NOUVELLES DE L'AISNE ET DES ARDENNES

Publié le par Tourtaux

 

Jeudi 16 août 2012

Record de chômage pour l'Aisne : 14,1 %

L'Aisne comptait au premier trimestre 92 112 emplois salariés et un taux de chômage de 14,1 % contre 12,1 % pour la Somme et 9,8 % pour l'Oise.

Au niveau régional, dans l'industrie, les pertes d'emplois salariés se poursuivent avec -1,3 %. L'Oise et la Somme sont les plus touchés.

Dans la construction, après la stabilisation constatée fin 2011, les effectifs diminuent de nouveau au cours du premier trimestre (- 0,6 %) alors que la tendance nationale dans ce secteur est à la croissance (+ 0,4 %). Le solde d'emploi positif isarien ne suffit pas à compenser les pertes enregistrées dans la Somme et surtout dans l'Aisne.

A contrario, après trois trimestres consécutifs de baisse marquée, les effectifs intérimaires picards croissent de nouveau (+ 2,3 %). Cette augmentation est limitée à l'Oise (300 emplois) et à la Somme (150 emplois), alors que l'Aisne reste stable.

Dans les services hors intérim, l'évolution de l'emploi ralentit avec + 0,4 % après - 0,7 %, mais reste orientée à la hausse. Elle est même en Picardie plus favorable que celle enregistrée en France métropolitaine, qui se maintient depuis deux trimestres à + 0,2 %. La Picardie affiche un gain de près de 500 emplois dans ce secteur, dont hélas la quasi-totalité dans l'Oise.

Le commerce picard renoue, lui, avec la croissance + 0,3 % après deux trimestres de stabilité. Les effectifs de ce secteur sont en hausse dans l'Oise et l'Aisne, tandis qu'ils diminuent dans la Somme.

Si l'Oise résiste bien, les évolutions de l'emploi sont donc négatives dans deux des trois départements picards. La Somme perd des effectifs pour le troisième trimestre consécutif à un rythme plus marqué qu'au trimestre précédent, - 0,4 % après - 0,1 %.

Sur les quatre derniers trimestres l'emploi Axonais a enregistré des pertes à un rythme néanmoins plus faible depuis les deux derniers - 0,2 %.

Centrale de Chooz BL'accident de Fukushima a mis en lumière l'importance qu'avait la gestion de crise pour protéger les populations en cas d'accident nucléaire. Evacuation, confinement, distribution des pastilles d'iode, ces mesures sont de la plus haute importance pour réduire les risques encourus par les populations en cas d'accident nucléaire.

Les plans particuliers d'intervention (PPI) actuels prévoient en cas d'accident nucléaire la mise en place de mesures de protection de la population dans une zone de l0 km autour de l'installation accidentée.
Lors de la catastrophe de Fukushima, une zone de 20 km autour de la centrale a été totalement évacuée, la zone de 20 à 30 km a été confinée et on sait aujourd'hui que la contamination couvre en réalité une zone de plus de 100 km.

Les périmètres des PPI ont été arrêtés à la suite d'une analyse de l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) qui date des années 80 sur les bases d'une étude américaine datant des années 70 et les risques sont malheureusement mieux connus aujourd'hui.

Il semble donc nécessaire de revoir l'organisation de gestion de crise en prenant en compte le risque d'accident grave et d'accident majeur, pouvant engendrer des rejets significatifs à l'extérieur d'un site nucléaire, alors même que tous s'accordent pour dire que ce risque ne peut être écarté en France.

En tant que commune voisine de la centrale de Chooz, située à seulement 14 km de Fumay, un maire propose par conséquent, de demander aux autorités compétentes, à savoir le préfet des Ardennes et le ministre de l'Intérieur une extension des périmètres PPI et que la prise en compte des risques associés à l'industrie nucléaire soit à la hauteur des véritables enjeux pour les populations.

 

Centrale de Chooz BTout juste constituée sous forme d'association loi 1901, la CLI (Commission locale d'information) de la centrale de Chooz a tenu mi-juillet un conseil d'administration, aussitôt suivi d'une assemblée générale.

Son président  a d'abord tenu à effectuer une mise au point. «Il faut savoir que, réglementairement, on se doit de faire deux réunions par an, et on les fait. Après, ces derniers temps, on a aussi longtemps été en période de réserve, en raison des élections, et on pouvait difficilement se réunir au complet. Enfin, je considère aussi qu'on n'est pas là pour faire de la réunionite. Je crois qu'à un moment donné, il faut également savoir faire confiance au personnel et à la direction de la centrale, et arrêter de toujours être dans la suspicion».

Au cours des débats qui ont suivi, le fameux «problème» de vis défaillantes, rencontré sur trois pompes du circuit primaire de l'unité N° 2 - qui est en ce moment toujours à l'arrêt - a aussi évidemment été évoqué. «C'est un souci dont tout le monde se serait volontiers passé, mais en aucun cas, il n'a eu de conséquence en terme de sûreté», a résumé à ce sujet le délégué régional de l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire). L'anomalie a d'ailleurs été classée au niveau 0 sur l'échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires).

Actuellement, les expertises sont toujours en cours. Selon la direction, la tranche pourrait redémarrer «fin août».

 

 

http://www.lechatnoir51.fr/

Publié dans Lutte des classes

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T
Le nucléaire n'est pas ma tasse de thé aussi j'attends de voir ce qu'il en sera fin août. Je suis très prudent dans mes réponses sur le nucléaire. J'ai plusieurs copains ardennais qui habitent à<br /> proximité de ce site et en connaissent toutes les ficelles.<br /> Autrefois, l'annonce de la construction d'une centrale nucléaire à Chooz, a fait l'objet d'une véritable bataille de guérilla entre adversaires de cette installation et les forces de l'ordre. Je<br /> bossais à la SNCF dans les Ardennes et j'avais des copains cheminots qui chaque jour allaient se mesurer aux flics. Ce n'était pas de la rigolade, de véritables batailles rangées.
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X
La zone de PPI d'accord, mais ce qui importe c'est la sécurité des ouvriers qui travaillent dedans, et surtout des entreprises extérieures qui font le plus risqué.
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