SELON LAVROV LES PREUVES DE WASHINGTON SUR L'USAGE PAR LA SYRIE DE L'ARME CHIMIQUE SONT NON CONVAINCANTES
Lavrov: les preuves de Washington sur l'usage par la Syrie de l'arme chimique sont non-convaincantes
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Moscou / Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a qualifié de "immatérielles et non convaincantes" les preuves avancées par les Etats-Unis à la Russie sur les prétentions de l'usage par les autorités syriennes de l'arme chimique.
Dans une conférence donnée aujourd'hui devant les étudiants et les professeurs de l'Université des Relations internationales relevant du ministère russe des Affaires étrangères à l'occasion de la nouvelle année universitaire, Lavrov a indiqué qu'il ya beaucoup de contradiction et des choses incompréhensibles dans les images de l'usage des armes chimiques et de la position des victimes présumées.
Il a critiqué, à cet effet, les protagonistes étrangers qui appliquent la politique de double critère au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Il a appelé à attendre le rapport des experts chargés d'enquêter l'usage de l'arme chimique en Syrie et à soumettre tous les faits au conseil de la sécurité.
Le chef de la diplomatie russe a jugé que les déclarations de Kerry sur la remise par Washington "des preuves incontestables" à Moscou sur l'usage de l'arme chimique en Syrie sont "bizarres".
Il a fait noter que son pays, à la demande du gouvernement syrien, avait enquêté l'usage de l'arme chimique dans la zone de Khan al-Assel et avancé un rapport au conseil de la sécurité mais aucune réponse n'a été donnée jusqu'à présent ni des Etats-Unis, ni de la Grande Bretagne, ni de la France.
Lavrov a souligné que son pays, qui cherche à fixer une date pour la tenue d'une conférence sur une zone vide de l'arme prohibée au Moyen-Orient, regrette l'échec de la tenue d'une telle conférence jusqu'à présent. Il a rappelé, à cet effet, que la Syrie était l'un des pays pionniers à appeler à établir une telle zone.
Lavrov a réaffirmé que la Russie et la Chine jugent nécessaires le règlement de la crise en Syrie par le biais des négociations et qu'elles affrontent le retour au langage des menaces et du refus des négociations.
Il a mis en doute, à cet effet, la capacité des partenaires américains de convaincre l'opposition syrienne, même suite à une frappe contre la Syrie, de participer à la conférence de Genève 2 sur la Syrie.
Lavrov: Une éventuelle frappe contre la Syrie retardera la tenue de la conférence de Genève 2
Le ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, a affirmé qu'une éventuelle frappe militaire contre la Syrie retardera la tenue de la conférence internationale sur la Syrie Genève II et bloquera une solution de sa crise.
Dans une conférence de presse tenue avec son homologue sud-africain, Mme Maite Nkoana-Mashabane, Lavrov a assuré que la solution politique de la crise en Syrie régnera en fin du compte.
Il a affirmé la disposition de Moscou à examiner la crise en Syrie lors du sommet de G20, prévu en Russie même si l'agenda dudit sommet ne contient pas ladite crise.
Lavrov a tenu à souligner que Washington n'a pas renoncé à la tenue de la conférence Genève 2 en dépit des dernières déclarations de l'administration américaine.
Il a fait noter que la situation en Syrie et au Moyen-Orient porte préjudice directement aux intérêts nationaux russes.
Moscou refuse les tentatives de Washington de justifier une agression contre la Syrie
Le commissaire aux droits de l'Homme pour le Ministère russe des Affaires étrangères, Konstantin Dolgov, a fustigé les tentatives des Etats-Unis de justifier leur agression contre la Syrie sous prétexte de "la protection des habitants", les qualifiant de "nulles et non avenues".
Dans un tweet sur son blog à Twitter, le responsable russe a insisté que la meilleure voie pour garantir les droits de l'homme en Syrie est de régler la crise dans ce pays via les négociations et la tenue de la conférence internationale Genève 2.
Il a rappelé les événements tragiques qui se sont déroulés en raison du recours illégal et arbitraire à la force contre la Yougoslavie, l'Irak et la Libye sous prétexte de protéger les civils, soulignant que les frappes des drones américains ont fait dans ces pays des dizaines de tués parmi les civils.
Pékin appelle à respecter la charte de l'ONU dans toute action contre la Syrie
La Chine a souligné la nécessité de respecter la charte de l'ONU et les bases fondamentales des relations internationales dans toute action contre la Syrie.
Dans un point de presse, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Hong Lei, a exprimé l'inquiétude de son pays vis-à-vis des menaces américaines de mener une action militaire unilatérale contre la Syrie.
"Aucun partie ne doit se précipiter dans l'adoption des jugements préalables sur les résultats de l'enquête menée par des experts de l'arme chimique relevant de l'ONU en Syrie", a insisté le porte-parole.
Il a indiqué que la Chine s'oppose à tout usage par n'importe quelle partie en Syrie de l'arme chimique.
Il a tenu à souligner que la solution politique est la seule issue à la crise en Syrie.
A noter que Pékin avait appelé l'ONU à mener une enquête professionnelle et objective sur les allégations de l'utilisation de l'arme chimique en Syrie.
Le Venezuela et l'Iran appellent à ne pas lancer une action militaire contre la Syrie
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a appelé son homologue américain, Barack Obama, à ne pas lancer une action militaire contre la Syrie.
Dans un message adressé à Obama, dont une partie a été publié sur Twitter, le président vénézuélien déclaré que son pays joint les voix opposées à toute attaque militaire des Etats-Unis contre la Syrie.
Par ailleurs, et dans le même contexte, les deux ministres vénézuélien et iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif et Elías Jaua Milano ont exprimé, lors d'un appel téléphonique, leur opposition au recours à la force et à la guerre, soulignant l'importance de l'adaptation des moyens politiques et du dialogue pour régler la crise en Syrie.
Pour sa part, Jaua Milano a souligné les relations étroites entre Téhéran et Caracas, et le désir de son pays de développer la coopération bilatérale.
En outre, Zarif a fait noter que le recoures à la force est complètement illégale et déstabilise la sécurité et la stabilité mondiales.
Il a, de même, mis en garde contre les conséquences dangereuses de l'utilisation de la force, précisant que la partie responsable de l'usage de l'arme chimique en Syrie n'a pas été identifiée jusqu'à présent.
Cuba condamne toute attaque américaine contre la Syrie et appelle à des marches en rejet des menaces
Cuba a condamné toute action militaire menée par les Etats-Unis contre la Syrie, après les dernières déclarations faites par le président américain, Barack Obama.
Dans un communiqué du ministre des affaires étrangères, le Cuba a qualifié toute action militaire contre la Syrie comme "violation du droit international et de la charte des Nations Unis", qui aboutira à davantage de destruction et attisera la crise en Syrie.
Le Cuba a réclamé les membres du Conseil de sécurité international d'œuvrer pour arrêter toute violation qui menacera la sécurité et la stabilité internationales.
De même, le Cuba a demandé des dignitaires religieux, des jeunes, des ouvriers et des intellectuels à organiser des marches réclamant l'arrêt de cette guerre et le respect de la souveraineté et l'indépendance de la Syrie et le droit du peuple syrien de décider son sort.
Le conseil national palestinien refuse tout acte militaire contre la Syrie
Le conseil national palestinien a affirmé son refus de toutes les menaces militaires étrangères contre la Syrie et de tout acte militaire visant n'importe quel pays arabe.
Dans un communiqué, rapporté par l'agence palestinienne de presse Wafa, le conseil a apporté son soutien à tout règlement politique de la crise en Syrie, exprimant son souhait que la sécurité et la stabilité règnent dans ce pays.
Notons que le président égyptien avait affirmé son refus de toute action militaire contre la Syrie.
Bulletin français
http://sana.sy/fra/55/2013/09/02/500443.htm