DECLARATION DU FRONT SYNDICAL DE CLASSE APRES LE 23 SEPTEMBRE : A L'OFFENSIVE !

Publié le par Tourtaux

4 23 /09 /2010 17:38

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À l’offensive !

 

La pathétique querelle des chiffres relayée par les médias aux ordres ne doit pas masquer que la journée du 23 septembre est une grande réussite à tous points de vue.

 

D’une part, les chiffres donnés par le gouvernement prêtent à sourire ou à hurler, selon l’habitude que l’on a des comptages officiels qui font par exemple voir à la police 22 000 manifestants à Marseille alors que plus de 200000 se pressent sur la Canebière ou attendent de pouvoir y défiler. En réalité, c’est encore plusieurs millions de personnes qui ont fait grève et manifesté aujourd’hui, au niveau des plus grandes journées de mobilisation de ces dernières années.

 

Mais d’autre part, l’analyse de la journée ne peut se limiter à un  « Téléthon » du plus grand nombre de manifestants ; il faut aussi s’intéresser à la composition des défilés, aux slogans, au nombre et au contenu des AG, aux perspectives mises en avant par la base. Sur tous ces sujets, la journée du 23 septembre témoigne d’un progrès décisif dans la mobilisation et la combativité des salariés (mais aussi des étudiants et des lycéens qui ont dans certains cas largement participé aux manifestations).

 

Partout la critique monte contre l’attentisme des directions syndicales, et en particulier  contre la CFDT qui semble donner le « LA » à l’intersyndicale nationale. Un peu partout, les slogans ont exigé le retrait du projet de casse des retraites et ont mis en avant la nécessité d’organiser des suites rapides et un durcissement du mouvement : grève reconductible, blocage de l’économie, grève générale… Partout s’impose l’idée que c’est en s’en prenant de manière résolue et continue aux profits du MEDEF que l’on contraindra le gouvernement, qui est son serviteur zélé, à reculer.

Dans beaucoup de départements, des appels à la grève reconductible sont ainsi désormais lancés par certains secteurs (ici l’Education Nationale, là, La Poste, ailleurs les raffineries…) avec la volonté des syndiqués et des non-syndiqués d’organiser le mouvement par la base.

 

Cette prise en main de ses affaires par la base, sans attendre la rituelle réunion des états-majors syndicaux qui décidera d’une (ou deux) nouvelle journée d’action isolée sans mot d’ordre clair, est une évolution majeure susceptible de déboucher sur le mouvement d’une ampleur historique dont nous avons besoin pour gagner contre ce pouvoir de casseurs.

 

A l’image de ce qui se met déjà en place dans certains secteurs et dans certaines régions, poussons à la base au départ de la lutte et de la grève, poussons pour que s’organisent des AG interpro locales, départementales qui coordonnent les actions, avec la participation et le soutien des organisations syndicales de base qui sont nombreuses à œuvrer dans le même sens.

 

Comme ce fut le cas en 36, 68 ou 95, c’est la base qui a l’avenir du mouvement entre ses mains. Quand un mouvement part, nous pouvons avoir confiance dans l’intelligence et le savoir-faire des travailleurs pour mener la lutte sous différentes formes, organiser les blocages, diffuser les informations, construire la suite en tissant des liens entre tous les secteurs combatifs pour organiser un mouvement qui se reconduise en rassemblant autour de lui toujours plus de salariés.

 

Salariés du privé et du public, étudiants, lycéens, alors que des millions de grévistes et manifestants ont à nouveau battu le pavé et que le mouvement est soutenu par une très large majorité de la population, passons à l’offensive avec confiance et détermination. Sous toutes les formes décidées en bas, la France des luttes ne doit pas laisser de répit au MEDEF et à Sarkozy.

 

 

RETRAIT DE LA CONTRE-RÉFORME WOERTH-SARKOZY 

LA RÉGRESSION NE SE NÉGOCIE PAS

TOUS ENSEMBLE EN MÊME TEMPS

JUSQU'À LA VICTOIRE

Publié dans Lutte des classes

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T
<br /> Ton analyse Patrice reflète parfaitement ce qui c'est passé à l'échelle du pays où la éhontée presse de droite a, comme d'habitude, continué à tirer à boulets rouges sur les grévistes.<br /> Il y avait donc énormément de monde à Lille malgré l'absence de bus de manifestants supprimés en raison d'un temps excécrable.<br /> L'étoilement des manifestations n'a pas été négatif, bien au contraire, puisqu'il qu'il a permis à nombre de manifestants qui n'auraient pu se déplacer à Lille comme ailleurs dans la plupart des<br /> départements où les manifs ont été "dispersées". Il y a bien sûr eu quelques disparités ici et là mais elles furent avantageusement comblées ailleurs.<br /> Par exemple, dans la Marne, le torchon L'Union a vu 1000 manifestants en moins à Epernay alors que 4000 personnes étaient dans la rue. C'est énorme au regard de la population de cette ville. A<br /> Reims et Chalons, même topo que le 7 ainsi que dans des petites villes et bourgades moyennes.<br /> Dans les Ardennes, la presse aux ordres a quand même vu 2000 manifestants en plus à Charleville-Mézières.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> à propos des "canards" du Nord : ce sont la Voix du Nord (Voix des Patrons) et Nord Eclair (appartenant au même groupe)<br /> <br /> Ces deux journaux font constamment une propagande de droite : ça doit leur arracher la gueule de voir autant de drapeaux rouges....<br /> <br /> <br />
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P
<br /> non, objectivement, il y avait un peu moins de monde à Lille que le 7 septembre, d'après les camarades de la CGT qui comptaient : la CGT très nombreuse, FSU aussi, puis FO, mais les autres<br /> syndicats.... Notamment SUD, les effectifs ont "fondu"<br /> <br /> Mais, il faut ajouter toutes les manifestations locales qui ont réuni beaucoup plus de monde dans le Nord, comme dans le Pas de Calais<br /> <br /> Beaucoup de bus CGT ont été annulés : la météo était annoncée exécrable, et l'accès à Lille (toute la métropole lilloise) est très perturbé depuis plus d'une semaine<br /> <br /> Ce qui était assez remarquable hier à Lille, c'était la présence massive des camarades du privé, notamment de la grande distribution, de la construction (beaucoup plus que le 7)<br /> <br /> <br /> Quand on parle des manifestants, il ne faudrait pas oublier les grévistes qui ne manifestent pas<br /> <br /> Par exemple, le 7 septembre dans la boite : 37% de grévistes (sur 2000 salariés) mais pas plus de trente à la manif de Lille<br /> <br /> <br /> Plus que les manifestations, ce sont les grèves dans le privé qui montent<br /> <br /> Le gouvernement communique beaucoup sur les transports et en général les fonctionnaires ( en comparant avec les effectifs théoriques comprenant donc les malades, congés, ceux qui ne travaillent pas<br /> ce jour là) : c'est oublier qu'ils ont deux semaines de délai entre deux préavis, et que leur grève d'une journée s'étale en fait sur deux jours. rappelons aussi que dans les hôpitaux, bon nombre<br /> sont réquisitionnés....<br /> <br /> <br /> La propagande du gouvernement n'est que mensonges : elle ne passe pas !<br /> <br /> Ce que l'ont voit dans les journaux et TV est une propagande éhontée contre la grève.<br /> <br /> Le comble étant France2, France3, où les "reportages" sont assurés par des "non grévistes" : pas besoin de préciser le "sens" des interventions<br /> Certaines émissions, celle de Calvi par exemple, sont dignes de Goebbels<br /> <br /> <br /> A remarquer aussi : un gros cortège des sans pap' du CSP59 (grévistes !!!!), très motivés , relégués comme d'habitude après les organisations syndicales? A ce propos, il faut signaler que bon<br /> nombre de soutiens manifestaient avec leur la CGT, FSU, SUD, CNT (moi aussi d'ailleurs) : sinon, le CSP59 aurait regroupé bien plus de 1000 personnes. Le cortège le plus "vivant", revendicatif de<br /> cette manifestation....<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Je suis bien content de ce que tu me dis moderateur quant à la participation à Lille car un canard dit qu'il y avait moins de monde.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> ah oui au moins autant - sans aucun doute.<br /> <br /> <br />
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