EXEMPLE A IMITER DANS TOUT LE PAYS !
- Quatre cadres de Caterpillar retenus par des salariés
Des salariés du site de Grenoble veulent obtenir une reprise des négociations après la suppression de 733 postes. Le constructeur assure que sa «priorité absolue» est de maintenir le site.
C'est le troisième cas de séquestration de dirigeants d'entreprises par des salariés en quelques semaines. Des employés retiennent le directeur de l'usine Caterpillar, le directeur des Ressources humaines, ainsi qu'un responsable du service du personnel et un responsable des produits européens dans le bureau du directeur du site de Grenoble depuis mardi matin, 10h30. Les salariés souhaitent la reprise des négociations sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) mis en place dans le cadre de la suppression de 733 emplois dans les deux usines françaises.
«On les retient et on est en train de discuter avec eux pour qu'ils ouvrent un comité d'entreprise pour débloquer les négociations » a expliqué Benoît Nicolas, délégué CGT. «Ils sont un peu abasourdis» a-t-il précisé, ajoutant que selon lui, «il semble qu'ils n'aient pas de marge de négociations car ils n'ont pas tous les pouvoirs, mais je pense qu'on peut arriver à quelque chose». De son côté, un autre délégué CGT précise qu' «il n'y a pas de violence ou de séquestration, mais simplement des pressions pour que reprennent les négociations du PSE interrompues par la direction. «Alors que le groupe fait des bénéfices et distribue des dividendes aux actionnaires, nous voulons trouver une issue favorable à tous les salariés et savoir au plus vite ou nous allons».
Le constructeur américain d'engins de chantier Caterpillar a affirmé mardi que sa «priorité absolue» était de trouver les conditions d'un maintien du site de Grenoble. «Les actions qui ont lieu aujourd'hui, menées par une petite minorité d'individus, ne nous aident pas à résoudre cette situation de manière positive», a regretté Chris Schena, vice-président de Caterpillar.
24 000 suppressions d'emploi dans le mondeLa semaine dernière, le directeur d'une usine de l'américain 3M a été retenu par des salariés dans le centre de la France. A la mi-mars, le patron de Sony-France avait été séquestré pendant 24 heures par des employés d'une usine dans le sud-ouest. Mardi, François-Henri Pinault, président du groupe de distribution et de luxe PPR et l'un des plus grands patrons français, a été bloqué dans un taxi pendant une heure par une cinquantaine de ses salariés à Paris avant d'être dégagé par la police.
Caterpillar France emploie 2500 personnes en France. Le 13 février dernier, le groupe a annoncé une chute de 55% des commandes entre 2008 et le prévisionnel 2009, ce qui justifie ces 733 licenciements selon la direction. Au total le groupe américain de construction d'engins de chantier emploie 113 000 personnes dans le monde et a annoncé 24 000 suppressions d'emploi.
Source : Le Figaro