CONCARNEAU-TREGUNC : AVEC LEURS DELEGUES CGT DES SALARIES DE L'ADMR DENONCENT DES DYSFONCTIONNENTS AU SEIN DE L"ASSOCIATION

Publié le par Tourtaux

ADMR Concarneau-Trégunc. Inquiétudes et tensions

15 février 2011 à 14h15 - 

 

Appuyées par leur déléguée CGT, plusieurs salariées de l'ADMR de Concarneau-Trégunc dénoncent des dysfonctionne- ments au sein de l'association.

Début d'après-midi hier devant les locaux de l'ADMR de Concarneau-Trégunc. Tandis qu'à l'intérieur s'achève le conseil d'administration de l'association, une poignée de salariées attendent sur le parking de la zone de Keransignour.

Relations tendues

Entourant Laurence Adam, déléguée CGT qui a quitté l'assemblée au bout de dix minutes, elles se sont regroupées pour donner lecture d'un communiqué dans lequel elles assurent subir «les conséquences des dysfonctionnements actuels de l'association». Signé de la représentante cégétiste, le document liste un certain nombre de griefs à l'encontre de la présidence de l'association d'aide à domicile, un poste occupé depuis janvier par le Concarnois Claude Barreaux. Les relations sont tendues entre le nouveau patron de la plus grande structure de l'ADMR du Finistère (143 salariés) et la syndicaliste. Une procédure disciplinaire à l'encontre de la salariée est d'ailleurs en cours suite à un courrier jugé insultant.

Difficulté de pouvoir prendre ses repos

Mais, au-delà du conflit qui oppose les deux protagonistes et à propos duquel le syndicat évoque des «intimidations (...) insultes et humiliations» dans son communiqué, les employées expriment plusieurs revendications. Elles dénoncent par exemple «la méconnaissance - nécessairement volontaire - (...) de dispositions essentielles de la convention collective portant notamment sur les repos et congés». Derrière cette phrase, l'impossibilité évoquée par plusieurs de récupérer des repos, depuis deux ans et demi dans certains cas, ou de pouvoir bénéficier de deux jours de brisure hebdomadaire. Inquiètes pour leur emploi, les aides à domicile expriment encore leurs craintes de voir que des embauches sont signées «alors que plusieurs d'entre nous souhaiteraient des compléments d'heures».

Craintes des personnes aidées

Les employées précisent aussi qu'elles «ne sont ni responsables, ni comptables et encore moins coupables des errements des dirigeants de la Fédération ADMR du Finistère». Une façon pour elles de répondre aux craintes des personnes aidées. Des inquiétudes qu'elles assurent entendre de plus en plus fréquemment depuis que la situation financière de la structure fédérale est connue du grand public. Joint hier à l'issue du conseil d'administration qu'il présidait, Claude Barreaux met d'abord en avant les 140 emplois à préserver. Il évoque «une difficulté de coopération de la déléguée CGT avec l'association» mais rétorque que «l'association ADMR de Concarneau-Trégunc respecte strictement la convention collective».

  • Stéphane Cariou
  • Le Télégramme

Publié dans Lutte des classes

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