CHEZ PLYSOROL A EPERNAY LE DIRLO AVAIT PROMIS QU'IL N'Y AURAIT PAS DE CHOMAGE : SIX SEMAINES DE CHOMAGE PARTIEL INFIRMENT SES PROMESSES MENSONGERES !
Il avait promis qu'il n'y aurait pas de chômage. Quelques jours après, le nouveau directeur de Plysorol est revenu sur sa parole.
LE site de Plysorol a-t-il encore une chance d'être sauvé ? Il y a quelques mois encore, les salariés de l'entreprise avaient toutes les raisons d'y croire. Mais de déception en désillusion, l'espoir a peu à peu décliné. Cette semaine encore, la direction de l'entreprise vient d'annoncer aux salariés des sites de Magenta et de Fontenay-le-Comte une période de six semaines de chômage partiel. Une véritable claque pour les employés à qui l'on a promis l'inverse, il y a quelques jours seulement.
« La semaine dernière, lors du CCE à Lisieux, ils ont affirmé qu'il n'y aurait pas de chômage, alors comment peut-on encore les croire ? », déplore Marie-Christine Malet, secrétaire du comité central d'entreprise. Une décision annoncée par François Wu, l'homme qui a pris les commandes de la direction générale de Plysorol il y a une semaine seulement.
Pas de matières premières
Une fois encore, les salariés se retrouvent donc devant le fait accompli. Quant à cette décision soudaine, elle serait motivée par une volonté de rationaliser les coûts. « La direction nous dit que la production va augmenter sur le site de Lisieux pendant cette période, et que le fait de produire sur un seul site va dégager des bénéfices… », raconte encore Marie-Christine Malet. Un non-sens selon elle puisque Lisieux connaîtrait des problèmes d'approvisionnement à cause de fournisseurs impayés.
Comme à Magenta d'ailleurs, où le travail devrait même s'arrêter dès vendredi d'après le personnel, faute de matières premières. Alors que la période de chômage partiel ne commence que le 28 septembre… Difficile alors de faire bonne figure auprès des clients. Et si le carnet de commandes avait repris des couleurs, il risque fort de retrouver ses pages blanches. Et c'est bien ce que redoutent également les salariés. Quels arguments pourront-ils alors utiliser si le site est finalement menacé ?
Pour l'heure, la direction de l'entreprise exige des économies sur les repas, les frais de déplacements, etc. « M. Wu nous affirme qu'on économisera comme ça 500 000 euros par mois, mais il en manque 11 millions ! », poursuit la secrétaire du CCE.
François Wu, lui, était injoignable hier. « Il est en déplacement, mais il vous recontactera », nous assure-t-on. Le nouveau directeur général est également attendu sur le site de Magenta demain dans la journée.
J.G.-A.
Source : L'UNION