NOUVELLES DES ARDENNES ET DE L'AISNE

Publié le par Tourtaux

Mercredi 8 mai 2013

Nouveau coup de massue sur la Pointe des Ardennes, avec l'annonce de fermeture de l'usine Godart à Fumay d'ici la fin de l'année. Plus de 80 salariés pourraient faire les frais de cette fermeture du deuxième employeur de la Cité de l'Ardoise, qui employa jusqu'à 220 personnes.

À Fumay, Nexans France emploie encore 195 personnes. Après un plan social qui s'était soldé par 52 suppressions d'emplois en 2010, ce fabricant de câbles voit sa situation se redresser. Mais pas d'embauches en perspective, hormis l'absorption de 25 à 30 intérimaires.

Depuis la liquidation - déjà lointaine - des Ateliers de la Chiers à Vireux (environ 900 personnes à la fermeture en 1982), et de la fonderie Bidez-Haller dans les années 80, la Pointe des Ardennes s'inscrit dans un long chapelet de fermetures. On pense bien sûr à la fonderie Oxame (ex-Ideal Standart, ex-Porcher) à Revin. Et avec son cortège de licenciés, la disparition de ce dernier fabricant français de baignoires en fonte émaillée.

À Givet, personne n'a oublié la fermeture de la division Gascogne Laminates (Sopal), spécialiste du papier adhésif, et le licenciement de 60 salariés. La liquidation judiciaire de Métal industriel de Givet (MIG) en 2009, a aussi laissé des souvenirs douloureux parmi ses dix-sept anciens salariés. En 2011, à Givet toujours, la fermeture d'Ardennity mettait à la porte seize personnes.

À l'imprimerie Alardin, qui emploie encore six personnes à Givet, un plan de continuation court toujours, avec des espoirs de reprise.

Des inquiétudes subsistent aujourd'hui sur la marche de KME (ex-Tréfimétaux) à Fromelennes, avec un plan de réduction d'effectifs en cours, qui pourrait concerner une petite cinquantaine de personnes.

Aisne Iso sur la voie de la liquidation


Le dossier d'Aisne Iso a été traité lundi au tribunal de commerce à 18 heures «en dix minutes environ», en présence du mandataire, du repreneur, de son avocat et de deux des salariés, représentants du personnel.

«Ce qu'on nous dit, c'est que les 1,3 million d'euros de travaux déjà signés pour cette année ne se retrouvent pas dans les documents de l'entreprise. Il n'y a pas de factures correspondantes. Pourtant, c'était de ça qu'on nous parlait sans cesse pour dire que la société était viable. En fait, il n'y aurait la trace que de 400 000 euros de commandes».

La situation extrêmement claire si l'on s'en tient aux éléments présentés aux juges par le mandataire judiciaire devient confuse dès que l'on recense les opérations qui ont précédé la création d'Aisne Iso. Il ne serait pas étonnant que le dossier Aisne Iso soit décortiqué par le parquet afin notamment d'examiner les faits qui ont conduit à la liquidation.

«Le repreneur a été lavé de tous soupçons. Nous, nous commençons à recevoir des lettres recommandées des banques, des assurances et des mutuelles. Mais on nous a dit que l'on devrait obtenir nos papiers d'ici quinze jours. On verra en fonction de ça s'il faut continuer à se battre aux prud'hommes».

VAG, entendez Vivre à Grisolles, ne baisse pas la garde. L'association se bat depuis des années contre l'implantation d'un centre d'enfouissement des déchets ménagers au hameau du Charme.

L'action concernant l'annulation de la vente du terrain, où est édifié l'éco-centre de la Tuilerie est encore en cours auprès du tribunal de grande instance de Soissons. «Nous devons déposer nos dernières conclusions avant le 13 juin prochain».

La seconde action contre le permis de construire (qui s'applique aux bâtiments) a évolué en février dernier. La cour d'appel de Douai ayant annulé le permis, les constructions sur le site sont devenues illégales. Soit Valor'Aisne - syndicat départemental de traitement des déchets - dépose une nouvelle demande de permis de construire, soit il fait appel. Le directeur de l'Eco-centre,a indiqué que Valor'Aisne avait choisi la deuxième option. La requête sera-t-elle acceptée ? Réponse en juin. Et là, VAG avisera.

Concernant l'autorisation d'exploiter, Valor'Aisne fonctionne toujours à ce jour avec une autorisation provisoire délivrée par le Préfet. Un nouveau dossier a été déposé en juin 2011 par Valor'Aisne. L'enquête publique a pris fin en janvier 2013. Vivre à Grisolles, Vie et Paysages et Picardie Nature en ont profité pour adresser leurs observations à la commission d'enquête. Le rapport n'est toujours pas rendu.


www.lechatnoir51.fr

Publié dans Lutte des classes

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