LA FEDERATION CGT APPELLE L'ENSEMBLE DES CHEMINOTS A AGIR FORTS ET UNIS POUR FAIRE CHANGER LA SNCF DE CAP

Publié le par Tourtaux

Agir pour Négocier, Négocier pour Gagner !

CGT_rail.JPGLa direction SNCF, sous l’impulsion de son président, impose aux cheminots une politique qui tourne résolument le dos au Service Public et ne sert que les intérêts privés de quelques filiales du groupe. « Ambition 2012 » et sa traduction managériale « Simplifier et Rassembler la SNCF » n’ont généré que souffrance des cheminots, baisse de qualité de la production ferroviaire et dégradation de l’image de notre entreprise. Il est temps de contraindre la Direction de la SNCF de changer de cap !


Plusieurs journées de grève et de manifestations auraient dû permettre aux dirigeants de la SNCF de mesurer le niveau de mécontentement des cheminots et leurs attentes fortes notamment pour le Fret, mais aussi concernant l’organisation de la production, l’emploi, les salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail. La Direction, dans une démarche provocatrice, a délibérément ignoré ces mobilisations tout comme les résultats
édifiants du baromètre social de juillet 2009.


La Direction de la SNCF a fait preuve de la même désinvolture dans le cadre des audiences qui se sont tenues suite aux DCI et préavis de ces derniers jours. Elle a annoncé quelques emplois pour l’INFRA T et V, quelques anticipations de recrutement à la Traction, des retours d’expérience et autres rencontres hypothétiques espérant le retrait des préavis sur un léger saupoudrage d’embauches et des promesses de discussions ou de concertations.


Les cheminots et leurs représentants CGT refusent et condamnent ces méthodes scandaleuses qui consistent à offrir quelques garanties au niveau national pendant que les dirigeants d’activités nationaux et locaux poursuivent la même politique de casse localement dans les Etablissements et les Directions.


Nous le savons, le Président et son COMEX vont encore déployer de l’énergie en communication à stigmatiser les cheminots en grève, à surfer sur les désagréments subis par les voyageurs qui pour l’occasion redeviennent des usagers abandonnant le statut de clients. Une fois encore, G. PEPY va se lamenter sur le sort du Service Public alors que sa stratégie industrielle entraine sa destruction au quotidien. Une fois encore, les cheminots
en grève seront montrés du doigt par quelques médias zélés à la solde du gouvernement et de sa politique libérale.


Mais ces agissements médiatiques ont atteint leurs limites. Les usagers, les citoyens
mesurent la dégradation du Service Public ferroviaire, les retards et les suppressions de
trains, les fermetures de triages et l’augmentation du trafic de camions sur les routes, le
mauvais état du réseau ferré et le manque d’entretien du matériel.


Certaines organisations syndicales complaisantes ont déposé des préavis « édulcorés » pour mieux les retirer ensuite aidant ainsi la Direction dans sa stratégie d’enfumage et de désinformation à l’encontre de ceux qui attendent de vraies négociations.


Nos dirigeants vont aussi tenter d’instrumentaliser l’encadrement dans une démarche de culpabilisation des grévistes pour essayer comme à son habitude de diviser le corps social. Ces recettes ne fonctionnent plus, dans leur grande majorité, les cheminots de tous les collèges ne croient plus aux engagements sans lendemain et se refusent d’assumer les conséquences de cette stratégie du déclin.


Certains dirigeants syndicaux expliquent leurs renoncements dans cette action pour préserver les forces des cheminots dans la perspective de luttes contre une nouvelle réforme des retraites. Il est curieux de constater que ceux qui ont le plus vite abandonné le combat en 95, 2003 et 2007 tiennent de tels discours aujourd’hui. Comment peut-on prétendre vouloir défendre nos régimes par répartition en renonçant à la lutte pour l’emploi ou en valorisant des négociations salariales inférieures à la hausse des prix ?


La Fédération CGT et les cheminots exigent de la Direction qu’elle ouvre de vraies négociations, à fortiori au regard du nombre important de D2I déposées.


Nos dirigeants doivent apprendre que négocier ne signifie pas accompagner, mais écouter et tenir compte des revendications exprimées par les cheminots.


La Fédération CGT des cheminots a clairement défini à la Direction de l’entreprise ses
attentes en particulier sur :

• La création de 2000 emplois supplémentaires ;
• Le maintien de la multi-activité dans les ET, ECT et EX ;
• Le développement du fret par wagon isolé avec le maintien en activité des triages
par gravité, l’implantation de Fret SNCF dans les bassins économiques et dans
les ports ;
• La réinternalisation des charges et les emplois correspondants ;
• Une véritable politique de maintenance et en proximité au Matériel et à
l’Equipement ;
• L’arrêt des restructurations y compris dans les Services Communs et Directions
Transverses.
• La revalorisation des salaires et des primes de travail.

 

La Direction de la SNCF contraint les cheminots à agir par la grève.La Fédération CGT précise que la durée du conflit sera fonction de l’ouverture ou non des négociations et des résultats de celles-ci. C’est à la Direction de savoir si elle entend négocier les légitimes revendications des cheminots ou si elle spécule sur l’enlisement du conflit, préjudiciable à tous.

La CGT est prête à engager des discussions dans le cadre d’un dialogue social efficace et productif.


La fédération CGT appelle l’ensemble des cheminots à agir
fort et unis pour faire changer la SNCF de cap !

Publié dans Lutte des classes

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