HILAIRE MOKO, UN CRIMINEL GENOCIDAIRE A PARIS

Publié le par Tourtaux


Hilaire MOKO, UN CRIMINEL GENOCIDAIRE A PARIS


Complaisance au pays des Droits de l'Homme


Pour ceux qui ne le connaissent pas, le vice-amiral Hilaire Moko est l’ancien directeur de la sécurité présidentielle et neveu par alliance de Denis SASSOU NGUESSO ; il avait été cité dans la tentative d’escroquerie de l’immeuble SAPIE à Pointe-Noire en Septembre 2010.
Profitant de l’altercation qu’il y avait eu entre les éléments fidèles à Hilaire MOKO et ceux du Colonel Serge OBOA (ancien garde du corps personnel de SASSOU NGUESSO aujourd’hui affecté aux grands travaux de l’armée), Jean Dominique OKEMBA avait pris la décision de faire partir l’ambitieux Hilaire MOKO à l'étranger pour l’empêcher de roder même nuit autour de la présidence.
Dans le combat que se livre les deux neveux par alliance, Jean Dominique OKEMBA avait marqué des points appréciable en écartant un concurrent sérieux et aussi ambitieux que lui ; mais, Hilaire MOKO qui rumine sa vengeance est à l’affût ; il attend son tour avec confiance, d’ailleurs, il raconte a tous ses amis et à tous ceux qui veulent l’entendre qu'il a un destin national et qu'il ne fera qu'une bouchée de Jean Dominique OKEMBA s'il trouve une occasion.
Le Général MOKO Hilaire, l’un des cerveaux des massacres du Beach de Brazzaville et des purges humaines dans les régions sud du Congo trône depuis un bon moment à l’Ambassade du Congo Brazzaville en France sis 37 rue Paul Valéry 75116 Paris. Il y occupe les fonctions d’Attaché militaire. L’homme aux conteneurs à cadavres apparus aux cataractes, avait bénéficié d’une accréditation de la part des Dirigeants français de l’époque, les prétendus garants de la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen.
Cet officier, neveu par alliance, très proche de Denis SASSOU NGUESSO avant et après son retour sanglant au pouvoir, occupait auprès de lui, les fonctions de directeur de la sécurité présidentielle et de chef d’état major particulier. Monsieur Denis SASSOU NGUESSO qui ne parait jamais en surface durant toutes les tragédies dont il est l’initiateur avait délégué d’importants pouvoirs au Général Hilaire MOKO. L’ensemble des ordres du commandant en chef en direction des officiers dont les troupes étaient en actions dans les quartiers sud de la capitale, les savanes et les forêts des régions sud du pays transitaient par lui. Il en était ainsi de tous les autres officiers angolais, marocains, rwandais, tchadiens et des chefs des groupements des cobras commandants les différentes unités qui ensanglantaient les quartiers et inondaient de cadavres la périphérie de Brazzaville.
Nanti des pouvoirs importants, Hilaire MOKO décidait sur le sort de toutes les personnes arrêtées au Beach de Brazzaville, dans les quartiers et les sorties des couloirs dits humanitaires. Il coordonnait au quotidien les exécutions qui d’ailleurs étaient programmées et planifiées administrativement. La programmation des exécutions était contenue dans des registres que détenaient le capitaine MBOSSA du cabinet du Général ADOUA Blaise et deux autres officiers : ONDONDA collaborateur du Général Hilaire MOKO et un certain commandant AVOUKOU dit le conseiller. Ils étaient toujours présents à toutes les séances au cours desquelles on décidait de qui devait mourir, quand et à quel endroit.
Le nombre de personnes à tuer était tellement important que le Général Hilaire MOKO avait ordonné que les exécutions aient lieu au bas du domaine du plateau. Mais comme tuer l’homme du sud était un rite qui galvanisait l’esprit des troupes, d’autres exécutions avaient lieu le long des berges du fleuve congo et sur les tarmacs des ponts du djoué. L’idée des brasiers pour incinérer les cadavres sortait de son cerveau malade. Il faut noter qu’on y plongeait même les corps qui n’étaient que dans le coma ou fatigués par la fin et les maladies ou tout simplement blessés. Tout ceci se passait dans l’actuel Palais présidentiel rejoint récemment par monsieur Denis SASSOU NGUESSO au quartier plateau.
Enfin, le Général Hilaire MOKO était également l’homme des conteneurs à cadavres apparus au milieu du fleuve vers les cataractes. Ces conteneurs étaient installés dans le jardin de ses bureaux à Mpila. Ils servaient pour enfermer des jeunes du Beach pour interrogatoire. Mais à la faveur d’une mission à Pointe-Noire, le Général Hilaire MOKO et ses officiers avaient oublié de décider du sort des ces jeunes gens. Privés de nourriture et de soins, ils étaient tous morts. A leur retour de Pointe-Noire, ils ont constaté le décès de tous les jeunes enfermés dans ces conteneurs. La décomposition avancée des corps rendant impossible toute manipulation, le Général Hilaire MOKO ordonna de déplacer les conteneurs par les engins du port situé à la pointe hollandaise. Par barque, ils avaient ensuite été engloutis dans les eaux au milieu du fleuve. Mais Dieu avait voulu que le peuple soit au courant et les avait fait apparaître aux cataractes.
Bien que le Général Hilaire MOKO ait été cité par de nombreux parents des victimes, des rescapés, des témoins et même par des officiers inculpés avant et pendant le simulacre de procès des disparus du beach à Brazzaville, cet officier qui était l’architecte de tout le programme des tueries, n’a jamais intéressé les membres de la fameuse Cour qui avait officié la parodie de procès sur les disparus du Beach. La raison est simple, il est le neveu du commandant en chef des armées monsieur Denis SASSOU NGUESSO. Il serait aussi prétendant au fauteuil présidentiel congolais.
Les Autorités françaises qui avaient donné l’accréditation à ce génocidaire savent tout sur le personnage et sur ses œuvres macabres. Le domaine présidentiel où les tortures, les massacres et les incinérations des cadavres se déroulaient est en face de la résidence de l’Ambassadeur de France au Congo. Des informations circulaient à Brazzaville sur des images qui auraient été prises depuis les jardins de cette résidence sur des scènes de tueries. Les dirigeants français aux niveaux le plus élevés sont au courant de la procédure du TGI de Meaux puis de Paris depuis quelques semaines sur l’affaire des disparus du Beach.
Les péripéties rocambolesques du cas du Général Jean François NDENGUET qui avaient humilié la magistrature française sont connues de tous. Mais si malgré toutes ces informations, les dirigeants français avaient donné leur aval pour que cet officier génocidaire soit tout de même accrédité à Paris, c’est parce que le Général Denis SASSOU NGUESSO compte de nombreux amis dans la nébuleuse françafrique dont il est l’émanation.
Pour les tenants de la nébuleuse françafrique d’ailleurs, assassiner des noirs même massivement, n’est pas un crime. Selon un illustre dirigeant français, "les noirs ne connaitraient pas la signification du mot génocide". Cette appréciation raciste justifierait de leur part, l’attribution de cette accréditation à celui qui n’aurait tué "que des noirs".
Mais nous membres de la diaspora africaine, nous devons nous lever pour condamner avec force, ceux qui pensent que "tuer du noir n’est pas un crime". Nous devons dénoncer ceux qui croient que les tueurs à gage de monsieur Denis SASSOU NGUESSO et de tous les autres dictateurs peuvent faire de la France un paillasson. Pour que ce combat soit celui de toutes les forces éprises de paix, de démocratie, de justice et de liberté, nous invitons les Organisations représentes de toutes les diasporas à se mobiliser pour faire de cette dénonciation un combat commun et porteur de décision.
Ainsi, nous invitons les Organisations de défense des droits humains, la FIDH, Amnesty International, l’ACCAT, France Terre d’asile, la Ligue française des Droits de l’Homme et les associations africaines luttant pour les droits humains, les congolais de la diaspora et surtout l’Association des parents des disparus du Beach à ne pas se taire face à cette répugnante complicités. Elle est la preuve des accointances entre certains dirigeants français d’avec les dictateurs sanguinaires de l’espèce de SASSOU NGUESSO.
Le nom du Général Hilaire MOKO est porté sur les plaintes des organisations et des parents. Il revient donc aux Magistrats en charge de cette procédure française de se mobiliser et de prouver une fois de plus de leur indépendance. Cet officier qui a fait tirer aux canons sur des populations civiles, qui a contribué à faire bruler des corps ou à les laisser jusqu’à putréfaction totale dans les savanes n’a pas de place dans le pays de la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen de 1789.
Le génocide auquel est associé le Général Hilaire MOKO est inédit dans l’histoire coloniale de l’Afrique équatoriale et centrale. La nature abominable des crimes commandités par cet officier. Les pratiques employées pour donner la mort et faire disparaitre les corps des victimes rappellent étrangement celles des nazis d’Adolphe HITLER.
Les annales coloniales ne citent aucun exemple identique. Car, ni l’explorateur Pierre SAVORGNAN DE BRAZZA envoyé par la France pour "civiliser les noirs du moyen Congo", ni tous ceux qui ont suivi jusqu’à l’indépendance du pays, n’ont commis des crimes aussi abominables durant leurs missions coloniales.
L’histoire récente du Congo Brazzaville révèle hélas, que le personnage de monsieur Denis SASSOU NGUESSO est mêlé à toutes les grandes tragédies. Morts suspectes, tueries massives, destruction du pays à une grande échelle, division de notre peuple en entités presque antagonistes et enfin institutionnalisation des détournements et de la corruption.
Les congolais doivent réagir face à la présence de ce boucher des temps modernes des populations de notre pays en France. Des africains d’autre nationalité avaient chassé de la France, des criminels qui y avaient été admis pour des formations militaires. Nous congolais, mobilisons toutes les forces de toutes les diasporas. Toutes celles éprises de paix et de libertés, respectueuses des droits humains, pour manifester notre colère et demander au gouvernement français de réviser sa position quant à l’accréditation de cet assassin en France.

Nous Sommes le Congo
Cessons d'Avoir Peur
Pour Construire un Etat de Droit

Publié dans L'Afrique en lutte

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