des classes

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