NOUVELLES DE CHAMPAGNE-ARDENNE ET DE PICARDIE

Publié le par Tourtaux

Jeudi 9 mai 2013 

Carte-chomage-Picardie-fin-2012.jpgL'Insee régionale a présenté le bilan économique de la Picardie pour 2012. Sans surprise, celui-ci fait apparaître une importante chute de l'emploi industriel et un taux de chômage historiquement haut.

L'emploi salarié marchand non agricole s'est fortement détérioré avec la disparition de 6 000 emplois. 2012 a aussi été marquée par une chute de l'emploi intérimaire, puisque 2 600 emplois ont été détruits dont les trois quarts dans l'industrie. Logiquement le recours à l'activité partielle a progressé avec 1,8 millions d'heures contre 1,4 million l'année précédente. Quand au nombre d'heures chômées, il a été multiplié par deux !

Par voie de conséquence, le taux de chômage est historiquement haut. Taux qui n'a cessé de se détériorer au cours des quatre trimestres de 2012 pour s'élever fin décembre pour la Picardie à 12,3 % de la population active, une hausse de 1,1 % par rapport à fin 2011.

Si tous les territoires sont concernés par cette aggravation du chômage, l'Aisne déjà très touché, devient le 2e département de France derrière les Pyrénées Orientales avec un taux de 15 %. Les niveaux de ce taux varient dans ce département selon les zones d'emploi 17,9 % pour la Thièrache, 16,3 % pour le Saint-Quentinois et Tergnier.

Dans l'Aisne sur un an les évolutions sont particulièrement importantes dans les zones les plus fragiles, + 1,7 % pour Tergnier, + 1,6 % pour la Thièrache. On note que les zones limitrophes du département subissent elles aussi de fortes progressions + 1,6 % pour Cambrai, + 1,3 % pour Maubeuge et + 1,5 % pour Charleville-Mézières. Le taux de chômage progresse au même rythme dans les régions voisines, + 1,2 % dans le Nord-Pas-de-Calais (14 %), + 1,1 pt en Champagne-Ardenne (11,2 %) et + 1 pt en Haute-Normandie (11,6 %).

Cette situation engendre une aggravation du chômage pour particulièrement les seniors, + 17,3 % ! Dans ce contexte les contrats aidés destinés aux personnes en difficulté sociales et professionnelles ont été fortement mobilisés + 15 % et le nombre de bénéficiaires du RSA socle a progressé de 7 %. C'est dans l'Aisne que l'on observe la plus forte hausse des bénéficiaires avec + 8,6 % contre 6,3 % pour la Somme et 5,9 pour l'Oise.

Fin de la grève chez Hazemeyer

De 16 licenciements prévus dans sa première mouture, le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) est passé à 12 (dont 5 licenciements secs). La prime supra-légale de départ a été réévaluée à 5 000 € (au lieu de 1 500 € initialement). Et les syndicats ont réussi, in fine, à arracher deux nouvelles concessions. La première concerne la prime de vacances qui a été maintenue cette année, mais qui sera rediscutée à l'avenir. La seconde est relative à la fiche de paie qui ne va pas souffrir de cette semaine de grève. «Les salariés ne perdront pas d'argent. Il y aura des arrangements au cas par cas pour compenser par des heures supplémentaires ou des jours RTT».

La reprise du travail a été actée lundi après-midi, mettant fin à une semaine de grève et après une journée qui fut encore très mouvementée. Un premier vote avait pourtant décidé du contraire dans la matinée. Un second vote en début d'après-midi a entériné la reprise du travail. Une nouvelle plutôt amère pour certains salariés, mais accueillie avec soulagement chez les syndicats. «Nous étions arrivés au bout du bout. Techniquement, nous ne pouvions pas avoir plus, ça ne servait à rien d'aller plus loin».

Reste à savoir si ce mouvement social, une première dans l'entreprise, va laisser des traces.

Les assistants pédagogiques étaient recrutés pour une durée de trois ans dans les collèges et lycées relevant du dispositif Eclair pour travailler auprès d’élèves en difficulté pour des missions d’aides et de soutien en coordination avec les enseignants.

Pour ces personnels en majorité des étudiants employés à mi-temps, ce sera la perte de leur emploi avec de faibles chances de se voir proposer un reclassement comme assistant d’éducation ou éventuellement un emploi d’avenir professeur.

Cette décision serait la conséquence de la loi de finances 2013, donc du Ministre et non pas du recteur. En effet cela semble entrer dans le cadre de l’application des économies décidées par Bercy dans le cadre de la loi de finances.

"Le budget de l’Education nationale est divisé en 2, celui des personnels enseignants et administratifs, et le budget de fonctionnement. Si le premier budget est sanctuarisé, le second, plus réduit, doit faire comme tous les autres budgets des différents ministères, diminués de 5 %. Et les assistants pédagogiques font partie du second budget. Mais la loi de finances 2013 qui a été votée a entériné une création, les EAP (Emploi Avenir Professeur) et nous avons pour mission de faire en sorte que ces nouveaux emplois prennent le relais des assistants pédagogiques", déclare le recteur de l'académie d'Amiens.

Quelles conséquences ? "Trois hypothèses, ils entrent dans les conditions de recrutement des EAP et dans ce cas le deviendront, soit, ils ne le peuvent pas et on leur proposera alors de devenir des assistants d’éducation ce qui est encore une autre catégorie et qui correspondant en grande partie à ce qu’on appelait autrefois les surveillants, soit en leur proposera sans doute autre chose. En tout cas nous allons, nous rectorat, étudier tous les cas. Nous allons mettre en place une bourse à l’emploi de telle manière que tout le monde puisse trouver une porte de transition vers un autre système".

Six auxiliaires de vie saisissent les Prud'hommes

Des successions d'avenants apportés aux contrats de travail de personnes embauchées à temps partiel (de 20 heures à 45 heures), et qui verront leurs durées de travail mensuelles exploser (jusqu'à 170 heures), pour certaines dès le lendemain de leur embauche.

Six auxiliaires de vie travaillant pour la SARL Aide à domicile de l'Aisne se retrouvaient devant les prud'hommes lundi pour demander la requalification de leurs contrats de travail en CDI.

«Leur amplitude de travail n'a cessé de changer. De 13 à 30 avenants ont été signés aux contrats de travail.  Sur les six dossiers, il y a eu cinq ruptures conventionnelles de contrat, qui sont toutes survenues au moment où les plaignantes avaient un litige avec leur employeur. Il a rémunéré le temps de prestation, pas le temps de trajet entre les domiciles des clients».

Leur avocate demande la nullité de ces ruptures conventionnelles car «elles ont été imposées. Il n'y a pas eu d'échange. Du coup, les salariés n'ont pas su ce qu'elles signaient».

L'ADA compte 46 salariés. Pour l'avocat de l'ADA, «Auxiliaire de vie est une activité hors-norme qui impulse le rythme de travail, et l'ADA a choisi le système d'avenant pour y répondre. Ces dames n'ont pas dû s'en plaindre puisqu'ils ont été signés sans réserves par des salariés qui ont vu leurs rémunérations augmenter. Si deux parties veulent signer 200 avenants, libres à elles de faire évoluer leurs relations de travail. Je demande donc le rejet de toutes ces demandes».

Le jugement sera prononcé le 16 septembre.

  
Réseau pro risque de fermer

Les antennes Réseau Pro de Villeneuve-Saint-Germain et de Vic-sur-Aisne devraient faire les frais de la réorganisation du groupe Wolseley France. Dans un contexte très difficile dans le bâtiment, ce groupe distributeur de bois et de matériaux de construction veut poursuivre ses efforts de réductions des coûts, en cédant 88 de ses 229 agences, et en fermant 24 agences dans le nord de la France.

Ces fermetures induiraient la suppression de 29 emplois à Villeneuve-Saint-Germain et à 4 à Vic-sur-Aisne.

Si elles se confirment, elles n'interviendraient pas avant le cours du 3e trimestre 2013, au plus tôt. Le projet de réorganisation a été présenté au comité d'entreprise le 9 avril et aux partenaires sociaux.

 

www.lechatnoir51.fr

Publié dans Lutte des classes

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