LES SYNDICATS CGT DES SITES INEOS, A SARRALBE, ET TOTAL, A CARLING, MOBILISENT CONTRE L'ENTENTE DES DEUX MULTINATIONALES POUR TUER LA SIDERURGIE EN LORRAINE. DES MILLIERS D'EMPLOIS MENACES
Les syndicats CGT des sites Inéos, à Sarralbe, et Total, à Carling, ont manifesté, hier, pour mobiliser les troupes, lancer la lutte et « bouger » les élus.
Nous savons consentis beaucoup de sacrifices : baisse des salaires, des effectifs, des avantages sociaux… » Jean-Marc Dahlem (CGT Inéos), tient un discours posé, mais ferme. Les tergiversations doivent cesser. Depuis plusieurs années, un bras de fer s’est engagé entre Total et Inéos, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en matières premières, éthylène et propylène. L’un des contrats avait été dénoncé lors de l’arrêt du vapocraqueur 2 de Carling, puis en fin d’année dernière, c’était au tour de celui de l’éthylène, avec une fin d’approvisionnement prévue au 31 décembre 2015. En mai dernier, Inéos annonçait la vente du site de Sarralbe. Et l’on souhaitait un rachat par Total, en raison du lien étroit avec Carling, la survie de l’un étant conditonnée par celle de l’autre. D’où l’union sacrée des syndicats dans leur lutte.
Une autre solution était la création d’un pipeline vers l’Allemagne, pour approvisionner Sarralbe. Mais Total, logiquement, n’en veut pas. Chez Inéos, on met aussi en avant le plan de prévention des risques technologiques, trop cher. Les 33 M€ seraient financés par l’Etat, les collectivités territoriales et l’entreprise.
Du côté de la CGT, on a surtout l’impression aujourd’hui d’être floués. Et que les deux multinationales se sont entendues pour la fin de la chimie en Lorraine. Plusieurs milliers d’emplois seraient alors menacés. Et les syndicats ne comptent pas se laisser faire. Ils annoncent un mouvement qui doit se durcir dans les prochains mois et en appellent aux élus locaux, mais aussi au gouvernement pour faire bouger les choses de façon urgente.
C’était le sens de la manifestation d’hier. Le combat commence !