SUCRERIE DE BAZANCOURT (MARNE) : RETOUR SUR L'ACCIDENT DE TRAVAIL QUI A TUE DEUX OUVRIERS, ENIEMES VICTIMES DU CAPITALISME

Publié le par Tourtaux

SUCRERIE DE BAZANCOURT (MARNE) : LE CAPITALISME VIENT DE TUER DEUX OUVRIERS DE 23 ET 33 ANS, ENFOUIS SOUS DES TONNES DE SUCRE

J'ai lu L'Union que je ne puis publier sans risquer d'être traîné en justice.

 
L'article de ce quotidien s'interroge sur les raisons qui ont pu causer ce drame.

 Dès que j'ai vu le nom de la boîte où travaillaient ces deux ouvriers, mes soupçons sont devenus certitude.

 Ma fille aînée a travaillé durant des années dans cette entreprise marnaise qui rayonne aussi sur les Ardennes et sans doute ailleurs.

J'ai du une fois aller choper le cheffaillon qui la faisait trimer sans protection pour ses mains et ses yeux. C'était à Rethel (08). Elle faisait l'entretien à l'usine Brimont, aujourd'hui fermée. Elle avait les doigts mangés par les produits acides. A force d'être au contact de produits corrosifs sans protection, elle avait mal aux yeux.

Il fallait aller vite et partir travailler sur un autre chantier. Elle faisait ainsi plusieurs chantiers différents par jour. J'aime autant vous dire que le morveux en a pris pour son grade et a vite fait fourni les gants et accessoires de protection ainsi que les produits qui convenaient.

Cette boîte s'appelle Carrard. De mon temps, la Section Divers du Conseil des prud'hommes de Rethel, comptait l'entreprise Carrard comme une des plus assidues du Tribunal et ce, jamais à son avantage.

 D'après l'Union, le directeur de chez Carrard serait choqué, bientôt plus que les trois rescapés, marqués à vie.
Il y a une paire d'années, un ouvrier qui effectuait des travaux similaires a été grièvement blessé sur un chantier après avoir fait une chute d'au moins 20 mètres de hauteur. Le noeud de la corde de rappel qui le retenait, s'est dénoué. Là encore, la sécurité était sans aucun doute absente.

Les 5 ouvriers qui ont chuté à Bazancourt travaillaient aussi à l'aide d'une corde de rappel.

 Mon expérience professionnelle et du militantisme ouvrier, ma camarade Danielle GAUTIER en dirait tout autant, notre expérience d'ouvriers qui avons toujours été en première ligne pour les boulots pénibles et dangereux, nous savons, nous pressentons par instinct, que la sécurité de ces ouvriers n'a pas été respectée.

 Le seul nom de l'entreprise suffit à me conforter dans mes certitudes.

 Le mot REVOLUTION que nous employons sur nos blogs et qui fait ricaner certains blogueurs qui ne connaissent rien aux réalités de la condition ouvrière, n'est jamais galvaudé. Il a un sens, une signification mais hélas, nous sommes impuissants devant l'adversité qui endeuille les familles.

 Comme je l'ai dit à mon camarade Patrice BARDET, ces Accidents du Travail, qui ne devraient jamais arriver, me bouleversent. A chaque fois, j'en ai pour plusieurs jours à penser aux copains cheminots tués au travail et pour lesquels, je faisais les enquêtes en tant qu'élu CGT à la sécurité.

 Je connais la sucrerie de Bazancourt, un agréable bourg ouvrier.
Jacques Tourtaux
Militant Ouvrier cheminot  retraité CGT


  
SUCRERIE DE BAZANCOURT (MARNE) : LE CAPITALISME VIENT DE TUER DEUX OUVRIERS DE 23 ET 33 ANS, ENFOUIS SOUS DES TONNES DE SUCRE


Marne : mort des 2 ouvriers enfouis sous le sucre

Deux ouvriers de 23 et 33 ans, ensevelis mardi en fin de matinée sous des tonnes de sucre après avoir chuté dans un silo de la sucrerie Cristal Union à Bazancourt dans la Marne, ont été retrouvés morts par les secours, a-t-on appris auprès des pompiers et du parquet. Les manoeuvres de dégagement des corps coincés au fond du silo et la vidange de la cuve, haute d'une cinquantaine de mètres, étaient toujours en cours en fin d'après midi, ont indiqué les pompiers.

L'accident s'était produit peu avant midi lors d'opérations de nettoyage d'un silo par cinq ouvriers travaillant pour une entreprise extérieure. Pour des raisons encore inconnues, les hommes ont chuté dans le silo. Trois d'entres eux avaient réussi à s'en extraire - dont un avec l'aide des pompiers arrivés sur place - alors que les deux victimes ont été ensevelies sous des tonnes de sucre au fond de la cuve

 http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Depeches/Marne-mort-des-2-ouvriers-enfouis-sous-le-sucre-494133/



Marne-Bazancourt: Deux ouvriers enfouis sous des tonnes de sucre dans un silo de la sucrerie Cristal


  Mardi, 13 Mars 2012 17:37  par Actucity

   
"Cinq hommes sont tombés dans le silo mais trois d'entre eux ont réussi à s'en extraire alors que les deux autres ont été ensevelis sous des tonnes de sucre au fond de la cuve", a-t-on précisé au Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours de la Marne (Codis). Les cinq hommes effectuaient des travaux de maintenance. Le dramatique accident est survenu dans un silo de la sucrerie Cristal Union à Bazancourt dans la Marne ce mardi peu avant midi lors du nettoyage. Ce début d'après midi, les recherches étaient toujours en cours pour tenter de dégager les deux hommes coincés au fond de la cuve haute d'une cinquantaine de mètres. (source Europe1)


http://www.actucity.com/infos-locales/autres-regions/marne-bazancourt-deux-ouvriers-enfouis-sous-des-tonnes-de-sucre-dans-un-silo-de-la-sucrerie-cristal.html

 

Commentaire de Patrice BARDET

 
un ouvrier peut tomber par accident. Mais CINQ ?????

 Ce n'est plus du domaine de l'accident, mais du CRIME !


 Parions que le patron n'a pas été mis en garde à vue : j'ai cherché, et n'ai rien trouvé de ce genre. ça ne fait même pas les titres des journaux, et c'est évacué comme .... rien, rien de rien.

 On nous parle des chutes de neige, du moindre orage, mais là, c'est tellement ordinaire, la mort de quelques ouvriers, que cela ne vaut pas un reportage, et moins encore une enquête d'un quelconque pisse copie ou lecteur de prompteur.

 Que de l'ordinaire : le capitalisme les remplacera par d'autres forçats

 La mort d'un ouvrier, ça se calcule en terme de coût : en l'occurence, c'est calculable , moins cher que de mettre en place des mesures de sécurité

 Comme par hasard, ce sont des sous-traitants, des moins que rien. Le patron "commanditaire", au lieu de prendre les mesures de sécurité élémentaires, peut se reposer sur la "responsabilité" du sous-traitant, pourtant aux ordres

 Le sous-traitant invoquera la fatalité, mettra en cause le chef d'équipe.

 Dans tous les cas, un ouvrier, c'est pas bien cher....

 On ne saurait mettre en prison le patron de la sucrerie, ni celui de la boite de maintenance, pas même les mettre en garde à vue pour l'enquête, pour comprendre

 IL n'y a rien à comprendre, d'ailleurs, c'est inhérent au capitalisme qui broie des vies ordinaires

 Les patrons verront leur taux de cotisation augmenter, la boite de sous-traitance fera faillite, et le tour est joué


 _______________________

 Aujourd'hui, dans ma boite, des ouvriers d'une boite de sous-traitance travaillaient à genoux sans genouillères.

 Ces genouillères, ça coûte quelques euros, quelques euros de trop.


 Les genoux de ces ouvriers, usés à la cinquantaine, ne valent pas ces quelques euros.

 Les membres du CHS-CT de ma boite, "solidaires" ou "autonomes" , sont compétents pour la sécurité de TOUS les travailleurs travaillant sur le site.

 Ils pourraient faire arrêter le chantier, exiger ces quelques euros pour les genouillères, exiger du commanditaire qu'il les fournisse d'urgence : c'est leur rôle !!!!

 Ce pouvoir de protection, ils ne l'exercent pas : les sous-traitants ne font pas partie de "l'entreprise"


 Cette "entreprise", c'est la Sécurité Sociale, chargée de la "prévention"......


 Cherchez l'erreur ..... ces syndicats "autonomes" qui ne voient pas l'ouvrier parce qu'il ne fait pas partie de la "boite"

 La "boite" qui ne voit rien, ne veut rien voir


 Pour les uns et les autres, les ouvriers qui tombent, c'est un "risque" parfaitement "calculable", pas bien cher, qui ne mettra pas en cause le "bilan" remis aux "actionnaires" - pas une ligne n'est prévue pour "ça" - , et pour certains "syndicats" assis sur leur cul, des "étrangers" qui n'apportent pas de voix aux élections



 Misère ouvrière !!!!!


 A quand la révolte ?

 Quand mettrons nous à bat ce capitalisme qui broie nos vies ?


 Ces deux ouvriers, ce pourraient être mon frère et mon père....ou les tiens, toi qui lis ce commentaire

 Ils font partie de notre grande famille ouvrière, irremplaçables

 Révolution !
 

Publié dans Lutte des classes

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T
"Arrêtez de dire des idioties, quand on dit que les syndiqués et ceux de la CGT sont de vrai ecervelés à dire des idioties,sa se confirme en lisant tout sa, des gens qui ne connaissent rien a rien,<br /> de vrai incapable, bandes de communistes"<br /> <br /> Lors des sombres années 40, les COMMUNISTES étaient appelés par les nazis et les collabos pétainistes "terroristes". S'il n'y avait pas eu des militants Communistes pour sacrifier leur vie pour que<br /> nous puissions exister, l'"anonyme", n'aurait jamais vu le jour et ne pourrait pas en toutes libertés, raconter des idioties sur le blog communiste du Sanglier Rouge.
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T
Le lèche-botte des patrons revient en toute "franchise" sous un pseudo "anonyme". Minable!
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A
Et peut etre que certain on fait 30 ans de CGT, et qui donnent toujours raisons au journaux, alors que je suis jeune ouvrier et je ne leur fait pas confiance, on pourrait presque comparer sa a un<br /> parasite sur son hote, faut evoluer, on est plus en 70, où il n'y avait aucune securité, sortez de votre tou merde
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A
Arrêtez de dire des idioties, quand on dit que les syndiqués et ceux de la CGT sont de vrai ecervelés à dire des idioties,sa se confirme en lisant tout sa, des gens qui ne connaissent rien a rien,<br /> de vrai incapable, bandes de communistes
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X
Votre colère parfaitement légitime reflète le sentiment de classe de tous ceux qui ont vécu l'exploitation patronale et les "accidents" du travail.<br /> <br /> Patrice, tout ce que tu dis sur les entreprises extérieures c'est la triste vérité que j'ai pu constater moi aussi des années durant. Le syndicalisme de classe doit briser ces murailles<br /> artificielles car les boites donneurs d'ordre se sucrent largement sur le dos des externalisés.<br /> <br /> Et accuser l'ouvrier aussi c'est monnaie courante, ça ne mange pas de pain et encore moins de profits.<br /> <br /> Ainsi j'ai vu après un accident le monteur d'un échafaudage se faire jeter de l'usine donneur d'ordre alors qu'il s'était plié aux desiderata des cadres : ne pas entraver la poursuite de la<br /> production ...<br /> Et lorsqu'il a signalé avec des témoins que son échafaudage avait déjà été approuvé, l'ingé sécurité s'est mise à brailler comme un putois pendant "l'arbre des causes" du CHSCT.<br /> Le chef d'atelier a maintenu la sanction alors qu'il n'avait plus aucun argument pour se justifier.<br /> Qu'est-ce qu'ils méritent ces crapules ? Se faire pendre par les pieds au pont roulant comme le chef de la chaudronnerie à l'Alsthom Savoisienne?<br /> <br /> Une seule solution la révolution prolétarienne !<br /> <br /> PS : je te fais un peu de pub Jacques, c'est bien normal. Il y a une rubrique exprès pour les "PATRONS BUVEURS DE SANG", ici :<br /> http://humaniterouge.alloforum.com/patrons-buveurs-sang-t3483-1.html
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T
<br /> <br /> Merci camarade Xuan. Je suis allé voir la rubrique "Patrons buveurs de sang". Je ne vois qu'une solution : la DICTATURE DU PROLETARIAT afin que tous les salauds de riches exploiteurs rendent<br /> gorge.<br /> <br /> <br /> <br />