INDE : MARUTI SUZUKI LICENCIE 500 OUVRIERS CRIMINALISES PAR LES TRUANDS DU PATRONAT POUR LA MORT DE L'UN DES LEURS. AU REGARD DES MILLIERS D'ENFANTS MOURANT CHAQUE JOUR DE FAIM, OU EST LE PROBLEME?

Publié le par Tourtaux

Maruti Suzuki : 500 salariés licenciés après des émeutes et un mort

Par Elodie Vallerey - Publié le 16 août 2012, à 15h06

Le constructeur automobile indien Maruti Suzuki a dû faire face à une violente révolte d'ouvriers mi-juillet, qui a conduit à la mort du directeur du personnel d'une de ses usines.

Plusieurs semaines déjà que la situation avait dégénéré au sein de l'usine de Manesar du premier constructeur automobile indien Maruti Suzuki. Après des jours d'émeutes provoquées par les ouvriers de ce site de production près de la capitale New Delhi à la mi-juillet, une centaine de cadres a été blessée.

Plus tragique, le 18 juillet, les violences ont conduit à la mort du directeur du personnel, dont le corps a été retrouvé calciné le lendemain. "Nous avons identifié les personnes que nous pensons impliquées dans les violences et nous avons perdu confiance en ces ouvriers. Ils ne peuvent être repris", a déclaré à la presse R.C. Bhargava, le président de Maruti Suzuki. "Cela dépendra de ce que l'enquête révèle", a-t-il souligné.

Un drame qui implique des conséquences lourdes sur les effectifs du site de Manesar : "Sur les quelque 1 500 ouvriers permanents, quelque 500 d'entre eux ont jusqu'à présent reçu une lettre de licenciement", a annoncé R.C. Bhargava.

Selon l'un des responsables de Maruti cité par l'AFP, près de 100 contremaîtres ont été blessés et 50 d'entre eux ont dû être hospitalisés, pour certains en soins intensifs. Le président du groupe, filiale du constructeur automobile japonais Suzuki, a indiqué que la production reprendrait partiellement le 21 août, en présence de 200 membres de la police antiémeute.

"Nous avons l'intention de redémarrer petit à petit. Nous avons besoin de voir comment va la production, ce que font les ouvriers et les responsables et comment tout cela fonctionne", a déclaré R.C. Bhargava.

 

http://www.usinenouvelle.com/article/maruti-suzuki-500-salaries-licencies-apres-des-emeutes-et-un-mort.N180299

Publié dans Lutte des classes

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T
J'ai vu en rentrant hier soir ce qui c'est passé dans l'Afrique du Sud de Mandela.<br /> On ne tire pas sur les ouvriers qui défendent leur bifteck surtout lorsque le gouvernement qui a souffert de l'apartheid se dit progressiste. Il y a beaucoup de boulot à faire dans ce pays où les<br /> ennemis du peuple oeuvrent dangereusement contre celui-ci.
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T
Pas de sentiments à avoir envers la racaille patronale!
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L
Il a payé pour tous les autres. Ces ouvriers sont surexploités. Si la ficelle a cassé c'est que les patrons ont trop tiré dessus.
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X
Hier la police a tué 30 grévistes en Afrique du Sud.
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M
difficile d'admettre que les 500 ouvriers licenciés soient " collectivement" responsables d'un meurtre!!ces licenciement sont un scandale.à mon avis,nous touchons là aux conséquences désastreuses<br /> de la mondialisation "économique et financière" totalement injuste qui exploite les prolétaires dans les pays émmèrgeants tout en provocant le chômage et la crise économique que subissent nos<br /> ouvriers...pour moi, citoyen du monde, une véritable démocratie internationale devrait imposer, pour le bien de tous les peuples, un rattrapage rapide des niveaux salariaux...."à travail égal,<br /> salaire égal sur toute la planète"! donc cette grève en Inde était justifiée....et courageuse nous devrions en être solidaires. B. M.
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T
<br /> <br /> Nous, les Ouvriers, nous sommes criminalisés, quoique nous fassions. Sans les Ouvriers qui sont le fer de lance de la classe ouvrière, qu'adviendrait-il du Mouvement Ouvrier? C'est<br /> volontairementc camarade, que dans ma réponse à ton commentaire, je fais de l'ouvrièrisme.<br /> <br /> <br /> Il n'est rien de pire, de plus douloureux pour un Militant Ouvrier que de continuellement sentir peser une sorte de chappe de plomb, en raison de notre rang social dans la société.<br /> <br /> <br /> Qui mieux que les Ouvriers qui sont chaque jour à la peine dans les usines, sur les chantiers ou ailleurs, sont placés et en capacité de défendre la condition ouvrière? Je connais des enseignants<br /> qui ont un total mépris pour les Ouvriers. Nous ne sommes rien, mais nous existons au sens propre du terme.<br /> <br /> <br /> Ceux qui prétendent nous donner des leçons, ce sont eux qui doivent en recevoir car personne, je dis bien personne? ne peut parler au nom des Ouvriers s'il ne connait pas notre condition<br /> ouvrière.<br /> <br /> <br /> Oui, ce n'est pas rigolo de naître Ouvrier et de rester fidèle à ces racines. Je connais de Grands Intellectuels qui ont l'honnêté de dire qu'ils ont tout à apprendre de la classe ouvrière dont<br /> ils sont partie intégrante. C'est très dur de vivre sa condition ouvrière lorsque l'on est rejeté de partout par des imbéciles qui défendent leurs propres intérêts. Certains camarades subissent<br /> de terribles pressions de la part de bien tristes défenseurs du Mouvement Ouvrier.<br /> <br /> <br /> Quand on prétend vouloir parler au nom des Ouvriers, on doit déjà faire preuve d'humilité et penser que si un jour la classe ouvrière parvient à accéder à la direction des affaires du pays où<br /> elle réside, ce seront les Ouvriers qui en assumeront le pouvoir et non des cadres supérieurs comme a osé le dire le sieur Mélenchon que des milliers d'Ouvriers ont soutenu dans sa pitoyable<br /> campagne électorale narcissiste.<br /> <br /> <br /> Ce qui est regrettable, c'est que des camarades intellectuels, sont persuadés qu'il n'existe pas d'autre voie pour la classe ouvrière, que celle d'être dirigée par des cadres. Une nouvelle<br /> aristocratie dont la classe ouvrière n'a vraiment pas besoin, qui imposerait une sorte d'élitisme en son sein et en aucun cas ne remettrait en cause le capitalisme qu'il nous faut éradiquer si<br /> nous voulons survivre.<br /> <br /> <br /> Donc, la mort de ce directeur d'usine, probablement tué par ses Ouvriers, n'est que l'arbre qui cache la forêt. Les travailleurs, en particulier les Ouvriers, ne se révoltent pas pour le plaisir<br /> mais parce que leurs conditions d'existence misérable le nécessitent. <br /> <br /> <br /> <br />