BLAVOZY (43) : AVEC LA CGT LES MICHELIN AFFICHENT LEUR DETERMINATION POUR FAIRE ABOUTIR LEURS REVENDICATIONS SALARIALES. ILS DENONCENT LE "FLICAGE" ORGANISE PAR LA DIRECTION
Jeudi 23 février, la CGT a fait part de ses revendications, dans le local syndical de l'entreprise Michelin à Blavozy. Les syndicalistes martèlent leur mécontentembent vis-à-vis des salaires, et surtout d'un « flicage » des employés, avec des pratiques généralisées d'ici le mois de mai.
Les cégétistes, sous la houlette d'Hervé Bancel, délégué CGT du site Michelin à Blavozy, demandent une reconnaissance du travail salarial. « L'usine se porte bien et l'avenir ne fait que confirmer sa bonne santé. Le bénéfice a atteint en 2010 plus d'un milliard d'euros. En même temps, il n'y a aucune reconnaissance salariale ! Nous demandons que 30 % du bénéfice soit reversé aux employés avec des salaires de 1 700 euros net », revendique Hervé Bancel. Pour le syndicat, la position de Michelin est claire, le but est « de respecter la feuille de route fixée, avec une augmentation de la productivité de 30 % et un bénéfice de 2 milliards d'ici 2015 », explique le délégué syndical qui rappelle qu'après « 35 ans d'ancienneté au sein du site, le salaire moyen mensuel se situe entre 1 400 et 1 500 euros ».
Un « flicage » pendant les pauses
Autre point soulevé, « le flicage qui s'instaure en début et en fin de poste, ainsi que pendant les pauses, pour gagner un maximum en productivité », relève René Villesèche, secrétaire CHSCT (Comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail), qui évoque une mise en place accrue de ces pratiques d'ici le mois de mai. « Ils ont embauché des chefs d'équipe uniquement pour faire les gendarmes. Ils cherchent à nous sanctionner. Le but ultime est de sabrer les syndicats comme la CGT », pense-t-il.
Un avertissement avant d'aller plus loin
La CGT a l'intention d'interpeller la direction du site, mercredi 29 février, journée européenne de mobilisation des syndicats sur « la politique salariale, et le flicage à venir. Nous irons jusqu'en Justice si cette surveillance, cette pression et ce harcèlement, devaient perdurer », prévient le secrétaire.
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